Essai Peugeot 207 CC 1,6l Hdi 112ch : nouveau coeur mais même sensation

Pour le restylage, rien de bien extraordinaire, me direz-vous. Mais n’est-ce pas ce que font tous les constructeurs lorsqu’ils présentent leur montures restylées ? En tout cas, l’évolution reste assez discrète (sans pour autant rendre la 207, disgracieuse) et se situe en grande partie sur le bouclier avant. Celui-ci a été retravaillé et devient ainsi unique (suppression des deux faces avants précédentes). Les feux antibrouillard ont également été redessinés, de même que les feux arrière. Au niveau de la carrosserie, rien d’inchangé, on retrouve toujours cette silhouette compacte, caractéristique du segment. Pour le choix du coloris, celui-ci reste assez fade et ce gris Thorium, légèrement bleuté, confirme la règle. On aurait aimé une palette de couleur plus importante.

Pour l’intérieur, on prend les mêmes et on recommence. Celui-ci se montre assez triste mais on remarque que la qualité des matériaux et des assemblages a nettement progressé. L’aluminium utilisé sur la plupart des inserts de la planche de bord, est du plus bel effet et accentue encore plus le souhait apporté à l’intérieur. Par contre, petit bémol concernant la console centrale avec ses modules qui ressemble plus à un meuble de rangement de chez Ikea ou Conforama. Pour les sièges avant, ceux-ci révèlent un bon maintien et on trouve facilement sa bonne position de conduite. Par contre, pour l’arrière, ne rêvez pas, il s’agit bien de places de dépannage.

Maintenant, place au cœur du sujet, le moteur. Celui-ci se révèle assez creux sous 1800tr/min et se réveille, passé cette barre. Ainsi, les performances générales du coupé-cabriolet sont plus que satisfaisantes. Les accélérations et les reprises sont franches et précises. Niveau sonore, c’est sûr, on est bien en présence d’un moteur diesel mais il ne faut pas non plus exagérer. Plus désagréable à froid, le bruit de claquement disparait un petit peu lorsque le moteur monte en température mais c’est plus la qualité du son qui dérange, dû principalement à la nouvelle culasse à 8 soupapes.

Mais pour quelles raisons le groupe PSA fait changer son moteur 1,6l Hdi de 110ch par un 1,6l Hdi de 112ch ? Tout simplement pour répondre aux nouvelles normes Euro 5. D’ailleurs, près de 50% des pièces constituant le moteur ont été retravaillées dans le but de satisfaire ces normes comme par exemple, une chambre de combustion de dernière génération ou l’installation d’un nouveau common-rail. Ainsi, les performances sont améliorées tout en abaissant les consommations et surtout les émissions de CO2. Pour ce qui est des performances, le couple maximal passe à 270Nm (au lieu de 240Nm sur l’ancien moteur) et peut même grimper à 285Nm grâce à un overboost durant quelques secondes.

Autre nouveauté sur ce moteur, la boite de vitesses. En effet, sur l’ancienne version du 1,6l Hdi de 110ch, celui-ci était accouplé à une transmission à 5 rapports et il gagne ici une 6ème vitesse qui permet de baisser la consommation, principalement sur autoroute. Accrocheuse sur le premier rapport, les vitesses suivantes se passent sans aucun souci. Pour les consommations, la Peugeot 207 CC a vraiment un appétit d’oiseau : 6l/100km sur notre parcours. D’ailleurs, pour arriver à ce chiffre, un pictogramme vous signale le meilleur moment pour passer le rapport supérieur (comme font maintenant la plupart des constructeurs).

Pour le châssis, rien à redire, celui de la sochalienne est parfait. Les suspensions sont fermes donnant un côté sain à la voiture. Le comportement routier est sans fioriture et neutre même si le train arrière devient plus joueur lorsque le toit est replié (poids oblige). Ceci donne alors un côté plus survireur à la voiture sans déplaire au conducteur qui voudra bien s’amuser avec lui. En tout cas, le Peugeot 207 CC reste un coupé-cabriolet bien équilibré.

Affiché à 25 530€ dans cette finition, la Peugeot 207 CC reste chère à l’achat. Son homologue essence, le 1,6l VTi de 120ch, est moins cher (3000€ en sa faveur, ce n’est pas rien) et surtout plus agréable à l’usage (niveau sonorité et plaisir de conduire). Par contre, si vous cherchez un petit coupé-cabriolet peu gourmand, c’est bien vers lui qu’il faut se tourner.

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