Essai Skoda Octavia 1.8 TSI 180 ch DSG – Ambitieuse (1/3)

Introduction

Propriété du groupe Volkswagen, Skoda a considérablement évolué depuis son rachat par les Allemands, en 1991. Finies les berlines dépassées à moteur arrière et à la finition même pas digne d’un utilitaire. Aujourd’hui, la marque tchèque veut incarner l’achat malin, c’est à dire proposer des autos sophistiquées et de qualité à des tarifs intermédiaire entre ceux du low-cost et de Volkswagen. Fer de lance de cette révolution, la Skoda Octavia, dont la première génération date de 1996, est aujourd’hui le modèle le plus vendu par la marque. Et le troisième opus arrive avec de nouvelles ambitions.

Présentation générale

Longtemps à cheval entre le segment des berlines compactes et celui des familiales (les Allemands la considèrent d’ailleurs comme une rivale de la VW Golf), l’Octavia prend définitivement pied dans la seconde catégorie avec cette troisième génération en s’allongeant à 4,66 m. Elle laisse ainsi davantage de place pour la Rapid, appelée à devenir, dans les prochaines années, le modèle le plus vendu de la marque. Cette Octavia n’en reste pas moins un modèle charnière puisqu’elle atteint un niveau de sophistication encore jamais vu sur un modèle de la marque. Pour conserver les clients des première et seconde générations tout en en conquérant de nouveaux, plus exigeants, elle se dote d’une très large gamme. Ainsi, avant l’arrivée des versions RS probablement motorisées par les 2.0 TSI 220 ch et 2.0 TDI 184 ch, le choix court déjà du 1.2 TSI 85 ch au 1.8 TSI 180 ch en essence, et du 1.6 TDI 90 ch au 2.0 TDI 150 ch en diesel. La France étant (pour l’instant ?) privée du TDI de base et du bloc GreenLine, notre offre est complète avec les 1.2 TSI 105 ch, 1.4 TSI 140 ch et 1.6 TDI 105 ch.

Style extérieur

Au premier coup d’oeil, ce troisième opus pourrait juste passer pour une évolution du précédent. Optiques arrière arborant le « C » caractéristique, calandre avec bec d’aigle et un profil à trois volumes malgré la présence du hayon. Pourtant, la nouvelle Octavia oublie les courbes de son ancêtre au profit d’une multitude de lignes et d’angles droits. Ainsi, les contours du capot, de la calandre et des phares sont tous saillants et le hayon présente des plis de tôle montrant que le dessin n’a pas été voulu simpliste. D’ailleurs, les designers de la marque ne sont pas peu fiers de leur bébé auquel ils prêtent un profil sportif. Même si le dessin nous semble réussi, nous n’irons tout de même pas jusqu’à comparer le profil de l’Octavia à celui d’un coupé, comme voudrait le faire croire le discours officiel.

Au final, ne serait-ce son logo encore jugé comme peu valorisant par certains automobilistes, l’Octavia fait preuve d’une certaine prestance et n’ a aucun complexe à avoir face à des références telles que la Peugeot 508, l’Opel Insignia ou même la VW Passat.

Style intérieur

Qu’il est loin le temps où les planches de bord Skoda donnaient l’impression qu’elles allaient se décrocher à la moindre imperfection de la route. Aujourd’hui, l’Octavia présente une planche de bord presque aussi bien finie que celle d’une VW Golf. Les assemblages sont rigoureux, mais seule la partie supérieure de la planche de bord est moussée.

N’espérez aucune excentricité en matière de style. C’est sobre, discret et l’ergonomie s’avère réussie. S’il n’y avait les logos, on pourrait aisément se croire dans l’habitacle d’une Volkswagen, à une exception près. Les inserts décoratifs sont en plastique peint. Imitant plutôt mal l’aluminium en série, ils copiaient assez fidèlement le bois (une option à 150 €) dans notre modèle d’essai, habillé de beige. Suivant les versions, et les options choisies, la sellerie se composera de tissu, d’Alcantara et/ou de cuir.

Dans l’absolu, l’habitacle fait partie des atouts de l’Octavia. Skoda s’est toutefois arrangé pour qu’il n’atteigne pas tout à fait le niveau de qualité d’une Volkswagen, faisant ainsi d’une pierre deux coups. Cette différence justifie, d’une part, la différence de tarif avec une Passat. D’autre part, les inconditionnels de la finition « made by VW » auront là un prétexte pour ne pas passer à la griffe tchèque.

Equipement

En France, les trois niveaux d’équipement reprennent les noms d’Active, Ambition et Elégance, et tous sont dotés de la climatisation, de l’ESP et du pack GreenTec (Stop & Start, récupérateur d’énergie au freinage…, indisponible sur le 1.2 TSI 85 ch).

L’Octavia profite également de toutes les nouvelles technologies apparues sur la septième génération de Golf : GPS à écran tactile dont le menu apparait à l’approche d’une main, régulateur de vitesse adaptatif, aide active au maintien en ligne… Bien sûr, la plupart d’entre eux ne sont disponibles que contre supplément. Cette débauche de technologie devrait, en tout cas, ôter une bonne fois pour toutes l’image « low-cost » que lui attribuent encore certains conducteurs français.

Principaux équipements et options
Elégance
7 airbags dont airbags genoux pour le conducteur S
Contrôle de pression des pneus S
ESP S
Interface USB S
Régulateur de vitesse S
Stop & Start S
Aide au démarrage en côte HHC S
Climatisation automatique bi-zone Climatronic S
Pack Visibilité S
Projecteurs antibrouillards S
Bluetooth S
Feux arrière à led S
Jantes alliage 17″ S
Pack extérieur Chrome S
Eclairage de virage S
Radars de stationnement avant et arrière S
Rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement S
Sellerie cuir/tissu S
Store pare-soleil S
GPS couleur Amundsen S
Jantes alliage 18″ 250 €
Airbags latéraux arrière 300 €
Intelligent Light Assistant 190 €
Driving Select 110 €
Inserts imitation bois 150 €
Ouverture/démarrage mains libres Kessy 390 €
Lane Assist 380 €
Park Assist 450 €
Peinture métallisée 530 €
Sellerie cuir 950 €
Sellerie cuir/Alcantara 690 €
Sièges avant électriques, à mémoire coté conducteur 890 €
Sound System 10 Haut-parleurs 470 €
GPS couleur Columbus 1,290 €
Toit ouvrant panoramique 950 €
Pack Sécurité 3 490 €
Pack Hiver 3 530 €
Pack Visibilité 2 950 €

Modularité / habitabilité

Jusqu’à maintenant, les différentes générations d’Octavia reprenaient des plateformes de VW Golf sans en modifier l’empattement, ce qui pénalisait forcément l’espace pour les jambes aux places arrière, indigne d’une familiale. Basée, cette fois-ci, sur la plateforme MQB de la Golf VII, ce troisième opus de l’Octavia en rallonge l’empattement de 49 mm. L’habitabilité aux places arrière rejoint ainsi la longue liste des qualités de l’auto, si l’on fait fi du tunnel qui gènera le passager central.

Le coffre, lui, a toujours été un des points forts de la berline tchèque. Celle-ci ne fait pas exception avec 590 litres disponibles sous la tablette. La banquette est rabattable 1/3-2/3 mais ne permet pas d’obtenir un plan plat. Voilà un petit souci qui sera, espérons-le, résolu sur le break.

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Châssis, confort et comportement

Moteur et transmission

Performances et consommation

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