Essai Skoda Kodiaq RS 240 ch

Un Kodiaq pas comme les autres…

Le Kodiaq, c’est d’abord un gros bébé. 4,70 m, ce n’est pas rien. En outre, en boostant son look en devenant RS, il s’impose encore un peu plus. Le large bouclier avant semble avaler le bitume. Les grosses roues de 20 pouces alourdissent un peu son profil.

Quant à l’arrière, il se distingue par deux grosses sorties d’échappement. Dans la réalité, même si les changements paraissent minimes aux yeux de certains, on le distingue immédiatement d’un Kodiaq normal. Il ne passe pas non plus pour un SUV tuning pour autant.

De l’espace et du raffinement

A l’intérieur, on entre dans un monde un peu spécial. Ce Skoda Kodiaq RS impressionne par son énooooorme espace à bord. Des limousines font vraiment moins bien que ça. Les sièges baquets vont bien avec le logo, même s’ils semblent un peu dénoter.

En plus des équipements habituels du Kodiaq, on note quelques raffinements bienvenus, comme l’alcantara et ses surpiqures sur les contre-portes et revêtements de sièges. Le sélecteur de la transmission spécifique participe aux touches de sportivité.

Oui il s’agit d’un Diesel

Après avoir jeté nos sacs dans le coffre aussi logeable qu’une benne de pick-up (on exagère à peine), on démarre le moteur. Il nous gratifie d’une petite sonorité sympathique. Ça camoufle un peu les claquements du Diesel, sans pour autant nous mettre dans l’illusion.

On met le mode Sport tout de suite, et même s’il démarre promptement… la zone rouge de Diesel vient casser l’ambiance. Question performances, on s’y retrouve. Mais pour les sensations, pas de miracle et on le regrette un peu. La boite DSG à 7 rapports fait bien le job du moment qu’on ne lui demande rien.

Dynamique, sans plus

Quand on commence à essayer de jouer avec les palettes, la voiture ne semble pas toujours d’accord avec ce qu’on lui demande. Mais méfiez-vous surtout du compteur, car on atteint rapidement des vitesses élevées sans vraiment le réaliser. Sans être regardant, notre consommation atteignait les 11 litres. On imagine 9 le reste du temps.

Avec ses suspensions rabaissées et raffermies dans le mode le plus dynamique, notre Skoda RS donne sa vision de la sportivité. Il maintient ainsi mieux les mouvements de caisse en minimisant notamment le roulis. Tant mieux, cela fait moins mal au coeur quand on augmente le rythme.

240 ch, 7 places, 50 940 €

On ne conduit pas une ballerine non plus, et il montre ainsi ses limites quand on essaie de refaire une spéciale du Monte-Carlo avec. En effet, quand la route trace plus d’épingles que de grandes courbes, on se trouve plus tenté de mettre le coude à la portière. On reste tout de même sur notre faim.

Le Skoda Kodiaq RS a le mérite d’exister, et conviendra surtout parfaitement pour transporter avec style 5 (ou 7) personnes et leurs bagages dans un confort de limousine à 220 km/h entre deux villes allemandes. Comptez au moins 50 940 € pour vous offrir ses 7 places (en option) et ses 240 chevaux.

+ ON AIME
  • Performances
  • Espace à bord
  • Equipements
ON AIME MOINS
  • Manque de caractère moteur
  • Lourd

Skoda Kodiaq RS
Prix (à partir de) 50 490 €
Prix du modèle essayé 50 490 €
Bonus / Malus 4 253 €
Moteur
Type et implantation  4 cylindres en ligne Bi Turbo injection directe – Diesel
Cylindrée (cm3)  1 968
Puissance (kW/ch) 176  / 240
Couple (Nm) 500
Transmission
Roues motrices intégrale
Boîte de vitesses DSG 7
Châssis
Suspension avant type McPherson
Suspension arrière  multibras
Freins  à disques
Jantes et pneus 235/45 R20
Performances
Vitesse maximale (km/h)  220
0 à 100 km/h (s)  6,9
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) NEDC  7,4
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC 5,8
Cycle mixte (l/100 km) NEDC  6,4
CO2 (g/km) NEDC  167
Dimensions
Longueur (mm) 4 699
Largeur (mm)  1 882
Hauteur (mm)  1 686
Empattement (mm)  2 790
Volume de coffre (l) 725
Réservoir (l) 60
Masse à vide (kg)  1 880

(41 commentaires)

  1. Des sièges baquet dans une caisse diesel de 1880 kg et 240 ch, on frôle le ridicule… Mais bon, si ils la font, c’est parce qu’il doit y avoir des gens pour l’acheter. On peut se moquer des américains avec leurs pick-ups, nos SUV sportifs diesel ne valent guère mieux.

      1. heu pas tous (les PU en 4*4) les versions en 4*2 sont souvent présentes dans la gamme… mais sont de vrais utilitaires…

  2. C’est quand même paradoxal que la mode soit aux limitations de vitesse à la chasse au CO2 à la sécurité et qu’un constructeur comme SEAT fasse ce type de voiture pour son image alors qu’il devrait faire l’inverse et que des marques comme BMW ou AUDI qui ont une image de voitures performantes eux communiquent sur l’hybride et l’électrique

    1. Par contre c’est pas une Seat mais une Skoda. Mais c’est vrai qu’on s’y perd dans le groupe VAG 😀

  3. Pas SEAT mais Skoda pardon même si c’est kif kif. Et mettre 50000€ dans une Skoda… euh ! Sérieusement ? Si j’ai ce budget je ne le mets pas dans une Skoda ou SEAT

    1. C’est pas non plus dans une Peugeot que tu mettras ce budget et encore moins chez Renault, au delà si tu en achète un véhicule de ces constructeurs pour 50k euros c’est que tu es un pigeon.

      1. Et les clients qui achètent les BAM sous les 50 k€ … Eux ne seront pas des pigeons @Dan !?
        Mais bien sûr ! 😉 😀

      2. @Dan, il faut que vous compreniez une chose.
        Chez les premiums, ils sont généralement imbattables dans les voitures d’exception sur les plages de 60 à 200 k€ (et plus encore)
        Au-dessous des 60 K€ et plus encore les 50k€, il n’est pas rare de trouver des généralistes haut de gamme qui sont égales voire supérieures aux marques premium.
        C’est comme cela que l’on voit un Cupra Ateca concurrencer et malmener un Jaguar E-pace, qui coûte pourtant 20 k€ plus cher !
        Ce constat se vérifie sur toutes les marques.
        Dans ces cas récurant, difficiles de dire que les gens qui achètent des haut de gamme des constructeurs généraliste sont des pigeons quand dans les faits, tout prouve le contraire !

    2. ouais

      on sait bien qu’avec 50.000€ en poche, tu iras chez Audi, Mercedes ou BMW…

      ….mais chez Audi, Mercedes ou BMW, avec 50.000€, tu n’auras pas un SUV à la mode, grand pour 7 personnes, en diesel, 240ch sous le capot, avec une boite automatique à double embrayage pour desservir 4 roues motrices. Une petite Audi Q3 Quattro TDI 190ch, c’est déjà 46200€…

      https://www.largus.fr/actualite-automobile/essai-audi-q3-2018-meconnaissable-le-nouveau-q3-9394395_p_5.html

    3. Simple constat … Toute marque généraliste.
      Si vous mettez 50k€ dans une marque généraliste, compter 15 à 20k€ chez les BAM pour avoir les mêmes prestations… et ce n’est pas toujours mieux.

  4. Véhicule inutile dont les coûts seront passés en pub car il sert juste à faire parler de ces armoires tchéko-teutonnes sans âme.

    1. Donc l’armoire franco-française 5008 ou la Nippo-française Koleos sont pleines de charme avec une âme à faire frémir de plaisir?

      1. @greg : les armoires dont tu parles sont lointaines de ce pseudo sportif, 7 places dans les deux… On n’a pas de sièges baquets non plus…
        Faire du bashing ça s’apprend, sinon c’est comme la confiture, plus on l’étale moins ça a de gout…

      2. greg, on connait ton amour pour les teutonnes qui emplissent ton hall d’exposition.
        Et, sans être des figures de mode, un 5008 ou un koleos ont, un peu, plus de charme que cette boîte à chaussure thèque.

  5. Un DS7 Crossback qui a copié un Q5 et qui n’a aucune image? Cela me fait presque rire quand on dit qu’on ne mettra pas X€ dans une Skoda, marque qui existe quand même depuis plus de 80 ans, mais pourquoi pas dans une marque qui n’est qu’une création marketing et qui n’existe que depuis 4-5 ans. Cherchez l’erreur.

    1. change de braquet, on l’entend depuis des lustres. celle là
      Skoda n’est en fait pas si vieux, puisque n’a plus de rapports avec les origines d’y il y a 80 ans. C’est du VW totalement rebadgé, les portières sont communes à un Tiguan en l’espèce, le soubassement aussi. Donc en l’état un DS7 est plus original car au moins les parties apparentes n’ont rien à voir avec un cousin de la gamme PSA…
      Donc voilà j’ai cherché l’erreur et j’ai trouvé… Un Ds7 est en soit légitime, comme le Grandland n’a rien d’un 3008 re-badgé…
      On te remercie d’avoir abordé le problème..

    2. @greg
      Peux-tu nous expliquer le rapport entre le Skoda d’aujourd’hui clone du groupe VW et le Skoda historique.
      Par contre DS vient directement d’une branche de Citroën qui a créé la DS originale.
      Franchement entre les deux … l’image est immensément plus noble et authentique chez DS !
      …et il n’y a pas photo ! 😉

  6. Oui bon 240cv pour 1,9tonne c’est quand même pas le Pérou.
    Présentation sympathique, confort, sobriété c’est déjà pas si mal.

    Il faut bien faire envie au client avec une présentation ad hoc sinon celui-ci se dit que 190cv ça suffit déjà bien comme ça – ce qui est rigoureusement exact.

    Le prix ? Oui c’est celui d’une certaine qualité et d’un équipement ad hoc. De toute façon ces grosses Skoda ont plus pour marché l’Europe de l’Est que la France.

    1. Oui…Et alors ? @ Thibaut Emme
      Mini, c’était quoi ?
      La différence ?
      Parce que c’est Allemand, c’est bien, et quand c’est français ce n’est plus bien ?

    1. OK
      Bien que…
      DS et Citroën, c’est la même maison avec les mêmes racines.
      La marque Skoda actuelle n’a plus grand-chose des racines de la marque originel comme d’ailleurs pour Mini.
      Donc au niveau légitimité DS et le Modèle DS de 1955 les liens existent

  7. @SGL : c’est quoi ces liens qui existent ? La suspension pneumatique ? l’usine quai de Javel ? ou à Aulnay ? 😉
    Vous parlez de Mini, au moins une partie est toujours faite à Oxford non ?
    Pour Skoda, le siège est toujours à Mlada Boleslav. Avant de faire des bagnoles hors d’âge (merci le communisme), Skoda était une marque moderne. Quand on regarde les 1200, 440 et filles, même l’Octavia au milieu des années 60.
    Bref, les questions de « légitimité » avec des marques qui ont changé de main c’est toujours un peu foireux non ?

    Citroën lancé par André Citroën est passé sous contrôle Michelin très rapidement, puis Peugeot.
    En quoi ces rachats auraient mieux conservé je ne sais quoi que les autres rachats ? 😉

    1. Enfin, il reste une personnalité bien plus marqué que les autres constructeurs généralement.
      Les Citroën et DS ont l’esprit d’une volonté d’originalité que n’ont pas ou moins la concurrence qui se marque souvent trop à la culotte.
      Les Citroën et DS nous sortent une nouvelle suspension qui allie confort et tenue de route digne de la réputation de la marque et de sa tradition.
      La standardisation des plateformes et de GMP est obligatoire de nos jours, questions de viabilité industrielle, nous sommes plus dans les années 60 !
      Là-dessus, les Citroën et DS ont une personnalité bien marquée (sauf l’excellente C4 dont on a vu le résultat) et on ne risque pas de les confondre avec une Peugeot ou une Opel (même avec 80 % en commun)
      Et ce n’est certainement pas le même cas avec les VW, Seat, Skoda, et les 3/4 des Audi.

  8. …pas plus joli que les autres dans la catégorie imposante qui se généralise….hélas. RS 240 chevaux: on écrit, on parle ! mais ça c’est pour les autos de course ! Pourquoi mettre tant de potage dans une base d’engin qui ne sera jamais agile ? Je ne comprends même pas l’engouement des journalistes ( bon enfin, ils sont payés pour ), qui vantent tous ces engins souvent autour des 2 tonnes à présent! ça coûte combien en énergie ? Et surtout quand on a eu loisir de se mettre aux commandes d’un engin léger, agile, Combien c’est agréable !
    Moi ce machin là: même une fiat 127, je préfère . Et si j’ai besoin d’un break : Renault Peugeot: c’est plus joli aussi.

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