Essai Renault Mégane E-Tech EV60 220 ch [VIDÉO]

 

Elle s’appelle Mégane, mais…

Cette nouvelle Mégane E-Tech porte le même nom que l’actuelle génération thermique et hybride. Toutefois, elles ne partagent strictement rien d’autre que le patronyme. L’allure de la dernière-née reprend un style de crossover, s’éloignant très nettement de la berline compacte. Elle semble plus massive, pourtant ce n’est pas le cas. Elle s’avère plus haute toutefois, mais se montre plus courte et moins large, se rapprochant en fait des cotes d’un Captur. L’empattement de 2,70 m est un poil plus long que celui de la Mégane actuelle.

Evidemment, son design paraît bien plus moderne, voire carrément futuriste. Les feux, à l’avant comme à l’arrière, semblent réduits à leur plus simple expression. Les grandes roues associées à la ceinture de caisse haute donnent de la force au profil. Finalement la version commerciale ressemble énormément au concept e-vision qui annonçait l’arrivée de ce modèle 100% électrique. On regretterait presque que le constructeur se soit passé du logo rétroéclairé à l’avant. Pour le reste, le design ne trahit pas les traits du showcar.

Bel agrément de conduite

En s’installant, on constate que le miroir central ne permet pas de voir grand-chose, à cause de la vitre extrêmement réduite. C’était sans compter sur l’astuce du rétroviseur caméra alors bien utile. Néanmoins, il faut un temps d’adaptation pour s’y faire. Quelques reflets et le contraste posent parfois problème. Le coffre offre une capacité de 440 litres, dont un rangement spécifique pour loger les câbles. A l’avant, on se trouve plutôt bien installé, prêt à avaler confortablement les kilomètres que permettent la grosse batterie de 60 kWh.

Cette dernière alimente un moteur électrique synchrone à rotor bobiné de 220 chevaux, la puissance maximale disponible. Le couple culmine lui à 300 Nm. Dans le but d’optimiser l’aéro pour optimiser l’autonomie, les poignées se rétractent une fois la voiture lancée. Il y a tout de même un coup à prendre avec le comodo sélecteur de la boite auto. Nous avons en quelques occasions activer par inadvertance les essuie-glaces. On apprécie beaucoup la régénération à la carte selon quatre niveaux, que l’on peut gérer via les deux palettes derrière le volant.

Des performances impressionnantes

L’habitacle n’a rien à voir avec ce qui existe aujourd’hui dans la gamme. Comme toutes les voitures du moment, la part belle est faite aux très grands écrans. On se croit dans un cockpit de vaisseau spatial, avec un volant qui d’ailleurs n’est pas complètement rond. Comme sur les sportives, un bouton accroché à la branche permet d’accéder aux différents modes. La dalle derrière le cerceau donne toutes les informations relatives à la conduite, dont l’affichage des ADAS. La grande verticale hyper complète et connectée se basse sur un système Google, notamment pour planifier les trajets. Notez que l’on peut se servir de la navigation native et d’une application type Waze en même temps.

Les fétichistes des matériaux remarqueront bien sur l’alcantara, les surpiqures, mais aussi certains tissus recyclés habillant notamment la planche de bord. Pour faciliter la vie, la climatisation se manipule via des touches « piano » physiques, pour un accès direct. Le téléphone trouve sa place juste en dessous, sur un revêtement intégrant la charge par induction. Cette Mégane E-Tech recèle de rangements disséminés ici et là, plus ou moins accessibles. On est à l’aise à deux à l’arrière, toutefois le plancher presque plat à cause des batteries limite le renfoncement pour loger les pieds. Renault a fait l’impasse sur un accoudoir central, qui en retour donne moins d’inconfort pour le passager du milieu.

On aime / on n’aime pas

Les performances sont impressionnantes, lors des démarrages et des reprises canons ! Il n’y a que la vitesse de pointe limitée volontairement à 160 km/h pour calmer notre élan. Evidemment en abuser a une incidence non négligeable sur l’autonomie donnée pour 450 km. La réactivité du moteur a quelque chose de sportif, ce qui laisse penser qu’une version optimisée plus tournée vers le dynamisme, pourrait la rendre exceptionnelle. Sur notre parcours principalement routier, la consommation s’est établie aux alentours des 18 kWh aux 100 km/h. Il a fallu jouer les sénateurs en retard pour voir le chiffre dépasser les 20.

Surtout, Renault a su construire un ensemble cohérent, avec un placement des cellules vraiment idéal pour limiter l’impression de lourdeur. Pourtant, le constructeur tricolore n’a pas fait le choix d’un moteur placé au plus près de l’essieu, puisqu’il se situe sous le capot avant comme une voiture traditionnelle. Clairement, il s’agit d’une des meilleures électriques compactes à conduire aujourd’hui. Elle s’avère plutôt confortable, et donc bonne voyageuse. Le compromis avec le dynamisme la place définitivement dans le haut du panier.

Deux moteurs, 4 puissances de charge…

La Volkswagen ID.3, l’une de ses meilleures rivales, réclame un montant moins élevé sur le bon de commande. Néanmoins elle se fait largement distancer sur le plan de l’agrément de conduite, du confort et des technologies. L’écart tarifaire tourne à l’avantage de la Renault quand on choisit la version haut de gamme comme notre modèle d’essai. Avec le plein d’équipements, elle réclame tout de même 43 200 €. La grille démarre à 29 300 €, néanmoins il y a 4 combinaisons de chargeurs possibles, AC 7 kW, AC 7kW + DC 85 kW, AC 7kW + DC 130 kW ou AC 22kW + DC 130 kW, et ce indépendamment du choix de moteur de 130 ou 220 chevaux. Un peu compliqué…

Un intérieur très moderne

+ ON AIME
  •  Look moderne
  • Intérieur
  • Agrément de conduite
ON AIME MOINS
  •  Habitabilité inférieure à la Mégane thermique
  • Tarifs
  • Puissances de charge

 

Mégane E-Tech
Prix (à partir de) 29 300 €
Prix du modèle essayé 43 200 €
Bonus / Malus – 6 000 €
Moteur
Type et implantation électrique synchrone à rotor bobiné
Cylindrée (cm3)  –
Puissance (ch/kW) 220 / 160
Couple (Nm)  300
Transmission
Roues motrices  av
Boîte de vitesses  auto 1 rap. + ar
Châssis
Freins à disques + régénératif
Jantes et pneus  215/55 R20
Performances
Vitesse maximale (km/h)  160
0 à 100 km/h (s)  7,4
Consommation
Cycle mixte (l/100 km) 16,1
CO2 (g/km) 0
Dimensions
Longueur (mm)  4 200
Largeur (mm)  1 768
Hauteur (mm)  1 505
Empattement (mm)  2 685
Volume de coffre (l)  440
Poids (kg)  1 636

 

(19 commentaires)

  1. Les britanniques en font une très bonne presse de cette auto … je suis étonné du nombre de vues que ces tests gênèrent outre manche. Si les pays du Nord de l’Europe l’adopte … ben elle commencera bien sa carrière.

  2. Assurément une bonne VE … Ouf, on sort enfin du cantonnement des petites VE.
    Mais n’est-ce pas encore trop tôt !?
    Cela reste cher et limité en terme d’autonomie même si elle est dans une bonne moyenne.
    Enfin, elle a le mérite d’exister et Stellantis n’a rien à lui confronter.

  3. Le produit semble très bon mais les commerciaux devront être affûtés pour orienter le client dans son choix. L’offre sur le type de charge risque de désorienter les gens (vécu avec des collègues sur le configurateur Renault).

  4. Quelle consommation sur un gare TGV de St Pierre des Corps Nord du Mans par l’A28, l’A11 et sortie à la première sortie après la bifurcation de l’A81 pour se retrouver sur la N157 :
    1- aux vitesses limites,
    2- 20 km/h sous les vitesses limites ?

  5. Je me réjouis de voir sortir un tel modèle.
    Il semble qu’elle soit réussie et in est sur du plus haut de gamme que la Zoé. En VE faut taper un peu haut, avoir de l’autonomie et du confort. Le prix bon ben c’est dans le marché, encore un peu cher à mon goût, mais en occasion dans cinq ans je pourrais bien être intéressé par ce modèle

  6. D’après les premiers tests, moins 250km d’autonomie réelle « utile ». Donc vraiment pas une révolution. Toujours adapté pour de court trajet sur route ou la ville. Ca fait quand même très cher pour une familiale censée quand même etre polyvalente. Je me demande l’intérêt par rapport a une megane PHEV (a part tous les gadgets). https://www.clubic.com/transport-electrique/essai-auto-414447-essai-de-la-nouvelle-renault-megane-e-tech-electric-une-renaulution-en-demi-teinte.html

  7. Automobile Propre a fait un essai sur 2000 km, le fonctionnement de la charge n’a pas l’air au top.
    Avec un temps mesuré de 37 min pour passer de 10 à 80% de batterie, soit quelques min de plus que sur un Kia Niro ou Hyundai Kona, véhicules sortis en 2018 dont la puissance de charge est limitée à 77 kWh.
    Les consommations qu’ils ont obtenues ne sont pas non plus extraordinaires si je compare à notre ENiro, avec 16/18 kWh/100 km en urbain et extra urbain (13 à 15 avec le ENiro, et même 10 en pur urbain à Rennes le week end dernier)

    donc véhicule que je trouve assez moyen par rapport à la concurrence coréenne.
    surtout avec une sortie en 2022, alors que les Kona / Niro datent de fin 2018 !

  8. Déçu de cette megane
    Elle a plus de bruits d’air qu’une Leaf et elle consomme plus. Bref j’attendrai une leaf 3

  9. J’ai lu et vu les essais sur la Mégane E-Tech, globalement, ils sont plutôt bons… Là où on est déçu est qu’en attend trop qu’elle puisse remplacer à 100 % une VT.
    Elle a les défauts de toutes les VE modernes, en 2022 en dehors de Tesla redevenu hors de prix, la VE polyvalente pour tout le monde n’est pas encore là !
    Cette Mégane E-Tech en configuration HdG est du premium pour Mr tout le monde !

  10. J’ai hâte de voir la proposition de la future e-308 … Que déjà certains l’ont enterrée avant même sa sortie.
    Quand on voit ce que font déjà les e-208 et ë-C4 sur le terrain, pas si éloigné des « spécialistes » de la VE… Cela va être intéressant à comparer, même si, effectivement Stellantis est à la traîne en matière de VE pour le moment.

  11. Un style extérieur d’une banalité affligeante, qui pourrait porter n’importe quel logo, un parti pris technologique (traction) qui impacte directement la sécurité et le plaisir de conduite. Bien d’autres essais sous route glissante ont montré que ça patinait continuellement sous l’effet du couple : une purge à conduire.
    Désolé de ne pas être enthousiasmé. ce n’est pas pour rien que la quasi totalité des électriques compactes sont des propulsions avec moteur à l’arrière.

  12. Audi et Cupra font essayer leurs électriques dans le grand nord et Renault sur des routes ultra sèches d’Espagne : pas la peine de se demander pourquoi.
    220 cv et 330 Nm de couple instantané sur les seules roues avant : c’est une vraie merguez sur routes glissantes.
    Demandez-vous pourquoi les Model 3 de base sont des propulsions.

  13. Clairement, Renault a eu en ligne de mire la VW ID3.
    Au design lisse de l’allemande, la française oppose un style dynamique, homogène et musculeux, tout à fait dans l’air du temps. L’intérieur est dans la norme et plus chaleureux que dans VW, dont le côté épuré et froid façon Tesla paraît déjà daté, surtout avec le petit écran central.
    Pour le reste, mis à part une traction pour RSA et une propulsion pour VW, c’est tout pareil ! Dimensions, coffre, puissance et couple, prix, c’est presque un copier-coller.
    VW a commis une erreur stratégique en s’attaquant à la Model 3, quand Renault semble plus attiré par les volumes de ventes de PSA avec ses 3008 / 5008.
    Sachant que le style a désormais une part importante dans la décision d’achat, plus encore avec les VE dont le seul critère technique qui intéresse le client est l’autonomie, on peut être sûr que la Megane E va attirer de nombreux possesseurs de SUV Peugeot. Et là, le vivier de potentiels clients est très important !

  14. dans les essais le systeme de navigation avec planification des recharges est le plus évolué avec celui de tesla, c’est un énorme avantage sur la concurrence. Dommage que la révision inutile reste obligatoire

  15. Gonflé chez Renault, mis a part l’enrobage, c’est quasiment une leaf sortie en 2018. Ou sont les progres?. Vraiment cette megane est une grosse daube.

  16. Un super grand spécialiste nous dis ici:
    « Vraiment cette Mégane est une grosse daube ».
    Erreur le spécialiste, trop optimiste. Il faut compter les heures passées à planifier son parcours et les heures passées devant les bornes de caca en panne et prix arnaque à la minute !!
    Des essayeurs l’on déjà constaté sur YouTube. L’internet c’est une invention du diable. Ceci dit le net est plein d’autres daubes hors de prix déjà essayées !!

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