Le modèle essayé est une Sandero Stepway dCi 90 en finition Prestige (la plus élevée), vendue à 13 590 euro TTC. De série elle propose le GPS via le système MediaNav, l’air conditionné, les vitres avant et arrière électriques, les rétroviseurs réglables électriquement, limiteur et régulateur de vitesse, radar de recul, jantes alliage, etc. Une liste d’équipements plutôt impressionnante vu le prix contenu de la voiture.
Un style moderne et très flatteur
La nouvelle face avant de Dacia, commune à différents modèles donne la part belle à une calandre plus large, barrée de seulement 2 lignes chromées ou non et encadrée par deux feux avants complexifiés. Le tout donne une impression de solidité et de qualité par rapport à la génération précédente. Sous certains angles cette Sandero présente des faux airs de Volkswagen ou même de Peugeot 307 vu de 3/4 arrière.
Le bas du bouclier avant souligne l’impression de qualité tout comme les entourages d’antibrouillards ainsi que le « sabot » couleur aluminium. Les élargisseurs d’ailes, noir brut, finissent de donner l’impression de solidité à l’avant de cette Stepway. Les bas de caisse et les élargisseurs d’aile arrières sont également noir brut. A l’arrière, le bas de bouclier arbore aussi un « sabot » aluminium. Les barres de toit avec leurs bases larges et leur finition alu et les suspensions réhaussées de 4 cm parachèvent le look de baroudeur de cette nouvelle Sandero.
A l’intérieur la présentation s’améliore
La nouvelle console centrale s’axe autour de la navigation MediaNav et son écran tactile. Comme dans la nouvelle Clio IV, toutes les fonctions de navigation, audio, etc. sont regrouppées dans cet écran. Tout cela participe à la simplification de la console centrale et flatte le regard. Malgré des plastiques plutôt sonores et assez typés « à l’ancienne » les assemblages sont de qualité et l’intérieur soigné. Les différents cerclages de chrome autour des aérateurs, mais également des compteurs donnent également une impression de qualité. Cette impression est rehaussée par différentes touches comme le pommeau du levier de vitesse alu ou les poignées des contre-portes.
Passé la première impression visuelle plutôt flatteuse pour un modèle low cost, il est temps de mettre le contact et de partir pour 42 km d’un parcours regroupant de la voie rapide, de la petite route de campagne et des passages en ville. Sous le capot on retrouve le désormais bien connu dCi 90. A l’arrêt, le niveau sonore est acceptable, un effort sur l’insonorisation du compartiment moteur a été fait et le bloc diesel sait se faire discret.
A l’aise en ville
La direction assistée un peu « dure » pourra surprendre ceux qui sont habitués aux directions hyper assistées des voitures actuelles mais après quelques minutes on l’oublie complètement. La rétro-vision est très bonne malgré la présence d’un troisième feu stop plus rajouté qu’intégré. Bref on évolue très aisément au volant de cette Stepway au cœur des villes. La présence de radars de recul sur cette finition Prestige aide au stationnement.
Prise de roulis sur route bosselée
La suspension rehaussée de 4 cm accentue la prise de roulis mais cela ne pénalise pas trop la bonne tenue de route de la voiture sur chaussée dégradée. Bien que la voiture aie une tendance naturelle au sous-virage, la direction se montre précise et seule la finesse du volant peut agacer à la longue. Le dCi 90 quant à lui se montre plutôt convaincant dans les reprises et sobre, bien aidé en cela par le poids à sec très contenu de 1090 kg de la voiture.
Capable de vous emmener loin
Encore une fois l’insonorisation en hausse du compartiment moteur permet un niveau sonore acceptable à 130 km/h qui permet d’envisager de longs trajets dans un confort tout à fait correct. Même les bruits aérodynamiques se font discrets malgré la présence de barres de toit et les quelques économies faites sur les joints de portières. La présence du GPS, de l’air conditionné et surtout du régulateur de vitesse permette à cette Sandero Stepway de se prendre en toute modestie pour une routière. Les places arrières sont accueillantes, cependant les « grands » pourraient se sentir à l’étroit. Pour les parents, la présence de fixations Isofix sera un plus indéniable. Coté consommation, le dCi 90 se montre sobre avec une moyenne de 5l/100km sur l’essai en conduite normale.
On aime
Le look baroudeur très flatteur et l’aspect qualitatif
Le rapport prix/équipements de série sur cette version prestige
La baie moteur accessible et le vérin de capot
Le coffre très carré de 320 litres
Les 4 vitres électriques (verrouillables) qui descendent toutes à fond
On aime moins
L’assise trop courte sur long trajet
Le volant trop fin
Certains détails qui trahissent la chasse aux coûts (joints de portières, charnières du capot visibles, etc.)
Les miroirs de courtoisie non éclairés
Les détails qui pourraient agacer
Boutons des lève-vitres sur la console centrale
L’orientation de l’écran du MediaNav donne des reflets génants
Absence d’une motorisation essence pour le moment (le TCe 90 devrait très bien convenir)
En conclusion, cette Sandero Stepway est une très bonne voiture qui offre des prestations convaincantes et un équipement complet pour un prix serré. L’image de la voiture basique et austère déjà mise à mal par le Duster et le Lodgy est désormais remisée dans le passé avec la sortie de cette doublette Sandero/Logan à la présentation très flatteuse.
Galerie de la Sandero Stepway:
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Photo : T. Emme/S. Benhammouda/Le Blog Auto