Essai Toyota Yaris hybride de 116 ch

Elle change tout!

Elle garde le nom, mais change du sol au plafond. La nouvelle Yaris gagne en agressivité et donc en caractère. Dans le coloris rouge de notre modèle d’essai, elle parait même carrément sportive. Sa modernité, elle saute aux yeux via les feux leds, qui semblent avoir été piqués à la Ford Fiesta. Son bouclier avant sans complexe s’apprête à avaler la route.

Son profil tout en rondeurs se voit mis en valeur par la peinture biton donnant une impression de toit flottant. L’arrière plutôt dynamique souligne sa bouille sportive. Cette Toyota Yaris étonne avec un style clairement affirmé. Difficile de croire que la déclinaison sportive GRMN l’encanaille encore plus qu’elle ne l’est déjà. Elle apporte sa propre identité dans un segment très concurrentiel.

Moderne et bien équipée

À bord, la petite citadine change carrément de siècle. Sa présentation ne la range pas dans la catégorie des intérieurs tristounets. Les compteurs, le volant ou encore les aérateurs se distinguent par leur design atypique. L’ensemble se montre plutôt cohérent, sans oublier la présence des technologies qu’il faut en termes d’équipements. Les plastiques durs s’imposent, même si la planche de bord a droit à un revêtement moussé.

L’espace aux genoux sur la banquette arrière impressionne. Deux personnes s’y trouveront plutôt à l’aise, du moment qu’elles ne dépassent pas 1,80 m environ. Cela, on le doit notamment à l’allongement de l’empattement. Le coffre de 286 litres de capacité varie peu par rapport à la génération précédente, si ce n’est qu’il gagne un fond à deux niveaux. Un privilège rare, surtout pour une hybride.

À l’aise en ville et en dehors

On se sent plutôt bien à la place du conducteur dans cette nouvelle Yaris. On peut se placer assez bas, le volant vertical devant soi. Ce n’est pas si courant dans une voiture dédiée principalement à la ville. Son amortissement taillé pour encaisser les pavés, ralentisseurs et autres trottoirs se révèle convaincant dans l’exercice de la vie quotidienne dans la capitale belge. On n’en attendait pas moins. Elle tourne autour d’elle-même, elle s’apprécie parfaitement dans un contexte urbain.

Elle progresse de manière spectaculaire en dehors des agglomérations. Elle fait preuve sur route d’un comportement assez exemplaire. On la place facilement en courbe, grace à une direction qui n’a rien de flou. Après un début de parcours essentiellement effectué dans Bruxelles, nous nous sommes défoulés en la bousculant, avec un plaisir que nous ne soupçonnions pas. Elle peut se montrer bonne voyageuse quand cela s’avère nécessaire. Certes elle privilégie le confort, mais elle n’a rien de ridicule quand on la pousse dans ses retranchements.

Un agrément de conduite en nette hausse

Désormais elle embarque une motorisation hybride de 116 ch, composé notamment d’un 3 cylindres. Le progrès en termes de performance est net ! Elle gagne en vigueur et ne se montre pas fainéante quand il s’agit d’aller chercher toute la puissance. Son chrono du 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes en témoigne. Cette Yaris peut ainsi quitter la ville sans avoir peur de se retrouver à bout de souffle. Qu’en est-il de la boite ? Il s’agit toujours d’une CVT, dont le traitement a été bien amélioré. D’abord parce que la machine électrique offre un meilleur soutien, mais les caractéristiques de la transmission ont été revues pour limiter l’effet d’emballement du moteur.

Ce grief n’a pas complètement disparu, mais cela n’a plus rien d’agaçant. Pour le reste, elle peut désormais démarrer en mode EV parfois jusqu’à 40 km/h. La capacité de la nouvelle batterie lithium-ion lui permet de garder le thermique en veille le temps de 2 ou 3 km. Cela n’a que peu d’importance en réalité, la Yaris impressionnant surtout par sa consommation globale, qui dans notre réalité s’est établie à 4,5 litres aux 100 km. Un chiffre assez remarquable compte tenu de la moitié de notre itinéraire que nous avons parcouru à un rythme plutôt déraisonnable. Mais elle va trouver une rivale de poids sur sa route, la Renault Clio E-Tech.

Prête pour rivaliser avec une future star

À 20 950 €, elle en offre en outre pour son argent, avec notamment l’aide au maintien dans la voie, le régulateur adaptatif, CarPlay de série. Cela peut paraître un peu cher, mais les concurrentes Honda Jazz hybride et la Française évoquée plus haut s’avèrent plus onéreuses. Toutefois la force de frappe de la marque au losange pourrait bien poser quelques soucis à la Nippone « made in France ». Heureusement pour elle, ses prestations se montrent plutôt à la hauteur pour rivaliser, en plus d’une bonne réputation tenue de longue date en tant que pionnière.

Photos: Bernard Rouffignac et Bruno de Faria-Lopes pour Toyota France

+ ON AIME
  •  Agrément moteur / boite
  • consommation maitrisée
  • équipements
ON AIME MOINS
  •  tarifs en augmentation
  • volume de coffre inchangé
  • Hauteur sous plafond limitée à l’arrière

Toyota Yaris hybride
Prix (à partir de) 20 950 €
Prix du modèle essayé  22 450 €
Bonus / Malus 0 €
Moteur
Type et implantation 3 cylindres en ligne – cycle Atkinson + élec
Cylindrée (cm3) 1 490
Puissance (ch/kW) 92 + 80 (116) / 68 + 59 (85)
Couple (Nm) 120 + 141
Transmission
Roues motrices  Av
Boîte de vitesses auto CVT
Châssis
Freins à disques
Jantes et pneus  205/5 R17
Performances
Vitesse maximale (km/h)  175
0 à 100 km/h (s)  9,7
Consommation
Cycle mixte (l/100 km)  3,7
CO2 (g/km)  87
Dimensions
Longueur (m)  3,94
Largeur (m)  1,74
Hauteur (m) 1,47
Empattement (m)  2,56
Volume de coffre (l)  286
Poids (kg)  1 105

(34 commentaires)

  1. c’est très bien que cette toyota soit made in france, je souhaite qu’elle continue à bien se vendre, mais mème si elle à progressé en agrément, je la trouve bien fade, voire laide avec cette face avant molle et l’arrière difforme. si l’on ajoute l’intérieur tristoune et un peu quincaille, elle va trouver sur sa route la clio 5, nettement plus attrayante et pas manchotte coté agrément. et je prends les paris, vu le succès européen de la belle clio, la taris va trinquer

    1. elle va pas mal la fiabilité renault, ma clio dti de 20 ans à 310000 km et ne m’embète jamais . je n’ai juste pas besoin d’un diésel, et hésiteentre une zoé de deux trois ans, et cette clio hybride, dès qu’on la trouvera en seconde main.

    2. J’ai essayer les deux et la clio est au niveau de la Yaris 3 et la 4 bien au dessus et moins cher et en plus fabriquer en France.

  2. L’expérience parle mais la Honda est parait-il extraordinairement sobre.
    Pour la Renault son problème ce sont les versions moins chères de la gamme Clio.
    Entre les trois je pencherais perso pour la Honda, car j’en ai eu 2 et ce sont des voitures zéro emmerdes.

    1. oui , d’accord , mais mince, elle est juste immonde, la jazz, et honda reste minuscule en europe, malgré que vous les trouviez fantastiques pas grand monde les achètent

        1. encore des pro hondas qui vont vous expliquer que c est les voitured les plus fiable au monde… c est bizarre on entends ce meme. genre de discours pour chaque ayatollah defendant ca marque.

          Je rappelle que les voitures sont. fabrique par des hommes qui sont perfectible quelque soient leur nationalite

          1. @Klogul : ou pas. Regarde les résultats des contrôles techniques et immanquablement ce sont des Honda en tête. Ce n’est pas seulement une question de conception mais aussi de fabrication.

          2. compare à « iso-produit »

            un turbo, c’est une pièce très sollicité thermiquement, et qui tourne à plus de 200.000tr/min

            dans un moteur essence, on dit explosion, mais en pratique, c’est un front de flamme qui avance de manière « progressive » : tout n’est pas enflammé en même temps
            dans un (vieux) moteur diesel, le gasoil s’enflamme dès qu’il est injecté dans le moteur, donc une combustion plus brusque (c’est pour cela qu’on fait plusieurs injections avec les diesel récents)

            quand on vend par millions des moteurs diesel, alors on peut se permettre de concevoir et produire plusieurs moteurs de cylindrées différentes, adaptés chacun pour une gamme de véhicules. Petit moteur diesel pour petit véhicule. Gros moteur diesel pour grand véhicule
            quand on vend peu de diesel, alors on se contente de dégonfler le moteur. Une Civic 2.2 cdti 120ch, c’est peu de sollicitation pour sa cylindrée. Une Golf ou Megane de même puissance, c’est 1.5-1.6L où on pousse le moteur au bout

            Voilà, Honda était resté longtemps en essence atmo, et parfois gros moteur diesel dégonflé, il y a des chances pour que ça soit plus fiable par rapport à la production européenne

          3. @Wizz : tous les ingénieurs auto savent que les Honda sont construites avec beaucoup plus de soin et pas seulement leurs moteurs.
            Les Civic 1,6l 160 cv étaient elles aussi incassables.

      1. Ha Ha ha ! D’habitude pour Honda, on ne dit pas « immonde » mais « clivante ».
        D’ailleurs je suis un petit peu surpris que le sobriquet « clivante » n’ait pas été attribué à la Yaris de l’essai, et que la CVT (typique Honda) n’ait pas subit les foudres de la critique.
        Qu’aurait-on dit si elle avait été badgée Honda ?

    1. Il essaie de transformer le manque de volonté commerciale d’Honda en preuve de bon goût et d’exclusivité. Tu roules en Honda ? Tu fais partie des rares érudits qui « savent ». Quel prestige, quelle exclusivité !

      Un peu comme si rouler en Renault Wind ou en Opel Signum était exclusif et prestigieux.

  3. Elle fait  »petite taille » face a la Clio hybride.

    C’est sur elle se vendra très bien cette yaris

  4. J’ai lu un autre essai qui ne la mettait pas autant sur la première marche pourtant; avec un plastique tactile qui s’enfonce sous le doigt et des places arrières bien moins accueillante que vous ne le dites…

    1. N’écouter pas les journalistes essayer les deux et vous verrez que le made in France Yaris moins cher est bien mieux que la Clio étrangère.

  5. Espérons que cette Yaris conçue et assemblée en France, remporte un fort succès face à la Clio Turque qui est plus chère.

    Seul bémol, fort de 23 ans d’hybridation Toyota, on s’attend à avoir des consommations de carburants bien plus faibles.
    Je consommais déjà 4,5 litres / 100km avec la Prius 2ème génération (2003-2009), plus grande et plus lourde
    Mais quelle plaisir de conduite et quelle fiabilité !

    1. La Yaris qui viens d’être mise en retraite avait récupèrè le groupe motopropulseur de la prius 2, qui datait de 2003 légèrement revu, dégonflé et avec une plus petite baterie. Les consommations étaient légèrement inférieurs a celles de la prius 2.

      Cette nouvelle yaris à un groupe motopropulseur qui a été pensé pour elle, et non pas pas de la recup d’une ancienne génération de prius.

      Avec ce nouveau groupe motopropulseur ça ne doit pas être dificile de faire des moyennes inférieures a 4.0L, voir même dans 3.5L pour ceux qui pratiquent le système HSD et qui savent l’exploiter.

      J’ai moi même une prius 2, et je n’ai pas du mal a faire des pleins avec une moyenne de 3.8L aux 100 quand j’y prête attention (a condition que ce doit pendant l’été, pendant l’hiver c’est impossible a réaliser du 3.8L/100km)

  6. Les français qui crachent sur leurs industries pour seul argument qu’un modèle d’un constructeur étranger est fabriqué en France 😀 . On ne mérite vraiment pas nos constructeurs nationaux…

    1. Si nous n’avions pas de constructeurs automobiles nationaux, la France aurait sans soute une meilleure politique pour les réseaux de transport:
      Une compagnie de train performante partout sur le territoire, avec des tarifs compétitifs, un meilleur aménagement du territoire…

      1. verslefutur
        pas forcement

        -les gens veulent habiter là où ils ont envie (dans la mesure du possible avec leur moyens financiers)
        -le temps, c’est de l’argent. Tout le monde est « trop » pressé

        Si les gens de ce pays ont la possibilité d’importer des voitures pour pas trop cher, du pétrole disponible pour pas trop cher, des grands axes de circulation, d’immenses parkings jamais saturés, alors voitures et camions l’emporteront face aux trains, bus et autres

        De ce fait, ça ne changerait pas beaucoup pour l’occupation et aménagement du territoire. Canada, Mexique, Brésil, Argentine, l’Afrique, etc….

        1. Verslefutur
          Futur avec l’Humain ou non?

          A part que notre de vie n’est plus tenable, ce qui entraînera notre disparition totale ou partielle quand notre planète deviendra inhospitalière.

          1. Je sens que vous ne semblez pas prêt pour la prochaine glaciation. 😉

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