En terme de style la similarité entre les trois voitures est évidemment flagrante mais chacune des réalisations apporte les codes spécifiques à sa propre marque. Ainsi la Seat Mii adopte des feux avant très anguleux et qui font référence à la Seat Ibiza essayée il y a peu ici même. Ce faciès donne un caractère plus agressif et sportif à la Mii comparée à ses consœurs.
La Seat perd comme la Skoda Citigo le décrochement de la vitre de custode qui du coup devient un attribut spécifique à la VW Up! comme le hayon en verre, remplacé par une partie métallique, plus traditionnelle. Autre affiliation à la marque Seat, les feux arrière adoptent un format triangulaire.
Face à l’aspect extérieur un peu plus déluré, l’intérieur paraît plutôt morose malgré le tableau de bord Candy Blanc qui renforce la sensation d’espace. En dehors de cette touche de clarté, on se rend compte rapidement que cet intérieur est le même que celui de la VW Up!, notamment au niveau de l’instrumentation de la console centrale. Seul le volant à trois branches siglé Seat permet de s’apercevoir que l’on se trouve bien dans la Mii. La qualité générale des matériaux ainsi que le toucher des commandes restent flatteurs.
Les portes de la Seat Mii se montrent très larges par rapport à la longueur totale de la voiture (3,56m) mais aussi très pratiques à l’usage avec une ouverture quasi à l’équerre. Ceci permet aux personnes de grande taille de pouvoir s’installer aisément aux places avant. En revanche, et curieusement malgré ces grandes portes, l’accessibilité aux places arrière se révèle assez catastrophique. Il ne faut pas avoir peur de se contorsionner dans tous les sens pour y accéder. De plus le siège avant ne se retrouve jamais dans la position de départ et il faut le re-régler lorsque la personne est installée. Une fois rentrés cependant deux adultes peuvent tenir facilement sur la banquette arrière notamment grâce à une hauteur de tête intéressante.
Une fois installés, nous avons tout de suite relevé quelques détails d’ergonomie ratée agaçants. Sans doute par effort d’économie, la commande de lève-vitre avant droite se trouve uniquement du côté passager. Impossible pour le conducteur de contrôler cette vitre. De même, la grosse buse d’aération se trouvant sur le dessus de la console centrale ne permet pas d’avoir une bonne ventilation de l’habitacle car elle est gênée, sur notre modèle d’essai, par le système de navigation.
Ce systèmel se révèle d’ailleurs à la fois intéressant et peu pratique à l’usage. Avec son écran de 5 pouces tactile et amovible (très pratique en ville), il permet de regrouper les fonctions de navigation, de kit main-libres, d’ordinateur de bord et les informations sur l’éco-conduite. Cependant, l’arborescence touffue de sous-menus n’aide pas trouver immédiatement les informations dont on a besoin et rendent ce système assez difficile à prendre en main.
Aucune nouveauté par rapport à ses deux consœurs sous le capot de la Seat Mii. On retrouve le même moteur 3 cylindres d’un litre de cylindrée en deux niveaux de puissance : 60ch et 75ch. Sur les routes de Valence, nous avons pu essayer ces deux motorisations. Avec ses 60ch, ce moteur permet de se faufiler partout en ville dans une agilité largement suffisante. Cependant, si l’on souhaite s’aventurer en dehors de la ville, il faut sans hésitation se tourner vers la version 75ch, plus énergique. Les dépassements en seront plus aisés, de même que les relances.
En dehors de cette distinction dans l’usage, ce moteur 3 cylindres se montre plaisant à conduire avec un faible niveau sonore à bas régime et un son très particulier lorsque l’on monte dans les tours. On se prendrait presque à s’imaginer dans une petite voiture de course avec un fauve prêt à bondir à la place du moteur.
Bien guidée, la boîte de vitesses à cinq rapports se révèle très agréable à manipuler, ce qui est un atout certain en ville. Sur notre modèle d’essai il convient de noter que la transmission s’est révélée un peu bruyante, notamment sur les deux premiers rapports.
Avec le gabarit réduit de la Mii et son diamètre de braquage de 9,8m, il est très facile d’effectuer un demi-tour sans souci. La direction est assez précise sans être trop souple comme certaines de ses concurrentes et le comportement reste serein, renforcé notamment par les suspensions assez fermes.
Notre modèle d’essai était équipé de la technologie Ecomotive qui permet de réduire la consommation de carburant par le système de Start/Stop (fort agréable à l’usage en ville) mais aussi par l’affichage du rapport préconisé. Seat annonce dans cette configuration une consommation de 4,1l pour la version 60ch et 4,2l pour la version 75ch. Sur notre trajet routier (exclusivement en ville), la consommation s’est établie aux alentours de 4,5l.
Face à un marché des citadines de plus en plus engorgé, le groupe VW souhaite se placer grâce à un triplé qu’il espère gagnant. Le prix d’attaque se situe à 8345€ sans direction assistée, et notre modèle d’essai avec son pack Style en série spéciale Smile coûte aux alentours de 12000€, restant dans la moyenne du marché. Avec un look plutôt jeune, saura-t-elle convaincre, surtout face à une VW Up! plus originale ? Et saura-t-elle se placer vis-à-vis de la référence actuelle, la Renault Twingo ?
Essai Seat Ibiza : enjoyneering la vie !
Essai Volkswagen Up! : Présentation et généralités (1/4)
A voir également : Essai Seat Mii
[zenphotopress album=13455 sort=random number=8]