Essai Opel Grandland X 1.5 Turbo D 130 ch

Objectif 2020

L’Opel Grandland X, on le connaît déjà. On vous passe le chapitre sur son design et son intérieur. Simplement, le grand SUV d’Opel adapte petit à petit son offre de motorisation, en piochant dans la gamme PSA. Cela s’avère particulièrement important pour le constructeur d’origine allemande, qui doit comme tout le monde, s’améliorer encore en termes de dépollution.

Même si cela ravirait les plus techniciens d’entre vous, on ne va pas vous énumérer une à une toutes les modifications sur ce bloc pour le rendre moins agressif pour nos petits poumons. Simplement beaucoup de choses ont été faites pour faire encore baisser sa consommation et ses émissions de CO2 et de NOx. Entre autre un catalyseur SCR, un réservoir d’Adblue.  Est-ce qu’on y perd en termes d’agrément ? La question à 1 million de dollars…

Plus performant, moins polluant

Dans la manœuvre, le 1.6 Diesel de 120 chevaux disparaît du catalogue au profit de ce 1.5 BlueHDi 130. Côté couple, statu quo, 300 Nm. En revanche, les performances se voient améliorées, avec notamment un 0 à 100 km/h passant à 10,9 s (contre 12 pour l’ancien bloc). En revanche, il ne s’agit toujours pas d’un prince du silence, surtout en charge. De ce point de vue, on s’attendait peut-être à mieux que ça.

Pour le reste, sans passer pour un foudre de guerre, il fait le boulot. Comme souvent, on aurait aimé peut-être un peu plus de nervosité. Cependant le 177 chevaux peut faire l’affaire pour les plus exigeants, prêt à rallonger la facture. Il sait se faire oublier sur autoroute, en se laissant prendre en main par les aides à la conduite qui nous rendent la vie facile entre deux sorties. Selon les données officielles donnent une consommation à 4,1 litres en mixte (WLTP). Dans notre réalité, elle naviguait entre 6 et 7, un chiffre bien honorable.

Bonne boite mécanique

En outre, notre modèle d’essai disposait d’une boite manuelle. Votre serviteur fainéant aurait préféré une automatique, l’EAT8 étant disponible avec ce moteur. Cela étant, la transmission mécanique s’avère plutôt douce à manipuler. Notre parcours étant principalement autoroutier, on a usé de la longue 6èmeau bénéfice du silence à bord et des économies de carburant.

Elle n’accroche pas particulièrement. Elle s’apprécie du coup plutôt agréablement en ville. Compte tenu du couple généreux, on n’a pas trop à jouer avec pour se retrouver dans la bonne plage de couple pour maximiser les reprises. Son étagement plutôt bien établi n’a pas été trop développé exagérément pour maximiser les économies de carburant et par conséquent la baisse des émissions.

Comportement identique

Pour le reste cela ne change évidemment rien à la vie à bord. On vous laisse jeter un œil sur ce qui a déjà été dit. Côté chassis, là aussi ce moteur n’a pas d’influence particulière. Le Peugeot 3008 étant un des meilleurs en la matière, l’Opel Grandland en récupère les qualités. En effet, rien ne change sur la plateforme. On mène donc une voiture ayant l’un des meilleurs compromis confort/dynamisme du segment. En revanche la sellerie fait une différence. Mon copilote n’appréciait pas les sièges AGR développés pourtant pour maximiser le soutien du dos.

Quelques mois après notre premier essai du Grandland, la présentation classique ne flatte pas particulièrement l’œil. Et pourtant, il ne manque rien en termes d’équipements de confort pour accompagner le bien-être dans cet habitacle un peu triste. Carplay, AndroidAuto, large écran tactile etc. Il possède à peu près tout ce qu’on attend d’un SUV dans son genre.

Tarifs compétitifs

Parlons argent. Le Grandland X avec ce bloc diesel intermédiaire s’échange contre 28 511 euros en entrée de gamme. La finition haute de notre modèle d’essai très complet d’équipements réclame 32 250 €. Il se place toujours moins cher des stars du marché à équipement équivalent, ce qui le rend compétitif. Voilà de quoi lui assurer un avenir brillant pour quelques années encore, puisqu’il répond déjà d’ailleurs aux normes qui entreront en vigueur aussi 2020.

+ ON AIME
  • Consommation remarquable
  • Rapport prix/équipements
  • Aux normes pour un avenir assuré
ON AIME MOINS
  • Intérieur austère
  • Manque un peu de souffle
  • Son diesel lors des montées en régime

Opel Grandland X 1.5 Turbo D
Prix (à partir de) Dès 28 511 €
Prix du modèle essayé 36 350 €
Bonus / Malus 0 €
Moteur
Type et implantation  4 cylindres en ligne Turbo injection directe – Diesel
Cylindrée (cm3) 1 499
Puissance (kW/ch) 96  / 130
Couple (Nm) 300
Transmission
Roues motrices  av
Boîte de vitesses  man. 6
Châssis
Suspension avant
Suspension arrière
Freins  –
Jantes et pneus 235/50 19
Performances
Vitesse maximale (km/h)  192
0 à 100 km/h (s)  10,9
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) NEDC  4,7
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC  3,9
Cycle mixte (l/100 km) NEDC  4,1
CO2 (g/km) NEDC  110
Dimensions
Longueur (mm) 4,48 m
Largeur (mm)  1,86 m
Hauteur (mm) 1,61 m
Empattement (mm)  2,68 m
Volume de coffre (l)  514
Réservoir (l)  53
Masse à vide (kg)  1 360

(32 commentaires)

  1. Quelles sont les plages utiles des 2 blocs pour cette valeur de couple ?

    Il me semble qu’on sera en NEDC corrélé jusqu’à la fin de l’année, le WLTP entrerait en vigueur au premier janvier, les constructeurs et homologations n’étant pas prêts…sauf énième report bien sur ^^

  2. Design le plus passepartout jamais fait dans l’industrie automobile. Il aurait pu tourner dans la pub Mediocrity de Subaru. Incroyable que des nos jours avec une offre de 200 SUV sur le marche, on puisse pondre un truc aussi booooring!

    1. Si cela est vrai… Que dire de la production du groupe VW !?
      Comme ce design fonctionne bien commercialement pourquoi ne pas le proposer au sien d’un groupe ?

    2. @Fabrice : Tu as le typé (3008), le classique (Grandland), le ludique (C5 AirCross) et le chic (DS7). A peu près pour tous les goûts et les prix avec la même base. Aucun intérêt à ce que l’un ressemble à l’autre alors que les dessous sont déjà identiques. Aucun intérêt que l’un marche sur les plate-bandes de l’autre non plus.

    3. Bien au contraire, c’est malin.
      Sur une seule et même plateforme, réaliser des modèles aussi différents que les 3008, grandland, DS7 crossback et bientôt le C5 aircross, permet d’élargir l’offre et de répondre aux préférences de chaque clientèle :
      – Peugeot : le modernisme abordable,
      – DS : le premium,
      – Opel : le classique image germanique
      – Citroën : le côté décalé – confort.
      Là où VW se cannibalise par trop de ressemblance, les marques du groupe PSA gardent une personnalité propre.
      Malin !

      1. MAIS ce coté malin n’imprime pas dans les ventes ….Psa est un des derniers de la classe en europe !
        Je prefere le cotr plus reflechit de Vw qui gagne …!

        1. En tous cas je vois pas mal de Grandland et crossland par chez moi, alors que la concession WV locale brade ses tiguan …

  3. « Consommation remarquable » !!? C’est ce que je fais avec ma (vraie) allemande d’un poids équivalent mais avec une boitoto, 2 cylindres et 130 ch de plus… Et je ne suis pas réputé pour me traîner la nouille. Vraiment pas convaincu par ces demi-moteurs.

  4. @SGL : 3.0d
    En revanche je ne crois pas avoir avancé une conso inférieure à 5L (encore que moins de 6 soit parfaitement faisable -si on le souhaite- et à 80 km/h sans aucune difficulté…).
    Ok je triche ma voiture n’a pas la forme d’une patate. Mais elle embarque autant de passagers et de bagages.

    1. la force de la résistance de l’air est 1/2*’rho’*S*Cx

      rho est la masse volumique de l’air
      S la surface frontale
      Cx le coef aéro

      10% de surface frontale supplémentaire, c’est 10% de résistance de l’air supplémentaire, et donc 10% d’énergie supplémentaire à fournir pur vaincre cette résistance de l’air

      de même pour le Cx. Passer de 0.27 à 0.297, cela signifie 10% de résistance de l’air supplémentaire….

      les SUV, c’est généralement plus haut, plus large, et pas du tout de profil aérodynamique (Adrien Newey l’aurait déjà remarqué pour concevoir ses voitures)

    2. une BMW pas de forme patate, donc berline/break
      avec un 6 cylindres diesel, embarquant autant de passager et de bagage, donc série 5, donc longue voiture. Or, la longueur est favorable à un abaissement du Cx en rendant le flux d’air un peu plus laminaire au-dessus de la voiture et moins perturber la voiture en retombant plus loin derrière. A titre de comparaison, la petite Twingo 1 si mignonne et semblant si aéro a un Cx de 0.35 alors que la Laguna 1 de la même époque avait un Cx de 0.33 ! Une série 5 récente, c’est facilement en dessous de 0.30, à moins que les ingés BMW seraient très très très mauvais

      une berline BMW, c’est souvent très basse, tellement basse que la Serie 2 active tourer est désigné comme monospace. Or, cette dernière est plus basse que la Peugeot 307 SW, à 1.55m contre 1.57m pour la 307SW. Cette Opel fait 1.61m de haut et il faudrait plutôt la comparer avec la Serie 2 Grand Tourer

      http://ww2.autoscout24.fr/presentation/peugeot-3008/lion-universel-/44456/105039/
      la 1ere Peugeot 3008, à allure monospace, avait un Cx de 0.30 (d’où ma remarque que les ingés BMW seraient très mauvais si jamais la Serie 5 avait un Cx supérieur à 0.30)
      la dernière 3008, à allure SUV, devrait avoir un Cx bien plus élevé que la précédente. Et donc à peu près la même valeur aussi pour ce SUV Opel

      et dernière chose. Il y a de grande chance pour que ta BMW soit équipée d’une boite à 8 rapports. La dernière est ultra longue pour abaisser la conso. Il leur reste encore 7 rapports à étagement normal pour conserver un agrément de conduite (sans trou), chose qu’on ne peut pas faire en rallongeant la 6eme d’une BVM6. Cet 8eme rapport de la BMW tire à 75km/h à 1000rpm moteur. La 6eme de cette Opel ferait à tout casser 50-55km/h @1000rpm
      https://www.ultimatespecs.com/car-specs/BMW/66285/BMW-F10-5-Series-Sedan-LCI-530d.html

      voilà la différence entre la conso de ta BMW et celle de cet SUV ici
      une voiture très basse de 15cm de moins (env 10% de surface frontale supérieur), un coef aéro largement meilleur (surement env 0.27 vs 0.35 soit 30% supérieur), et la boite auto qui sélectionnera la rapport « le plus favorable » pour la conso lorsqu’on roule cool

      1. C’est beau de déblatérer plein de théories fort intéressantes. Ca confirme autant la bêtise de l’engouement des SUV que le propos initial de Prince Vaillant !

      2. Bmw a des moteurs particulierement raisonnable en conso. …..le resultat d’investissements importants sur le chapitre motorisation

  5. « TURBO D » on se croirait revenus à l’époque de la Xantia! Pourquoi pas « CDTI » comme dans le passé / pour les autres modèles de la marque?

    1. faut voir si le sigle CDTI est la propriété de Opel ou de GM. Si c’est à ce dernier, alors Opel devrait payer des royalties à GM pour pouvoir utiliser le nom CDTI

        1. Oui mais GM s’est gardé au passage pas mal de choses pour lui durant la vente de sa filiale européenne(les moteurs OPEL, le lieu de R&D du diesel, basé en Italie et co-propriété avec FIAT je crois,…) 😉

  6. « Dans notre réalité, elle naviguait entre 6 et 7, un chiffre bien honorable. »

    On parle dans la vraie vie SGL..

    1. Personnellement, je ne suis pas un pro-SUV… mais c’est ça qui se vend le mieux en ce moment (effet de mode).
      Maintenant qu’un SUV consomme un litre de plus… rien n’est étonnant !
      Après, il ne faut pas râler contre les prix des carburants 😉
      Si en plus le SUV est en 4RM c’est encore 0,5 litre en plus au minimum, pour être utile 1 ou 2 jours dans l’année.
      Si je n’avais pas de contrainte familiale, je roulerais en coupé avec un Cx de moins de 0.28… en attendant ma 308 mazoute est un bon compromis… 5 l/100 quand je respecte (presque) les limitations

  7. OPEL bénéficiaire sur le premier semestre 2018, il faudrait que le Blog en fasse un article, car c’est historique après les années de baisse avec GM 😀

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