L’Opel Meriva mis à jour, motorisée par le nouveau Diesel 1.6 CDTi appelé à s’immiscer sous la plupart des capots du catalogue, est passé entre nos mains. Sur ce marché difficile et très disputé notamment en France, on l’a vu avec la Fiat 500L très récemment, le monospace compact au Blitz se renforce pour ne pas trébucher du podium européen. Comme nous l’avions déjà remarqué lors de sa présentation sur le salon de Bruxelles il y a quelques semaines, on ne parlera pas de refonte stylistique sur ce modèle. Son allure moderne parfaitement en accord avec les codes en vogue chez Opel, ne nécessite pas une remise en question de son dessin. Dès lors, même avec la loupe de Sherlock Holmes, il faudra une investigation poussée pour repérer les changements apportés à l’esthétique extérieure du modèle. On vous aide, ceux-ci se localisent principalement sur les optiques, la calandre et l’entourage des antibrouillards. Que vous aimiez ou pas les traits du Meriva, votre avis ne devrait donc pas évoluer. A l’intérieur, le petit monospace d’Opel s’impose également un statu quo. Les bons points et critiques que l’on a pu observer lors de la sortie du modèle demeurent. Toutefois cette théorie s’avère vraie seulement lors d’un rapide coup d’œil. En entrant dans le détail, le constructeur allemand a revu certains de ses équipements, notamment ceux relatifs au multimedia. Le non-initié à l’ergonomie et l’environnement Opel mettra toujours un certains temps pour dompter les dizaines de boutons amoncelés sur la console centrale. Il n’apparait pas superflu dans un premier temps de s’habituer à la gestion des différentes fonctions à l’arrêt. Une simple question d’habitude.
Néanmoins, Opel s’est attelé à réduire l’usage des mains pour la commande de certaines fonctions qui forcent l’œil habituellement à quitter la route. Ainsi pour saisir une destination, la reconnaissance vocale offre la possibilité d’énoncer en une seule phrase l’adresse désirée. A l’usage, on note de rares ratés, mais répéter simplement suffit la plupart du temps à bien faire prendre en compte par le GPS l’endroit d’arrivée. En outre, les heureux propriétaires de smartphones à la Pomme disposant de la reconnaissance vocale, pourront utiliser leurs appareils de la même façon avec Siri, une fois branché dans la voiture. Bien entendu les smartphones de marques différentes peuvent être connectés via Bluetooth. Au final on retrouve toutes les petites technologies embarquées qu’on a notamment dans l’Adam, attendue plutôt d’une citadine en vogue. Tant mieux, le Meriva s’apprécie encore mieux à bord qu’avant. Le plus impressionnant en termes de changements concerne le bloc sous le capot, notamment le 1.6 CDTi. Ce moteur s’impose progressivement dans la gamme au Blitz, et donc désormais au catalogue du Meriva. Ses chiffres bruts : 136 ch, 320 Nm de couple maxi, boite 6 vitesses mécanique. Ce moteur que l’on a brièvement connu au volant d’un Zafira faisait part de ses qualités sur le grand monospace d’Opel, à savoir une insonorisation de haut niveau et du couple. Dans le minispace, le CDTi offre les mêmes points forts et change complètement la vie à bord pour ceux qui ont connu l’ancien bloc. Le silence règne là aussi à bord, ce qui met d’emblée le Meriva à jour vis-à-vis de la concurrence à ce niveau là. Même musique concernant les performances, là aussi le gros du couple disponible assez tôt le rend particulièrement tonique et vif dans ses reprises.
Ainsi doté, le Meriva se replace dans le haut du panier de son segment. Opel n’a pas oublié non plus de repasser la boite de vitesses au bureau de développement, qui l’a sensiblement adoucie pour des passages de rapports moins accrochés. D’une certaine façon, la marque corrige les principaux défauts mécaniques que l’on pouvait reprocher à son bloc diesel, qui sera également disponible en 110 ch et 95 ch. Le tour de force ne s’arrête pas là puisque les rejets sont contenus, en phase avec la norme EURO 6 bien entendu. Comptez 116 grammes de CO2 par kilomètre, contre 129 avec l’ancien bloc qui accusait une cavalerie moins puissante de 6 chevaux. La consommation moyenne relevée, relatif à une conduite moyennement déraisonnable, n’a jamais excédé les 7 litres, en se maintenant même plutôt à 6. Dès lors, ni les camions, ni les montées de cols vers les stations alpines n’effraient le minispace. Et peu importe le nombre de passagers et leurs bagages, la voiture sera toujours bien armée.
Conclusion
Opel s’offre donc un Meriva largement remis au goût du jour, surtout sous le capot, et des équipements multimédias dans l’air du temps. En termes de tarifs, avec un prix de départ à 22 880 € avec ce moteur (dès 15 690 € en essence 100 ch), il doit faire face à une concurrence relevée et pas forcément plus chère.
+ |
Style |
Moteur | |
Equipements technlogiques | |
– |
Trop de boutons |
Intérêt limité des portes inversées | |
Tarifs |
Opel Meriva 1.6 i-CDTi BVM6 | |
Motorisation et transmission | |
Moteur – Type | 4 cylindres en ligne
Turbo – Injection indirecte 4 soupapes par cylindre |
Carburant | Diesel |
Cylindrée (cm3) | 1598 |
Puissance (kW / ch @ tr/min) | 100 kW / 136 @3500 |
Couple (Nm @ tr/min) | 320 @ 2000 |
Boîte de vitesse – Type | Manuelle |
Nombre de rapports | 6 |
Roues motrices | Avant |
Performances | |
0 à 100 km/h (sec.) | 9,9 |
Vitesse maximale (km/h) | 197 |
Consommations | |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,4 |
Emissions de CO2 (g/km) | 116 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4280 |
Largeur (mm) | 1810 |
Hauteur (mm) | 1610 |
Empattement (mm) | 2640 |
Poids (kg) | 1503 |
Volume de coffre (l) | 400 → 1500 |
Réservoir (l) | 54 |