Essai Opel Mokka : j’aime ta couleur café

Deuxième SUV de la gamme Opel, le Mokka arrive en tant que digne petit frère de l’Antara qui vient, de son côté, de subir un timide restylage. Avec le premier SUV compact de la marque Opel souhaite bien se faire entendre sur un segment où trônent pour l’instant la concurrence. Présenté pour la première fois au public au salon de Genève le Mokka était également de la partie au récent Mondial de Paris en montrant son dessin avant réussi et présentant une liste d’équipements capable de faire rougir tous ses adversaires.

Sa ligne musclée laisserait penser à celle d’une Corsa sous protéines ou d’une version baroudeuse façon « cross country » de la citadine. Le Mokka affiche une ligne dynamique et une face avant séduisante, son âme d’aventurier est bien présent avec les traditionnels bas de caisse et passages de roues plastifiés. La forme des optiques et de la calandre respectent les codes de design Opel et la signature visuelle en forme d’aile faite par les feux de jours à LED lui donne fière allure vu du rétroviseur. Avec son capot nervuré et son bossage central, le Mokka cherche à affirmer sa différence. L’arrière, quant à lui, n’est pas son fort mais on y arrive sereinement grâce aux lignes travaillées lui creusant légèrement les flancs et créant ainsi une transition agréable à l’oeil. Lorsque le soleil daigne pointer le bout de son nez, ce qui ne fut malheureusement pas le cas durant notre séjour à Hambourg, la lumière vient ainsi se refléter dans un mouvement partant vers l’arrière.

A l’arrière, le bas du bouclier couleur aluminium mais toujours en plastique revendique les ambitions du SUV et le léger spoiler arrière situé au dessus de la lunette finit la ligne de manière plutôt élégante et sportive. Le bât blesse au niveau des optiques arrières qui profitent d’un dessin trop simpliste à côté de cette jolie bouille. La lunette arrière profite également d’un prolongement qui reste statique à l’ouverture du coffre, artifice qui s’avère être bien plus esthétique que la lunette rectangulaire du Chevrolet Trax.

Car oui, le Mokka partage des points communs avec ses cousins Trax et Buick Encore, ce qui n’est pas étonnant puisqu’ils ont tout simplement la même plate forme. Tandis qu’avec le Buick il s’agit véritablement d’un facile rebadgeage, le Chevrolet cherche davantage à se différencier. Si le Mokka viendra en Europe concurrencer ce dernier, il viendra également se pointer en ligne de mire face aux Peugeot 4008, Citroën C4 Aircross, Nissan Juke et Qashqai, Skoda Yeti ou encore Mitsubishi ASX.

Le Mokka est plus grand qu’un Juke avec ses 4 mètres 29 mais plus petit qu’un Qashqai. Large d’1 mètre 77 et haut de d’1 mètre 65, l’allemand (très oriental, puisque fabriqué en Corée et en Chine) installe ses occupants à l’aise malgré son apparence compacte. Profitant d’un volume de coffre largement supérieur à celui du Juke, 356 litres contre 251 litres, il peut améliorer le tout jusqu’à 785 litres avec dossiers des sièges arrière rabattus jusqu’au dossier des sièges avant.

A l’intérieur toujours, la planche de bord est moderne et bien conçue avec les commandes principales rassemblées sur la gauche de la console centrale, tandis que les éléments secondaires sont du côté du passager comme les réglages sonores. Possédant un niveau supérieur légèrement moussé, la planche du bord est comme l’extérieur, sculptée. Le dessin général englobe le conducteur et les passagers, nous noterons cependant la présence de plastique peu flatteur sur toute la partie inférieure. Les passagers profitent d’une assise légèrement surélevée, le maintien et le confort des sièges sont corrects mais fermes. Les passagers avant sont chouchoutés avec des sièges chauffants et réglables jusqu’à 6 directions (de série en finition Cosmo Pack) tandis que les occupants arrière profitent d’une prise très pratique de 230 V (de série dès la finition Cosmo). Petit plus apporté au conducteur, le volant est chauffant, gadget à vrai dire peu utile mais qui flatte toujours l’égo (également disponible de série en finition Cosmo Pack).

Opel a voulu également équiper son Mokka avec les dernières technologies du monde automobile toutes réparties entre trois niveaux de finition ; Edition, Cosmo et Cosmo Pack. Au programme et disponible dès la première finition Edition, l’aide au démarrage en côte ainsi que le système de contrôle de vitesse en descente qui vient assister automatiquement le freinage en cas de forte inclinaison de la route. A cela vient s’ajouter le système Opel Eye doté de 4 fonctions : un assistant de reconnaissance des panneaux de signalisation qui lit les panneaux jusqu’à 60 mètres (TDA), un avertisseur de changement de voie très réactif et qui se distingue par un léger « bip » et un voyant clignotant (LDW), un indicateur de distance de sécurité caractérisé par un voyant vert (FDI) et une alerte de collision frontale (FCA). Le régulateur/limiteur de vitesse est bien entendu de série, l’aide au stationnement avant/arrière apparait en finition finition Cosmo, le capteur de pluie et l’allumage automatique des phares sont également au programme tout comme les feux bi-xénon adaptatifs et directionnels (en option dès la finition Cosmo) etc. Autre équipement disponible, le FlexFix Bike, cet accessoire permet de transporter des vélos juste en dépliant un support rangé sous le bouclier arrière et qui en est, sur le Mokka, à sa seconde génération. Il peut transporter ici jusqu’à trois vélos et s’incline à l’ouverture du coffre de manière étonnamment simple.

Le Mokka sera proposé en France avec trois moteurs, tous équipés du stop/start et pour l’instant d’une boîte manuelle à six rapports. Deux essences, le 1,6l 115ch proposé en 4×2 et le 1,4l turbo de 140ch 4×4. Côté diesel c’est le 1,7l CDTI turbocompressé de 130ch qui sera proposé au choix en deux ou quatre roues motrices. La traction intégrale ne pèse ici que 65kg de plus et se caractérise par un différentiel sur l’essieu avant, un arbre à cadran, un arbre d’entrainement des roues arrière en 4×4 et un module de contrôle, ainsi qu’un embrayage multidisque à commande électromagnétique. Par la suite les 1,4l Turbo et 1,7l CDTI pourront être choisis avec une boîte de vitesse automatique à six rapports.

Le 1,4l Turbo 140 et le 1,7l CDTI 130 se sont avérés foncièrement différents. Le diesel est apparu comme un moteur d’un autre âge, très bruyant, sans réelle poussée. Le moteur devient trop présent dans l’habitacle dès 2000tr/min. Passé au-delà, l’impression de maltraiter la mécanique se fait sentir et celle-ci vous fait vite comprendre, par son bruit, qu’il est temps de passer le rapport suivant. L’essence quant à lui fait figure de révolution à côté et apparait comme beaucoup plus fluide et plaisant à conduire avec des passages de rapports qui se font en douceur. Ces deux versions atteignaient cependant communément les 170km/h sur autoroute allemande sans difficulté. Un mode éco est également greffé à ce Mokka pour aider le conducteur à l’éco conduite. A l’usage, la différence de consommation ne fut pas radicale et la consommation moyenne du 1,4l essence était légèrement supérieure à celle donnée par le constructeur. Après plus de 100km, notre consommation s’élevait à 6,8l contre 6,4l donnée constructeur. Quant au diesel, Opel affirme qu’il peut se contenter de 4,9l/100km. Plutôt stable, le Mokka évite les mouvements de caisse et demeure rassurant à vitesse soutenue.

Nos modèles d’essai étaient équipés de la plus haute finition Cosmo Pack, le tarif plafonne à 24 990euros pour le 1,4l essence et 27 040euros pour le 1,7l CDTI. Proposé en entrée de gamme à 18 990euros pour le 1,6l essence de 115ch 4×2 et 22 140euros pour le 1,7l CDTI 130ch 4×2, le Mokka reste plus cher qu’un Nissan Juke mais moins qu’un Citroën C4 Aircross. Avec plus de 40 000 commandes déjà prises, le Mokka pourrait bien venir bouleverser le segment B des SUV. Avec des arguments de poids comme ses équipements et sa face avant séduisante, le SUV compact d’Opel est un adversaire non négligeable dans sa version essence. Les commandes sont ouvertes et les premiers exemplaires arriveront en concession courant janvier 2013.

Crédit photos : Leblogauto

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