Essai Skoda Superb Combi : des atouts pour convaincre

Présentation générale et style

On savait que Skoda s’était lancée dans une quête de modification d’image, en portant des efforts particuliers sur la créativité et l’innovation technologique. La berline Superb apportait déjà des réponses intéressantes mais avec la Skoda Superb Combi, un nouveau pas a été franchi en termes d’espace, de confort et de praticabilité. Incontestablement, le Combi séduit d’entrée de jeu par une ligne élégante et racée. Un équilibre s’établit sur la face avant, à la fois dans la tradition avec la calandre classique et dans l’évolution avec la découpe toute en finesse des optiques modernes.

De profil, les lignes tendues, l’empattement généreux, le pli marqué de la ceinture de caisse et la ligne de toit, encadrant comme un seul ensemble les vitres surlignées de chrome, constituent avec les jantes ouvragées en 17 pouces un tableau très maîtrisé, fort agréable à l’œil. Le hayon en pente douce parachève un ensemble homogène avec notamment des feux arrière à Led, contribuant à signer un design très actuel.

Bien évidemment, les concepteurs ont pu jouer sur le paramétrage rendu possible par la plateforme MQB du groupe Volkswagen. Ainsi, avec un empattement allongé de 80 millimètres par rapport au modèle précédent (2 836 mm), une hauteur également abaissée de 33 millimètres et, une longueur et une largeur augmentées respectivement de 28 et 47 millimètres, il a été possible aux ingénieurs de conserver l’élégance la ligne en augmentant l’espace à bord.

Le design intérieur a été traité avec le même souci de progresser. On n’est pas dans la nouveauté absolue mais dans l’amélioration de l’ergonomie et de la finition. On n’est aucunement dépaysé, la lumière est reine (toit panoramique selon les versions) et la qualité des matériaux permet un saut en avant. En fait, tout concourt à participer à cette ambiance confort recherchée à tous les niveaux pour ce break étonnant par ses dimensions intérieures, notamment, mais pas seulement.

Modularité/Habitabilité et Equipement

Monter à bord de la Skoda Combi c’est d’abord être surpris par le volume habitable tant pour le conducteur et le passager avant mais encore, et surtout-allions-nous dire-, pour les passagers arrière. Avec ce break, Skoda repousse les limites en la matière. Les records de la catégorie tombent, tant pour l’espace aux jambes que pour le volume du coffre. C’est tout simplement étonnant. A cette habitabilité hors norme s’ajoute un traitement rigoureux doublé d’une adjonction de petites astuces pratiques, destinées à faciliter la vie à bord.

Bien évidemment, tous ces détails pratiques ne sont pas disponibles intégralement dans toutes les finitions et, selon l’habitude de plus en plus en vogue dans le groupe VW, les équipements additionnels peuvent être nombreux. Les propositions de divers packs : Hiver, Techno, Business Simply Clever…. regroupent un certain nombre de prestations complémentaires, mais il faut bien avouer qu’il est difficile de tout appréhender pour ce qui concerne à la fois les options pertinentes, les couleurs, les jantes, les selleries… et seul le configurateur permettra de jauger la hauteur des souhaits de chacun, en termes financiers.

La gamme des Combi suit celle des berlines Superb. Ainsi trouvons nous à la base la version Active puis en progressant au niveau des équipements, de la sellerie et des finitions suivent les : Ambition, Business Plus, Style et Laurin & Klement, l’appellation haut de gamme de la marque en souvenir des propriétaires ancêtres de Skoda.

Au niveau des équipements, ce que nous avons appréciés sur la Skoda Superb Combi Style 2.0 TDI dont nous disposions, ce sont quelques solutions pratiques proposées. L’ouverture du coffre en passant le pied sous le bouclier arrière et la fermeture électrique d’une simple impulsion de la main facilitent la vie, tout comme le maintien des bouteilles dans un porte gobelet permettant d’ouvrir le flacon d’une seule main. A l’intérieur du coffre, les boutons pour basculer la banquette 1/3- 2/3 s’avèrent fort commodes, tout comme le filet pour vêtements ou les possibilités de calage des chargements dans le coffre. Les rangements pour les parapluies ou la tablette dans l’accoudoir avant font partie des choses bien pensées pour une utilisation pratique.

La commande d’escamotage du crochet d’attelage peut aussi faciliter les choses. Le siège conducteur réglable électriquement à mémoire de position participe du confort tout autant que l’espace aux coudes, plus que généreux. Alors que les fonctions multimédia atteignent un haut niveau de performance avec le système SmartLink, le Combi passe à la vitesse supérieure avec la fonction d’accès au multimédia depuis les sièges arrière. Via la connexion wi-fi, elle permet aux passagers de gérer le système d’infotainment Columbus après y avoir fait reconnaitre leurs appareils (smartphones, tablettes) par le système. Dans le même registre, un nouveau socle-tablette mis au point spécifiquement pour le modèle permet aux passagers arrière de fixer leur appareil sur l’appui-tête du siège passager avant ou sur l’accoudoir central, une fois abaissé. Un autre équipement fait également son entrée, la possibilité d’équiper la voiture avec un second port USB et une prise de 230 V à l’arrière. À l’avant, un port USB et une prise auxiliaire équipent déjà la console centrale.

Moteur et transmission

En France, la Skoda Superb Combi est proposée avec quatre moteurs essence et trois moteurs diesel. Evidemment on ne peut ignorer le contexte de l’affaire Volkswagen d’autant que le moteur 2l TDI équipé du logiciel tricheur équipait également certaines Skoda. Pour autant, depuis le 1er septembre 2015 tous les véhicules particuliers neufs provenant des États membres de l’UE sont soumis à la norme Euro 6 qui fixe notamment de nouveaux plafonds d’émissions pour les oxydes d’azote (NOx) émis par les véhicules diesel, et les nouveaux moteurs équipant cette Skoda ne sont donc pas a priori concernés par cette affaire.

En essence, nous trouvons des moteurs 1,4 l, 1,8 l et 2,0 l TSI avec des puissances de 125 ou 150 chevaux pour les premiers nommés, puis 180 et 280 chevaux. Le 2,0 l est accouplé à une boîte DSG servant quatre roues motrices, alors que le 1,4 l 150 et le 1,8 l TSI sont disponibles en boite mécanique ou DSG. Les Combi diesel facturés 1 100 euros de plus que « les essences » sont proposés avec des 1,6 l TDI de 120 chevaux, des 2,0 l TDI de 150 chevaux et des 2,0 l TDI de 190 chevaux. Tous les moteurs peuvent recevoir indifféremment des boîtes mécaniques ou DSG et seul, le 190 chevaux peut être couplé à une transmission 4×4.

Pour toutes les motorisations il convient de préciser que les performances ont été revues à la hausse avec des consommations à la baisse dans des proportions intéressantes, d’autant plus d’ailleurs que le poids de cette Superb Combi a été abaissé d’environ 75 kilos par rapport à la génération précédente.  Les prévisions de vente pour la France postulent du fait que le véhicule d’essai dont nous disposions (diesel 150 chevaux à boîte DSG 6), devrait être le plus demandé.

Châssis, confort et comportement

Trouver une position de conduite optimale est un jeu d’enfant grâce aux réglages électriques du siège mais aussi, à ceux, manuels, de la colonne de direction. La visibilité vers l’avant ne souffre pas d’angle mort gênant. L’instrumentation claire et le fonctionnement logique se maitrise rapidement avec notamment l’adoption ou non des diverses aides à la conduite, par un décochage soit sur la tablette, soit par commande au volant.

On aurait pu craindre de se sentir gêné par les dimensions généreuses de notre Superb Combi. Il n’en est rien. Dès les premiers kilomètres, ce qui surprend sans doute le plus c’est cette notion de confort global, qui d’ailleurs ne se démentira pas au fil des heures passées au volant. Il semble bien qu’un faisceau convergent de paramètres concourt à cet objectif premier, d’apporter le bien être à bord tant pour le conducteur que pour les passagers. En effet, le souvenir des Skoda aux suspensions très fermes surtout à l’arrière se trouve complètement dépassé.

Ici, l’onctuosité est telle que l’on s’interroge pour savoir si nous n’avons pas à disposition un modèle à suspension pilotée (qui existe). Pourtant non, la suspension classique a été spécialement conçue pour apporter ce moelleux incomparable et étonnant, même lors des passages sur les gendarmes couchés, qui ne sont pas ressentis durement, malgré des jantes de 17 pouces, aggravant normalement le problème. La direction est tout aussi bien calibrée. Au niveau des éléments de confort, le silence de fonctionnement du moteur TDI de 150 chevaux tient également une place non négligeable. Dans ces conditions la Skoda Superb Combi ne peine aucunement à se hisser au niveau des grandes routières du même type. Nous pensons à la Ford Mondeo SW, à la Peugeot 508 SW ou encore à la Passat SW, que la Superb Combi pourrait cannibaliser.

Le grand empattement et la souplesse des suspensions entrainent un léger roulis et, dans les enchaînements serrés, sur de petites routes, brident quelque peu l’agilité globale de l’auto. Par contre, le freinage demeure remarquable en toute circonstance. Tout comme la tenue de route irréprochable. Nous nous sommes étonnés de constater que dans certaines conditions de montée des rapports, le système de double embrayage permettait une coupure du moteur pour réduire les émissions nocives durant quelques millisecondes et ayant pour effet de voir l’aiguille du compte-tours chuter brutalement. La fonction Stop&Start ne tarde jamais ni à s’enclencher, ni à repartir et les utilisations variées de notre véhicule (ville, route, autoroute) aboutissent à une consommation globale constatée de 5,8 l/100 kilomètres, chiffre excellent si l’on considère sa proximité avec celui de la fiche technique.

La boîte DSG 6 à bain d’huile apporte une grande aisance à la conduite et convient tout à fait à cet esprit de facilité d’utilisation qui a orienté la conception de la Skoda Superb Combi. Nous aurions peut-être apprécié une boîte à 7 rapports encore plus fluide. Malgré tout, le couple important disponible sur ce moteur diesel, entre 1 750 et 3 000 tours, autorise des reprises de très bonne facture. Avec la longueur du véhicule nous aurions préféré une véritable caméra de recul au lieu du Park Assistant (faisceau d’ondes signalant l’approche d’un obstacle), cela peut-être, par question d’habitude. Par contre, nous recommanderons sans réserve les phares adaptatifs ( voir option ci-dessous) en raison du confort de conduite que ce système intelligent peut apporter.

Parlons argent

La Skoda Superb Combi Style TDI 150 DSG6 est disponible dès 37 590 euros. Pour notre part nous disposions des équipements optionnels suivants : Peinture métallisée Blanc Lune ( 600 €), Pack Techno avec feux de route adaptatifs Lane assistant et détecteur d’angles morts( 700 €), Pack Simply Clever ( 380 €), Pack d’ambiance intérieur à LED (160 €), Banquette arrière rabattable automatiquement ( 90 €), Reconnaissance des panneaux de signalisation ( 90 €), Régulateur de vitesse adaptatif ( 350 €), Radio numérique Digital Audio Broadcasting) ( 150 €), Kessy : accès et démarrage main libre (400 €), Media command ( 100 €), Toit ouvrant électrique (1 090 €), Park Assistant 30 ( 350 €), Ouverture du coffre mains-libres et fermeture électrique ( 670 €), Système navigation Europ Colombus Smartlink, contrôle vocal ( 1 190 €), Crochet d’attelage ( 890 €), Sound System Canton ( 550 €), Prise 230 V et port USB ( 160 €).

L’addition de ces options se monte quand même à 7 920 euros ! Ce qui met la barre finale à 45 510 euros. Heureusement aucun malus n’affecte le modèle. Au bas de la gamme, la version de base de l’Active est disponible à 24 890 euros, mais la pauvreté des équipements est alors quasiment misérabiliste.

En conclusion

Skoda dispose avec le Combi d’un excellent produit de conquête notamment pour les familles et les entreprises à la recherche d’habitabilité maximale et de volume de chargement colossal. De même, les personnes souhaitant bénéficier d’un bureau roulant se feront également conduire à bord de cette Superb Combi, dans des conditions idéales.

Skoda s’est donné les moyens de venir jouer dans la cour des grands en cumulant les bons points en termes d’espace, d’élégance et de confort. Le sérieux de la fabrication des voitures dans l’usine tchèque de Kvasiny, tout comme le niveau atteint pour ce qui concerne les qualités routières et les performances, n’ont rien à envier aux marques concurrentes (Peugeot et Ford par exemple) ou à la cousine germaine Volkswagen. Avec ce modèle, disponible depuis le 15 octobre, Skoda change vraiment de catégorie et gomme cette image de voitures trop banales et trop fermes.

Crédit photos : Gilles Vitry

+ Ligne élégante
Volumes importants disponibles ( habitacle et coffre)
Confort global
Consommation maîtrisée
Politique excessive des équipements additionnels avec une version de base très pauvre
Manque relatif d’agilité

Skoda Superb Combi 2.0 TDI DSG 6 
Moteur
Type et implantation 4 cylindres diesel turbo common rail
Cylindrée (cm3) 1968
Puissance (kW/ch) à tr/mn 110/150 à 3 500 – 4 000
Couple (Nm) à tr/mn 340 à 1 750 – 3 000
Transmission
Roues motrices avant
Boîte de vitesses DSG 6 rapports
Châssis
Suspension avant Jambes Mc Pherson
Suspension arrière Multibras
Freins 4 disques (ventilés avant)
Jantes et pneus 17 pouces ( montage possible 16,18, 19 pouces selon versions)
Performances
Vitesse maximale (km/h) 216/218 selon monte pneumatique
0 à 100 km/h (s) 8,9/9 selon monte pneumatique
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) 5,3/5,4 selon monte pneumùatique
Cycle extra-urbain (l/100 km) 4,1/4,2 selon monte pneumatique
Cycle mixte (l/100 km) 4,5/4,6 selon monte pneumatique
CO2 (g/km) 118/121 selon monte pneumatique
Dimensions
Longueur (mm) 4860
Largeur (mm) 1860
Hauteur (mm) 1470
Empattement (mm) 2836
Volume de coffre (l) 660/1950
Réservoir (l) 66
Masse à vide (kg) 1 500 /1 520 selon équipement

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