Essai statique : Opel Astra

Certes, ce n’est pas la première fois que nous prenons place à bord de la nouvelle Opel Astra. Mais, jusqu’à maintenant, nous ne l’avions vu dans le plus simple appareil que par l’intermédiaire de photos officielles. Avant de pouvoir en faire un véritable essai, nous n’avons pu résister à l’occasion de la rencontrer en tête à tête.

Si différente, et pourtant tellement semblable

Sous ses camouflages, l’Astra « K » nous avait déjà donné l’impression de conserver un air de famille avec la précédente génération. Une ressemblance inhabituelle pour la berline compacte d’Opel, qui s’est toujours évertuée à présenter des lignes spécifiques à chaque génération. Une fois la version définitive sous les yeux, cette impression demeure. Assurément, il s’agit d’une question de volume global. Ce trait de caractère esthétique n’est en tout cas pas fortuit puisque lorsque nous faisons part de cette impression à l’un des responsables du designer extérieur, il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire approbateur. Si l’on devait résumer l’évolution entre ces deux générations d’Astra, on pourrait parler d’un surplus de dynamisme dans le dessin général, accentué par les plis de carrosserie courant sur le capot et les flancs, mais aussi par le dessin particulier du pilier C qui donne une impression de pavillon flottant.

Aux orties

Alors que la carrosserie de la précédente Astra se distinguait par l’absence quasi-totale d’aspérités, la nouvelle use, voire abuse, de ces gimmicks. On retrouve la large encoche située au bas des portes , indissociable des modèles récents de la marque. Ce pli est souligné par un autre, encore plus marqué et qui court depuis le passage des roues avant jusqu’aux feux arrière, en passant par les poignées de porte. Le capot ne présente, quant à lui, pas moins de trois nervures. Toutes convergent vers le fameux Blitz apposé, comme il se doit, au centre de la calandre. Celle-ci est pentagonale mais l’œil perçoit surtout les large chromes qui habillent sa partie supérieure et ceinturent le logo, un peu à la manière de ce que l’on trouve, notamment, sur le Citroën C3 Picasso. Quant au bouclier avant, il singe les ailerons d’une Formule 1. Un choix qui accentue le dynamisme de la face avant mais qui n’est pas, à notre sens, sans l’alourdir.

Des progrès insuffisants

La partie arrière est sans doute la plus personnelle de l’auto. Certes, on peut trouver aux feux un air de famille avec ceux de la Hyundai i20 mais c’est vraiment pour y trouver à redire. Ce postérieur finit d’asseoir la voiture sur la route mais, malheureusement, ne favorise pas l’espace habitable. Pour les occupants de la banquette comme pour les bagages, il ne sera pas question de trop prendre ses aises. Les propriétaires de l’actuelle Astra n’y trouveront toutefois rien à redire, ces deux cotes étant en hausse sur la nouvelle génération.

Sang allemand

Les deux passagers avant seront nettement plus à la fête. Tout d’abord parce que leurs sièges, du moins ceux qui équipent les versions Dynamic et Innovation, les seules mises à notre disposition, semblent marier avec bonheur maintien et confort. A confirmer, naturellement, lors des « vrais » essais dynamiques, prévus pour fin septembre. Mais aussi parce que la planche de bord affiche un dessin agréable, avec un large bandeau horizontal qui court sur presque toute sa longueur. La myriade de boutons que l’on trouvait jusqu’alors sur de nombreuses Opel a été abandonnée. En échange, l’Astra se convertit, comme nombre de ses rivales, à la tablette tactile. De série sur toute la gamme, elle inclut systématiquement le Mirror Link. Côté matériaux, l’Astra se hisse dans la bonne moyenne. Les assemblages sont très bons dans l’ensemble, mais certaines imperfections restent visibles. Nos interlocuteurs de chez Opel nous ont promis qu’elles auront disparu sur les versions livrées aux clients (les autos qui ont servi à cette présentation étaient des pré-séries).

Une gamme encore réduite

Pour le lancement, l’offre se compose de trois moteurs essence (1.0 105 ch, 1.4 125 ch et 1.4 150 ch), d’un trio de blocs diesel (1.6 95 ch, 110 ch et 136 ch) et d’autant de finitions. En entrée de gamme, l’Astra Edition reprend les indispensables de la catégorie (8 airbags, Bluetooth…) auxquels elle adjoint les phares et essuie-glaces à déclenchement automatique ainsi que la climatisation automatique bi-zone. Les deux autres versions se placent plus ou moins sur un pied d’égalité tout en se complétant, l’une, l’Innovation, jouant la carte chic (ouverture/démarrage mains libres, radars de stationnement avant et arrière, sièges avant Confort…), l’autre, la Dynamic, jouant la carte de la sportivité (ciel de pavillon noir, vitres arrière surteintées, sélection du mode de conduite Sport Switch, sièges avant Sport…). Dans les deux cas, la caméra Opel Eye (reconnaissance des panneaux de signalisation, avertisseur de changement de voie, freinage automatique d’urgence…) et le système OnStar sont de série. Quant aux tarifs, ils débutent à 20 300 € (1.0 ecoFlex 105 ch Edition) et s’avèrent compétitifs, notamment face aux reines de la catégorie, les Peugeot 308 et VW Golf.

Prête à en découdre

Les aspects de cette nouvelle Astra qu’il nous a été permis de découvrir laisse augurer d’une concurrente de qualité au sein de la catégorie des compactes. Sur le papier, elle a de quoi séduire. Il lui reste toutefois à abattre le plus difficile des obstacles : une image moins engageante que celles des Peugeot 308 et VW Golf. De notre coté, nous avons hâte de pouvoir enfin l’essayer librement pour confirmer nos bonnes impressions.

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