Premiers tours de roue, le moteur gronde comme un bon gros diesel. Pas très discret quand même, sans avoir non plus une sonorité de péniche. Une fois dans la circulation, le 2.2 HDi séduit par sa souplesse. Identique au TD4 du Land Rover Freelander, il se contente d’un seul turbo (2 dans les berlines qui l’utilisent) et développe 156 ch (170 avec 2 turbos). Cela ne l’empêche pas d’avoir de bonnes performances, honnêtes pour un engin d’environ 1800 kg et haut de 1m67… Sa présence sonore est plus marquée que dans une 407, mais pas particulièrement gênante non plus. Les bruits de roulement sont particulièrement bien soignés, y compris sur route mouillée. Un peu moins bien pour les bruits d’air autour du pare-brise, qui apparaissent dès 90 – 100 km/h.
La boîte 6 rapports (Aisin) donne entière satisfaction. Elle est associée à une transmission intégrale dotée d’une commande rotative à 3 modes sur la console centrale. Le mode deux roues motrices permet de gagner sur la conso par réduction des contraintes mécaniques et des masses entraînées. Le mode Auto permet un passage automatique de 2 en 4 roues motrices selon les conditions d’adhérence, et procure le plus de sécurité. Le mode 4WD Lock verrouille en 4 roues motrices, mais n’est pas non plus un blocage de différentiel. Il ne nous a toutefois pas été possible de tester le véhicule en conditions tout-terrain…
Pour les suspensions, la direction et les freins, Peugeot est quand même allé mettre son nez chez Mitsubishi pour rendre son véhicule plus Européen. Le résultat est assez réussi, même s’il ne donne sans doute pas pleine satisfaction par rapport à une conception 100% Peugeot. La direction à assistance hydraulique est assez agréable, mais manque un peu de précision. Pour le freinage, c’est du tout bon, de gros disques, un bon mordant et un dosage aisé de la pédale…
Les suspensions pêchent par un peu trop de souplesse. Le véhicule a un peu tendance à tanguer sur les petites routes bosselées. Plus dommageable pour la conduite elle même que pour le confort. La tenue de cap est en effet mise en défaut par cet effet. Naturellement, la hauteur importante tend à accentuer la sensibilité au vent latéral.
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