Essai Renault Megane RS 2012 : la même en mieux (2/2)

Les premiers tours de roues avec la Megane RS 2012 ne changent pas d’avec la version précédente qui est déjà en soi un outil remarquable pour s’amuser au volant. Et c’est d’autant plus vrai lorsqu’elle est équipée du châssis Cup avec des baquets au maintien latéral convenable et un autobloquant sur le train avant. Ce différentiel, accouplé aux pivots découplés, forme la botte secrète de la Megane RS. Ce duo permet à la voiture de rester stable sur un freinage appuyé, même à 200km/h au bout de ligne droite des stands pour négocier un virage à droite à 50km/h, ce qui, en toute logique, permet de garder le contrôle de sa trajectoire et de se concentrer sur le point de corde. A la remise des gaz, aucun sous-virage ne se fait ressentir et les pneus Bridgestone Potenza RE050A accrochent l’asphalte sans effet de couple ou perte de motricité. Bluffant, et les tours s’enchainent avec une facilité déconcertante.

Le tableau n’est toutefois pas parfait pour un amateur de sport pur et dur. La direction est toujours trop légère voire virtuelle alors que l’ESP, qui fait très bien son travail, bride un peu le plaisir et les ruades du train arrière caractéristiques au levé de pied ou au freinage. Enfin, un tel châssis à de quoi réclamer plus de puissance.

C’est là qu’intervient le bouton magique qui fait toute la différence avec la Megane RS précédente. Caché sous la forme d’un simple bouton désactivant l’ESP comme sur n’importe qu’elle Mégane, une simple pression sur celui-ci suffit à transfigurer la RS. En faisant appel au R.S. Dynamic Management, le moteur adopte la cartographie de la Trophy avec 265ch à 5.500tr/min et 360Nm de couple de 3.000tr/min à 5.000tr/min, l’ESP se désactive, le ralenti augmente de 500tr/min, l’échappement se libère et l’accélérateur devient plus incisif.

Le surplus de puissance et de couple se fait surtout ressentir en sortie de courbe. Les roues, toujours autant verrouillées au sol, tractent vigoureusement la Megane jusqu’au virage suivant sans signe de surcharge. Mais là où ce mode sport devient intéressant, c’est avec ses 265ch disponibles sans ESP. Bien que permissif lorsqu’il est enclenché, la voiture fait ici un retour aux sources avec un train arrière joueur à souhait, l’absence de roue de secours dans le coffre amplifiant le phénomène. Au lever de pied comme sur un freinage appuyé, avec un minimum de volonté, les courbes se négocieront avec le volant braqué dans le mauvais sens. La figure se fait de manière prévenante et la reprise de grip est exit du « coup de raquette » caractéristique des voitures à traction avant. C’est sans aucun doute la meilleure traction sportive qu’il m’ait été donné de conduire. Une véritable partie de plaisir !

Conclusion :

Avec sa Megane RS 2012, Renault marche sur des œufs vis-à-vis de la Trophy. Cette dernière n’est disponible qu’avec ses 265ch alors que la version 2012 n’est qu’une simple Megane RS avec un mode Sport plus généreux, qui transforme la Megane RS standard en Trophy. Une subtile démarche à propos de laquelle l’équipe marketing de la marque est convaincue, mais qui ne se justifie pas auprès des clients de l’actuelle Trophy. C’est limite mais nous nous n’en plaindrons pas.

Comprenez donc qu’une simple pression du doigt vous fait économiser 2 750€, pour peu que votre RS 2012 s’équipe du châssis Cup (1.500€) et des jantes Trophy (1.300€). Les propriétaires de Megane RS Trophy pourront se consoler avec la plaque numérotée et l’aspect collector de leur version achetée 35 500€…

La galerie complète :

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