Essai Opel GT: vendredi, 16h55 (2/3)

Prenons place à bord de l’Opel GT. This is Spartaaa!

Commençons par l’unique bon point: l’espace. Contrairement à d’autres cabriolets (au hasard, la Mazda MX5), l’Opel GT offre de nombreux cm3 à ses occupants. Je mesure 1m80, mon siège n’est pas en butée et capote fermée, il y a une bonne dizaine de centimètres entre ma tête et le toit.

En terme de position de conduite, on est quasiment allongé, le nez à hauteur du capot. Pour les adeptes de la conduite « coudalaportière » se sera compliqué: l’accoudoir est trop bas et la portière est trop haute. Entre votre passager(e) et vous, il y a un énorme tunnel de transmission, la boite de vitesse et le frein à main. Autant dire que chacun se sent isolé de l’autre.

La visibilité vers l’arrière est nulle et vue que vous êtes bas, vous ne pouvez pas tourner la tête pour regarder par dessus le coffre.

Maintenant, les inconvénients et ils sont nombreux. On a l’impression que 5 minutes avant la présentation, le designer s’est dit: « [censuré], j’ai oublié l’intérieur! Vitre, on recouvre tout avec des panneaux de plastique et c’est bon! » L’intérieur est donc envahi par un épais plastique moche (qui se raye facillement) digne d’un utilitaire. Pour faire bonne mesure, l’ouvrier qui l’a assemblée était visiblement pressé de partir en week-end: « Ebavurer les panneaux? Pas le temps! Cacher les écrous? Pas le temps! » Gag ultime: dans le renfort de porte il y a un sticker « First rate quality from the first state. »

Le bloc instruments semble issu d’une berline des années 90. Côté équipement, il y a la climatisation, la radio CD avec RDS, l’allumage automatique des phares et la condamnation centralisée. Opel vous propose en option la peinture métallisée et la sellerie cuir. Les rangements sont limités et il n’y a même pas d’ampoule de plafonnier!

Le coffre propose 155dm3 (capoté.) Si malgré tout, vous vous enfermiez dedans, GM à prévu une poignée pour l’ouvrir de l’intérieur!

La capote est un gag. Pour décapoter, il faut ouvrir le coffre avec la télécommande, déverrouiller la capote, la replier et sortir de la voiture pour refermer le coffre. Mauvaise nouvelle N°1: le coffre est plein.

Mauvaise nouvelle N°2: comme moi, vous déclencherez à jamais le témoin sonore (et lumineux) de « coffre non fermé » (sic.)

Bref, le tour de force d’Opel fut de cumuler les inconvénients de la capote en toile old school (décapotage manuel, obligation de sortir de la voiture,) ET ceux des coupés-cabriolets (coffre plein une fois décapotée.)

La présentation indigente, la finition à hurler et l’équipement spartiate seraient acceptables sur un roadster artisanal moldo-slovaque à 15 000€. Mais à 31 400€, Opel se moque du monde. D’autant plus que ce dénuement monacal ne se justifie pas sur la balance: en masse à vide, la GT fait à peine mieux qu’une très bourgeoise SLK V6 (1 330kg contre 1 380 kg.)

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