Essai Skoda Karoq TSi de 150 ch

Parmi les 3008, Qashqai et autre Tiguan, n’oubliez pas le Skoda Karoq. Le SUV compact tchèque joue sa propre partition, en ne se réduisant pas à un modèle Volkswagen rebadgé avec un design maison. Il affiche son propre style qu’il renforce avec un nouveau regard à l’occasion de cette mise à jour. Les retouches cosmétiques se limitent à de nouveaux feux plus fins intégrant la technologie Matrix led, et des boucliers faisant de lui un modèle un peu plus chic.

Pas de quoi transformer son look. Cela ne semble pas nécessaire, compte tenu de son succès qui fait de lui la seconde meilleure vente de la marque, derrière l’Octavia. Bien loin le temps où les Skoda se faisaient remarquer dans le groupe Volkswagen par leurs lignes moins sexy que les autres. La finition Sportline lui apporte même quelques touches qui dynamisent son allure. N’imaginez pas pour autant le confondre avec un Karoq RS qui n’existe pas.

Des performances honnêtes

À bord, les changements sont également minimes, avec une finition identique à celle de son lancement, avec désormais quelques matériaux recyclés. Tout est à la bonne place, mais à la façon de Skoda, quelques astuces en plus. Les compteurs à aiguilles disparaissent, au profit d’un écran couleurs. Il affiche toutes les informations relatives à la conduite, mais également les éléments indiquant l’activation des nouveaux ADAS sophistiqués. On a connu des ambiances moins austères, mais le Karoq reste d’abord un habitacle de voiture et non un cockpit de vaisseau spatial. Hyper connectivité, conduite semi autonome etc, il ne manque rien.

On se trouve plutôt bien installé à bord du SUV compact tchèque. Il choie très bien ses passagers, même à l’arrière, notamment grace à une option qui paraît indispensable. Elle porte le nom de « Varioflex ». Il s’agit de sièges individuels coulissants, que l’on peut plier, voire enlever de la voiture. Cette modularité extraordinaire assure une capacité de coffre de 479 à 588 litres, sans même déposer les assises. Nous n’irons pas jusqu’à dire que cette voiture à vocation familiale peut aussi se transformer en petit utilitaire… mais pas loin.

On aime / on n’aime pas

On aime :

  • Equipements
  • Agrément de conduite
  • Modularité

On n’aime pas :

  • Pas d’hybridation
  • Présentation austère
  • Boite automatique parfois hésitante

Un intérieur qui évolue peu

On apprécie surtout son confort pour aligner les kilomètres. Son comportement sain le rend même plutôt agréable à conduire. Ses cotes contenues facilitent par ailleurs largement sa vie en ville, bien aidée par sa direction qui permet de tourner court (10,2 m). En n’emmenant pas de batterie supplémentaire, le Karoq ne pèse pas un poids trop élevé sur la balance (1 312 kg avec la DSG 7 rapports). Cela se ressent du coup sur son équilibre dans les virages, avec une agilité que l’on n’imaginait pas à ce niveau. Nous ne sommes pas non plus au volant d’une sportive, mais pour le segment, le Tchèque se situe dans le haut du panier.

Du côté des tarifs, comptez minimum 29 530 €. Pour ce prix, vous aurez sous le capot un TSi de 110 chevaux couplé avec une boite manuelle. La version Business accessible à tous à 31 900 € apparaît comme l’une des meilleures versions, avec tous les équipements nécessaires que ce soit pour le confort ou la conduite. Avec le 150 chevaux et la boite automatique, la note grimpe à 35 690 €. Le Diesel 4X4 de 150 chevaux s’échange contre 44 810 € à l’autre bout du spectre.

Une bonne routière

Peu d’évolutions côté motorisations. Nous avons opté pour le TSi essence de 150 chevaux. De nos jours, on pourrait presque parler d’un bloc qui rappelle le temps d’avant, dans un monde où l’hybride devient petit à petit la norme. Avec cette cavalerie, les performances sont honnêtes, et confortables pour pouvoir emmener du monde et des marchandises sans souffrir lors des relances et sur les routes de montagne. Il offre une polyvalence insoupçonnée, en se laissant mener en douceur au quotidien, tout en assurant une bonne réserve de puissance quand c’est nécessaire.

Sur notre itinéraire plutôt mixte, la consommation moyenne s’est établie entre 7,0 et 7,5 sans jouer le jeu de l’éco-conduite. Mieux vaut laisser la boite automatique faire sa vie, plutôt que d’essayer de prendre la main sur elle. Notez que Skoda maintient deux Diesel dans sa gamme, dans un segment de marché où il tend doucement à disparaître. Pour autant, cette génération n’accueillera pas du tout d’hybridation. En espérant que cela ne ferme pas le Karoq à une certaine clientèle à l’esprit éco-responsable.

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