Un design ancien
Le Suzuki S-Cross est présent dans la gamme de la marque japonaise depuis déjà 8 longues années. Son style en témoigne, avec une allure sensiblement moins moderne que la plupart des concurrents du marché. Ce design un peu daté peut avoir ses aficionados. Mais cela ne l’aide pas forcément à séduire au premier coup d’œil. Il a pour lui une longueur plus courte que certains de ses adversaires.
Toutefois, pas de feux full leds qui suffisent parfois à moderniser le regard. Il n’a clairement pas les codes des crossovers d’aujourd’hui. Néanmoins, Suzuki a donné un coup de jeune aux jeux de jantes, un peu plus actuelles. Autre signe témoignant d’une voiture d’un temps passé, son antenne sur le toit, du genre que l’on doit enlever avant d’aller au portique de lavage. Mais laissons-lui une chance de nous convaincre autrement.
Manque d’équipements modernes
En ouvrant la portière, on fait un petit come-back dans le début de la décennie précédente. Malheureusement le Suzuki tient encore plus difficilement la comparaison avec la concurrence à l’intérieur. La présentation plutôt simple, a le mérite de simplifier l’ergonomie. L’utilisation des commandes s’avère aisément lisibles, qu’il s’agisse de la climatisation ou des boutons du régulateur de vitesse.
Mais pas d’écran à la place des compteurs. Suzuki a fait tout de même quelques efforts. L’écran multimédia couleurs, dispose d’un GPS. On peut coupler un téléphone, mais le système n’a pas vraiment bien fonctionné, en plus de latences et autres bugs. La voiture a droit au démarrage sans clé et à un régulateur de vitesse adaptatif. De quoi aligner les kilomètres avec un minimum de confort. L’habitabilité assez généreuse fait partie des qualités du S-Cross, avec le coffre plutôt généreux.
Un système hybride performant
Sous le capot, on trouve un 1.4 dit Boosterjet de 129 chevaux, soutenu par une hybridation 48V. Son fonctionnement simple, se compose d’une petite batterie alimentant le système. Elle se recharge grâce à l’énergie cinétique récupérée lors des ralentissements et des freinages. En retour, elle offre un surplus de couple lors des redémarrages et des fortes charges. Une animation entre les deux compteurs illustre chaque phase. De notre côté, il n’y a rien à faire, la voiture s’occupe de tout.
Avec la boite automatique à 6 rapports, la vie s’avère encore plus simple. La fluidité de cette technologie nous permet de conduire de façon conventionnelle, sans se soucier de quoi que ce soit. Effectivement on ressent bien les effets sur les consommations, comprises entre 5,5 et 6 litres dans la plupart des situations. Ce S-Cross a un petit secret, sa transmission 4X4 avec un Lock, et deux modes (Sport + Neige). Nous n’avons pas trouvé les conditions sur notre parcours pour pouvoir les tester.
Véritable transmission 4X4
Son comportement quelconque sur route, ne transforme pas chaque sortie en grand plaisir. Il fait son office sans se faire remarquer, et nous n’avons pas envie de lui demander plus que ça. On regrettera cependant une insonorisation qui mériterait plus de soin pour poser ce Suzuki S-Cross en véritable alternative aux autres acteurs du marché. Ce n’est pas là qu’il tirera son épingle du jeu. Il se distingue par ses capacités 4X4 que les SUV « citadins » proposent peu souvent.
Suzuki ne se montre heureusement pas trop gourmand en termes de tarifs, par rapport à ses prestations. La gamme démarre à 25 090 € en deux roues motrices avec boite mécanique. Notre version suréquipée réclame 31 340 €, mais il n’y a plus rien à ajouter sur le bon de commande, à l’exception de la peinture métallisée. Néanmoins ce S-Cross hybride, avec son style et sa présentation d’un autre temps, son manque cruel de technologies dernier cri, aura bien du mal à peser sur le segment. Ses malus, même modestes, ne plaident pas en sa faveur non plus.
+ | ON AIME |
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– | ON AIME MOINS |
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Suzuki S-Cross | |
Prix (à partir de) | 25 090 € |
Prix du modèle essayé | 31 930 € |
Bonus / Malus | + 240 € à 360 € |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne – Injection directe turbo essence + hybrid. 48V |
Cylindrée (cm3) | 1 373 |
Puissance (ch/kW) | 129 / 95 |
Couple (Nm) | 235 |
Transmission | |
Roues motrices | 4X4 |
Boîte de vitesses | auto. 6 rapports |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 215/55 R17 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 190 |
0 à 100 km/h (s) | 10,2 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 6,3 à 6,5 |
CO2 (g/km) | 142 à 147 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 300 |
Largeur (mm) | 1 785 |
Hauteur (mm) | 1 580 |
Empattement (mm) | 2 600 |
Volume de coffre (l) | 430 |
Poids (kg) | 1 290 à 1 315 |
Sans qu’il ne soit « mauvais » … Quel intérêt face à un Duster du même prix (si ça existe ?)
De moins en moins d’articles sur ce blog. C’est vraiment inquiétant 🙁
Suzuki n’a jamais vraiment fait de la techno dernier cri, plutôt du fiable pas cher et surtout des super moteurs et des petits 4X4 abordables.
j’ai eu il y a 30 ans la Swift GTI16, les remarques de Pierrick auraient été les même. En plus un couplet sur le châssis complètement dépassé par la vivacité du moteur, notamment le train arrière qui avait une folle envie de passer devant à la moindre décélération sur route humide
Ici On aime moins :
Manque d’équipements
Dans d’autres essais
On aime moins /
Trop d’options
Au bout d’un moment va falloir se décider …
« Suzuki dispose aujourd’hui d’une gamme automobile 100% hybride »
Merci à Toyota pour la mise à disposition du Rav4 et de la Corolla
« Autre signe témoignant d’une voiture d’un temps passé, son antenne sur le toit, du genre que l’on doit enlever avant d’aller au portique de lavage. » Donc la Citroen C4 sortie fin 2020 est aussi une voiture d’un temps passé? A 23 400€ en Pure tech 100 sans aucune hybridation, c’est de gabarit proche non?
Voiture fiable, image différente d’un Dacia mainstream. Les atouts doivent se résumer à ça mais suffisants pour certains. Elle fera le taf
Le champ du cygne pour ce S-Cross qui devrait être renouvelé en début d’année 2022…