Essai Toyota Rav4 Hybride 222 ch

222 chevaux de puissance cumulée

L’ancien RAV4 dans sa version la plus puissante, développait près de 200 ch, 197 pour être précis. La nouvelle génération culmine maintenant à 222 ch ce qui la place parmi les SUV les plus puissants de sa catégorie. Rien que ça ! Mais avant de s’intéresser à son intérêt technologique, il va falloir passer la barrière du style.

Avec son capot haut, ses traits tirés et sa carrosserie globalement tout en angles, notre RAV4 en impose. Certains qualifieraient son design de « clivant ». On vous laisse seul juge. Pour notre part, nous avons eu du mal à nous laisser convaincre, mais le plus important, a priori ne se situe pas là. Tant pis pour le coup de cœur visuel.

Un rétroviseur intérieur innovant

En entrant à bord, on se retrouve dans un environnement technologique, à la présentation plutôt moderne. Pour la qualité perçue, quelques surpiqures et des plastiques moussés en guise de raffinement, et ce sera tout. Le large écran qui surplombe la console centrale ne dispose pas malheureusement de Carplay ou Android Auto. Un grief difficile à pardonner aujourd’hui… En revanche, on ne manque pas d’espace, à l’avant comme à l’arrière. Comme d’habitude, au milieu sur la banquette, la vie parait plus compliquée.

Grace à des batteries bien implantées, le coffre dispose de 580 litres de contenance. Une fois bien installé, on démarre, et là on remarque le rétroviseur avec un écran relayant l’image en provenance d’une caméra pointant vers l’arrière. Parfait pour voir derrière, bien qu’un peu gênant suivant les reflets, voire perturbant. Heureusement on peut le désactiver pour retrouver un miroir (sans teint) réfléchissant classique. Il faut sans doute s’y faire, à voir au quotidien.

Une boite CVT qui complique la vie

Conduire une hybride Toyota, c’est comme remonter sur son ancien vélo, on retrouve des sensations que l’on connaît déjà. On décolle dans le silence, puis de manière assez lisse, le bloc thermique prend en partie la main. Les choses se font tellement de manière imperceptible, qu’on ne distingue pas toujours quand le 4 cylindres se coupe, notamment à vitesse stabilisée. En ville, là où en plus on passe son temps à jouer le jeu de l’éco-conduite, la consommation se tient entre 4 et 5 litres.

Sur la route, le chiffre augmente sensiblement, on n’en attendait pas moins. Quand les deux blocs s’activent de concert pour maximiser une relance, on entend une musique typique des hybrides. Le moteur s’emballe, la faute à la CVT… Aucun problème en termes de reprise, la voiture n’en manque pas. Simplement nos oreilles n’apprécient pas particulièrement le morceau choisi. Du coup, sur route montagneuse ou sinueuse, l’envie de jouer les Fangio nous passe.

 

Bien Vu

Le rétroviseur écran

Mal vu

Sorties d’échappement pas très heureuses, on les préférerait dissimulées

Consommation un peu élevée sur autoroute

D’autant plus que le châssis plutôt typé pour le confort, ne nous pousse de toute façon pas à jouer les Alonso. Évidemment lui pilote une Toyota TS050 Hybrid taillée pour les courses d’endurance, autrement plus dynamique.  Blague à part, on adopte ainsi une conduite relative au rythme de la balade. Tant mieux pour les passagers, ils ne souffriront pas trop de la mollesse des suspensions.

Sur autoroute la consommation s’avère plutôt défavorable. Le thermique garde principalement la main, avec un bloc électrique qui ne lui est pas d’un grand secours. Dès lors, l’ordinateur de bord nous indiquait un chiffre naviguant autour des 7 litres, voire un peu plus suivant le relief. On remarque aussi des bruits d’air qu’on aimerait constater un peu moins envahissants à haute vitesse.

Dès 34 950 € en deux roues motrices

Notre Toyota Rav 4 à transmission intégrale s’améliore dans tous les domaines, mais ne gomme toujours pas complètement ce qu’on apprécie le moins. Le prix à payer cela étant pour un coût à l’usage maitrisé. Il offre beaucoup d’espace, suffisamment de coffre pour un usage familial, tout en contenant ses consommations, de façon remarquable d’ailleurs en agglomération. Comptez 34 950 € en 2 roues motrices, jusqu’à 47 050 € en finition haute en cochant l’option 4X4.

+ ON AIME
  • Consommations maitrisées
  • 4X4
  • Rétroviseur intérieur avec caméra
ON AIME MOINS
  • Quelques bruits d’air sur autoroute
  • CVT
  • Design clivant

Toyota RAV4 AWD Hybride
Prix (à partir de) 34 950 €
Prix du modèle essayé 47 050 €
Bonus / Malus 0 €
Moteur
Type et implantation  4 cylindres en ligne injection directe – Ess. + moteur synchrone à aimant permanent
Cylindrée (cm3)  2 487
Puissance (kW/ch) 163  / 222
Couple (Nm) 202
Transmission
Roues motrices Intégrale
Boîte de vitesses  CVT
Châssis
Suspension avant  Jambes McPherson
Suspension arrière Doubles triangles
Freins  À disques
Jantes et pneus 225 / 60 R18
Performances
Vitesse maximale (km/h)  180
0 à 100 km/h (s)  8,1
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) NEDC (en attente d’homologation)
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC (en attente d’homologation)
Cycle mixte (l/100 km) NEDC  4,4 (en attente d’homologation)
CO2 (g/km) NEDC 103 (en attente d’homologation)
Dimensions
Longueur (mm)  4 600
Largeur (mm)  1 855
Hauteur (mm)  1 685
Empattement (mm) 2 690
Volume de coffre (l) 580
Réservoir (l)  55
Masse à vide (kg)  1 650

(40 commentaires)

  1. Le Rav4 à depuis longtemps perdu son âme et le style actuel de Toyota, hormis la nouvelle Corolla, manque beaucoup de finesse.
    L’arrivée prochaine d’hybrides européennes va lui faire du mal.

      1. En même temps entre la fiabilité Renaut et Toyota, je pense que j’ai vite fait mon choix… même si les choses vont plutôt dans le bon sens côté Losange.

    1. En même temps un mec qui mélange le prénom d’un héros de cinoche et d’un ex-footballeur de l’OM je le trouve assez « usual suspect » côté finesse 🙁

  2. Que le HRv soit clivant d accord, mais ce RAV4 ne ressemble à rien, mettez un badge Mitsubishi et c est pareil

    1. On a été rejoint par un intégriste de la marque Toyota qui distribue pouces vert et rouge??? On se croirait sur le site L Équipe

      1. Perso, j’aime bien son style. Moins fade que le précédent, plus « viril » et moins passe partout que la majorité des SUV urbains sans âme, trop consensuel ou trop répandus… Dites que VOUS trouvez qu’il ne ressemble à rien plutôt que d’affirmer péremptoirement qu’il ne ressemble à rien. Les goûts et les couleurs etc.

  3. voici le suv le plus vendu au monde cette année ???

    la qualité Toyota s’affirme aujourd’hui par l’Hybride, preuve que l’automobile évolue mais conserve ses bases traditionnelles tout de meme.

  4. Bah c’est du Toy, c’est à dire une machine faite pour rouler et qui se fait oublier.
    A chaque fois qu’on en descend on se dit que c’est un parfait compagnon de route.
    Et plus que la conso, la grande fiabilité et les frais d’entretien riquiqui sont des atouts majeurs.
    Le contraire même d’une voiture passion, et un excellent achat.

      1. Content de voir que tu en as enfin terminé avec ta phase « Les SUV, c’est nul ! Encore un SUV, quelle grosse m**de ! Y en a marre des SUV ! »

        🙂

    1. Globalement d’accord, sauf que pour une fois Toyota a pris un peu plus de risque côté design et ça nous change de la floppée de SUV qui se ressemblent tous.

  5. Difficile de faire une voiture avec un style affirmé sans déplaire.
    On peut faire une voiture quelconque comme l’était le précédent modèle, relativement effacé, qui ne déplaisait pas particulièrement, qui ne faisait pas tourner les têtes non plus. Un modèle qui se faisait vite oublier.
    Celui-là, on aime ou on déteste. Moi j’aime bien.
    En revanche, côté mécanique, oui, la concurrence arrive (enfin, elle se fait attendre quand même, dans ce segment, mais elle arrive).
    Mais au delà de l’hybridation, Toyota a à faire valoir une fiabilité mécanique irréprochable, un coût d’entretien contenu, de par des choix techniques raisonnés en terme de durée de vie (si je ne m’abuse, la courroie de distribution n’existe pas chez Toyota). Toyota, particulièrement en hybride, c’est le désespoir du garagiste, tant et si bien que la presse s’en fait écho (de garagistes qui déplorent n’avoir que des travaux d’entretien sur ces véhicules. Pas de courroie cassée, pas de volant moteur pété, pas de panne de turbo…). Normal : à être deux fois moins sollicité, le moteur vieillit deux fois moins vite.
    Bref, la concurrence se fait attendre, mais en termes de choix techniques, celle-ci a des leçons à prendre de Toyota.

    1. Belle synthèse de ce que je pense aussi. Et moi aussi je trouve que pour une fois le style est réussi et se démarque totalement de la concurrence.

  6. Les clients qui achètent du « Toy » veulent surtout des produits fiables et une bonne qualité de service.

    Pour le reste, le chi-chi, le bling-bling ne les intéressent pas….
    Ni le design d’ailleurs………

    Bon courage aux autres constructeurs pour récupérer cette clientèle fidèle.

    1. Je suis d’accord.
      Sauf que depuis j’ai essayé un Niro hybride et je préfère largement sa boite à double embrayage que la CVT de Toyota qui hurle dès qu’on sort de l’urbain et qu’on a besoin de relancer la voiture. Et en conso on peut atteindre 5 L/100kms sans soucis avec le Kia (cf. Spritmonitor)

      1. Sauf la boite a double embrayage, cela reste des disques d’embrayages, donc quand ils sont usés, c’est 6000CHF pour les remplacés pour une Golf…(Je peux pas dire chez Kia) alors le silence ou les vacances???

      2. Hurler, hurler… faut pas exagérer non plus. A moins de passer son temps à tartiner comme un malade, c’est vraiment tout à fait supportable ! Combien de fois prenez vous une bretelle d’autoroute par mois, semaine ou même par jour… ? Le Niro est fade côté design mais ce qui me déplait le plus c’est son volume de chargement assez « minable ».

      3. Faux, la boite ne hurle pas!!! Ou vous ne savez pas conduire……
        Une CVT est bien plus agréable, plus progressive, plus douce qu’une DE, mais il faut savoir l’utiliser!!!

    2. Si le design n’intéressait pas les clients Toyota, ils feraient des voitures insipides, pas clivantes.

    3. J’ai toujours hésité à franchir le pas Toyota essentiellement pour des raisons de design. Ce RAV4 me fait franchement changer d’avis, je commence à en voir quelques un sur le chemin de mon travail et je dois dire que j’aime beaucoup. Après, je me fous totalement (mais alors totalement) de ne pas être d’accord avec tout le monde 😉

      1. et un (client) de plus….pour les SUV

        tout le monde se plaignent que les constructeurs ne proposent plus que ça, ne font que ça….

        mais on constate aussi que les gens n’achètent que ça…

  7. « Simplement nos oreilles n’apprécient pas particulièrement le morceau choisi »
    A l’origine, l’hybride était réservé au vieux, donc à des personnes sourdes 🙂

    Plus sérieusement, à 23 ans, j’avais acheté la Prius 2. Aujourd’hui, je trouve sa conduite bien plus agréable que le ProAce EAT6 180ch. A la longue, les « à-coup » de cette boite Peugeot peuvent devenir agaçant en ville.

        1. Quand on mélange tout on dit n’importe quoi : les hybrides démarrent sur leur moteur électrique et glisse sur la boîte mécanique en douceur, ce qui diffèrent d’un thermique sur bva. D’où le côté tapis volant, et ça marche aussi sur un PSA hy4 (attention déferlement de critiques pré enregistrées : 5 4 3 2 1 …)..
          Donc oui une pris peut être plus douce qu’un 2008…. mais c’est comme si disait qu’un diesel vibre plus…

      1. @wizz : j’ai un expert 180 eat6 et comme par hasard aucun a-coups en ville, ça roule sur un filet de gaz,, vers le futur doit vivre en montagne et oublier de retirer ses pompes de ski…
        Il doit sauter de l’accélérateur sur le frein et l’inverse tout le temps…

        1. Pas de montagne à Nantes, habitué de l’hybride, je pratique l’éco-conduite.
          D’ailleurs je cherche encore le 5.7 litres/100km annoncé dans le catalogue, c’est plutôt 7.5 litres.

      2. Je n’ai jamais dis « insupportable », j’ai dis agaçant »
        Le système anti-recul (Déjà eu un message d’alerte sur son dysfonctionnement)) et le passage des premières vitesses se sentent

        1. rien de tout cela chez moi…
          Pourtant le Peugeot et le toy sont strictement identiques…
          Comme toute boite à convertisseur, on peut sentir certains passages, au début pour moi c’était la 4, mais plus maintenant.
          A partir de 30000 kms plus aucune sensation de passage de rapport. Sinon la conso c’est 8.2l avec beaucoup d’autoroutes, chargé à 500 kg minimum (habillage, équipements, outillages, et au pif 100kg de visserie) et 1l d’adblue aux 1000.

    1. Une berline plus agréable qu’un utilitaire ? On ne me l’aurait pas dit, je ne l’aurais pas cru.

      1. Je ne parlait que de la boite.
        Cependant, pour avoir voyagé en Scénic 3, je peux dire qu’il y a autant de bruits parasites et d’air que sur un utilitaire récent

  8. J’ai une Toyota hybride avec la CVT. Vous racontez « bêtement » toujours la même sornette sur le bruit de la CVT.
    Toutes les personnes qui montent dans ma voiture sont effarées du SILENCE de fonctionnement et peu importe les marques(même Audi endiesel est bruyante si on accéllère comme un « sourd », n’est-il pas!!!).
    Mais il faut savoir conduire une hybride, ce qui n’est visiblement pas le cas de beaucoup de journalistes de l’automobile. Rien ne sert d’écraser la pédale d’accélérateur pour aller plus vite, bien au contraire, il faut le faire progressivement et au feu rouge, je grille, si je le souhaite, beaucoup de voiture grâce au moteur électrique qui est ainsi mieux sollicité. CQFD!!!
    Pour le style, je ne m’y fait pas depuis le petit SUV et les nouvelles Prius.
    PS: acheter une hybride et avoir une conduite de « sportif » est idiot, mais cela est une autre histoire…..

    1. Pas de boite de vitesses.
      Limité par le régime maximal des moteurs électriques … En vrai CZ frôle les 200km/h ( compteur )

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