Comme partout au sein du Groupe Volkswagen, les vieux moteurs 1.6l atmosphériques disparaissent de la gamme Seat pour céder leur place à de modernes moteurs turbo. Point de downsizing dans le cas présent puisque c’est un 1.8l qui vient prendre place sous le capot de la berline ibérique. Fort de 120 chevaux, il ne fait pas de l’Exeo une sportive, mais remplit sa tâche correctement, avec un 0 à 100km/h réalisé en 10,6 secondes. Mais pourquoi avoir créé un 1.8 TSI de 120 chevaux alors que, dans la banque d’organes du Groupe, il existait déjà un 1.4 TSI de 122 chevaux vous demandez-vous sans doute. Les ingénieurs de la marque espagnole expliquent ce choix par la demande des acheteurs (de la péninsule ibérique naturellement) pour qui une voiture de la carrure de l’Exeo se doit d’avoir un moteur d’une certaine cylindrée.
Du coup, et contrairement aux petits moteurs fortement à turbine, celui-ci dispose de beaucoup de couple dès les plus bas régimes, puisque ses 230Nm sont atteints dès les 1.500tr/min. Du coup, le moteur répond toujours présent, quelle que soit le rapport engagé ou le régime moteur atteint. Un moteur très agréable donc, pour qui aime rouler sur un filet de gaz. Car étrangement, alors que Seat annonce que les 120 chevaux sont atteints entre 3.650 et 6.200tr/min, le moteur supplie de passer le rapport supérieur bien plus tôt, avant les 5.000tr/min.
Dotée de ce nouveau bloc, l’Exeo se montre donc des plus agréables, d’autant que l’insonorisation est honorable tant au niveau de l’isolation du moteur que de la filtration des bruits de roulement et aérodynamiques. A l’arrêt, ce 1.8 TSI ce montre en plus très peu vibrant, en dépit de l’absence d’un dispositif stop&start qui aurait peut-être permis de ramener la consommation moyenne normalisée sous la barre des 7l/100km, car dans l’état actuel, les 7,3l/100km officiels risquent sans doute de rebuter quelques acheteurs qui n’auraient pas un besoin fondamental du diesel mais en achèteraient un quand même par souci d’économie de carburant.
A bord, comme cela avait été souligné dans notre précédent essai de l’Exeo, l’ensemble respire la qualité (standards Audi obligent) et les habitués du Groupe Volkswagen retrouveront instantanément leurs marque. Seule l’habitabilité arrière pourrait être meilleure, ce qui sera bientôt le cas puisque le constructeur proposera dans les prochaines semaines de nouveaux sièges avant creusés faisant gagner 4,4 centimètres aux genoux des passagers arrière.
Reste que l’Exeo 1.8 TSI a encore un atout pour elle, son prix : 21.230 euros en entrée de gamme pour la berline (23.290 euros en Belgique), 22.230 pour le break ST, auxquels il faut encore ajouter les 750 euros de malus écologique…
Conclusion
Avec son couple atteint à très basses rotations et une tendance à s’époumoner relativement tôt, ce 1.8 FSI pourrait très bien se positionner comme une alternative pour ceux qui aiment le côté «rond» du diesel mais n’en ont pas un besoin strict. Malheureusement, le désintéressement envers l’essence dans nos contrées et sa consommation un brin élevée lui faisant prendre le malus écologique de plein fouet dans l’Hexagone (169gr/km) risquent fort de la rendre plus qu’anecdotique, surtout sous le capot de cette Exeo qui se fait déjà plutôt rare sur nos routes.
Galerie Seat Exeo Tech
[zenphotopress album=1623 sort=random number=4]
A lire également :
Essai Seat Exeo TDI 120ch : allemande naturalisée espagnole (1/3)