Style extérieur : Fer de lance du style van den Acker
Extérieurement cette nouvelle Mégane succède à la Mégane 3 qui avait subit un restylage pour s’intégrer un peu plus dans la gamme Renault. Elle reprend tous les codes initiés par Laurens van den Acker mais y ajoute les dernières évolutions déjà découvertes sur Renault Talisman. Les feux avant sont relativement étirés et la signature lumineuse sort du bloc optique pour déchirer le pare-choc.
Le logo verticalisé est toujours bien en évidence au milieu d’une calandre qui ici est en nid d’abeille (la Mégane classique possède des barrettes horizontales chromées). Le capot est bombé avec quatre plis bien marqués et rejoint des ailes avant larges. Le profil est finalement assez simple avec une ligne de caisse droite qui remonte à partir des 2/3 de la portière arrière pour dynamiser la silhouette.
L’arrière est large visuellement comme d’habitude chez van den Acker. Les ailes sont rebondies et les passages de roues marqués. Les feux arrières sont semblables à ceux de la Talisman mais en symétrie verticale. Très étirés sur les ailes, ils sont poursuivis par une ligne lumineuse horizontale qui rejoint le logo central. Ce n’est pas sans rappeler la Renault R.S. 01.
Esthétiquement, la nouvelle Mégane est « consensuelle ». Elle n’a pas d’aspects clivants mais possède tout de même une ligne moderne et conforme à l’identité Renault. Vu le succès des autres dessins, celui-ci ne devrait pas avoir de mal à convaincre. Il est à noter que la Mégane sera, comme la Clio 4, uniquement disponible en cinq portes. Pas de coupé pour les versions sportives, dommage pour le style mais c’est un gros plus pour l’accessibilité à l’arrière.
Style intérieur : une Talisman bis
Le style intérieur de la Mégane GT est également similaire aux dernières productions du losange. Comme dans la Talisman on retrouve un grand écran tactile vertical encadré par les deux aérateurs. Très peu de boutons sur la console centrale, tout ou presque se pilote par l’écran tactile. Les commandes de température de la climatisation bi-zone restent tout de même à molette, accessibles immédiatement.
Les lignes sont là aussi sobres mais bien dessinées. Les compteurs sont affichés par des écrans ce qui permet d’avoir différents fonds de compteurs selon le programme du Multi-Sense choisi (confort, neutre, eco, personnalisé ou sport). C’est le même système que sur le Renault Espace ou la Talisman.
Les fauteuils de cette version GT sont des semi-baquets recouverts d’Alcantara. Le tout est surpiqué de bleu, couleur que l’on retrouve sur différents inserts. Les assemblages sont bons et les matériaux supérieurs ne sont pas sonores. Certains détails dans le bas pourraient être améliorés mais rien de rédhibitoire.
A l’arrière, le confort est bon et l’espace aux jambes très correct. Le passager du milieu sera un peu défavorisé quand les deux autres ont une assise creusée au maintien supérieur. Par contre, côté visibilité, les fauteuils d’un seul bloc avec les appuie-têtes dans la continuité du dossier (habituel chez Daimler par exemple) ne gâteront pas les passagers.
Sur la route : maniabilité en ville
Le gros point fort de cette Mégane GT c’est son système 4-Control qui permet d’avoir avec ses quatre roues directrices une manoeuvrabilité de citadine. Avec 10,4 m de rayon de braquage, la Mégane GT tourne 80 cm plus court que les versions non GT (dépourvues du 4-Control). 10,4 m c’est également le diamètre de braquage de sa principale concurrente, la Peugeot 308. Le coffre est volumineux – dans la moyenne de la gamme – mais en dessous de la 308 (420 norme VDA contre 384).
L’autre point fort en ville de cette Mégane GT c’est sa boîte automatique à double embrayage EDC 7. Fini les changements de vitesse intempestifs et les à-coups. Côté réactivité, les 205 chevaux et les 280 Nm de couple permettent de s’extraire ou s’insérer facilement dans le trafic. Petit point noir, la visibilité arrière, surtout 3/4, est limitée par la largeur du montant. Là encore rien de rédhibitoire car la Mégane GT possède un radar de recul et une caméra de recul.
En option on notera le détecteur d’angle mort (couplé au système Easy-Park) ou l’affichage tête haute très pratique (400 euros). Par contre de série, la Mégane GT dispose des radars avant/arrière, de l’alerte de franchissement de ligne, de la reconnaissance des panneaux, carte mains libres, climatisation automatique bi-zone et passage phares/codes automatique. Il y a aussi l’alerte de distance de sécurité avec freinage d’urgence automatique, les phares Full LED et le rétroviseur intérieur électrochrome.
Châssis et comportement : Efficacité diabolique dans les virages
Mais c’est surtout en dehors de la ville que cette Mégane GT TCe 205 EDC 7 se consomme. Le châssis rigide, les suspensions Renault Sport Technologie, le Multi-Sense qui laisse le moteur s’exprimer et rend plus réactive la pédale d’accélérateur, mais surtout le 4-Control donne une voiture très jouissive à conduire dans les virages sur petite route. En mode Sport, le 4-Control fait tourner les roues arrières d’un angle opposé à celles de l’avant ce jusqu’à 80 km/h (50 sinon) qui donne une maniabilité accrue.
A partir de 80 km/h, les roues arrières tournent dans le même sens que celles de devant et la voiture gagne alors en stabilité dans les grands virages en appui. La direction est très directe (2,3 tours entre butée contre 2,9 pour les autres modèles) ce qui, couplé au 4-Control donne une efficacité redoutable dans les enchaînements. De plus le train avant est précis et il faut forcer l’allure pour commencer à sentir un sous-virage.
Le moteur est très volontaire et son couple permet des relances sympathiques. La boîte EDC7 n’a pas les défauts de la EDC6 (de la Clio 4) mais il faut tout de même un léger temps d’adaptation en conduite rapide. Les temps de passage sont très rapide, mais il peut y avoir un temps de latence entre l’appui de l’accélérateur et le rétrogradage par exemple. Mais on peut jouer de la palette pour anticiper une relance ou une sortie de virage.
Au freinage la voiture est saine. Les sièges semi-baquets maintiennent bien latéralement et au final on se surprend à en vouloir un peu plus. La Mégane GT possède un launch control qui permet de faire des départs arrêtés canon. Amusant une fois ou deux. Après avoir conduit cette Mégane GT, on ne dit plus qu’une chose : vivement la Mégane RS !
Tarif et conclusion
A partir de 31 900 euros, cette Mégane GT est en concurrence directe avec la Peugeot 308 GT (31 050 euros). Performances identiques, châssis Peugeot vs. 4-Control, le choix entre les deux voitures se fera par le look bien sûr mais aussi par la boîte de vitesses, manuelle chez Peugeot, automatique à double embrayage chez Renault mais aussi peut-être par le Multi-Sense qui change le comportement de la Mégane GT.
+ | Agilité grâce au 4-Control |
Performances | |
Look | |
– | On en voudrait plus |
Visibilité 3/4 arrière |
Renault Mégane GT | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne |
Cylindrée (cm3) | 1 616 |
Puissance (kW/ch) | 151/205 |
Couple (Nm) | 280 |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Automatique EDC à double embrayage
et 7 rapports |
Châssis | |
Direction | Mécanique et crémaillère assistée |
Diamètre de braquage (m) | 10,4 |
Nombre de tours de volant | 2,3 |
Jantes et pneus (avant – arrière) | 225/40 R18 – 225/40 R18
Jantes aluminium Magny-Cours |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 233 |
0 à 100 km/h (s) | 7,1 |
1000m DA (s) | 27,8 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 7,8 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 4,9 |
Cycle mixte (l/100 km) | 6 |
CO2 (g/km) | 134 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4359 |
Largeur (mm) | 1814 |
Hauteur (mm) | 1447 |
Empattement (mm) | 2669 |
Volume de coffre (l) | 434 (384 VDA) |
Réservoir (l) | 50 |
Masse en ordre de marche (kg) | 1 392 |
Illustration : T. Emme/le blog auto – Prises de vue au Logis d’Equilly