Essai Opel Cascada 1.6 SiDi Turbo ECOTEC: here comes the sun (1/2)

L’habitabilité et les équipements d’un grand cabriolet, pour le prix d’un cabriolet compact, c’est le pari ambitieux de l’Opel Cascada.

Introduction

Opel cherche actuellement à sortir de l’ornière. Sa stratégie consiste à effectuer un grand nombre de lancements, dans un délai assez court. Qui plus est, il s’agit de véhicules de niches. Après la citadine Adam et le SUV Mokka, voici le cabriolet Cascada. La marque au blitz aurait pu se contenter de décapsuler l’Astra. Au lieu de cela, Opel a préféré créer un véhicule inédit. L’emploi même d’un nouveau nom, Cascada, souligne cette envie d’ouvrir un nouveau chapitre. Avec 4,696 m de longueur, la Cascada se détache de la masse des cabriolets compacts. Elle vise plutôt les BMW série 3 cabriolet et Mercedes Classe E cabriolet. Opel souligne qu’il est le seul généraliste présent dans ce segment.

Dans ce secteur l’image du véhicule est très importante. Or, qu’est-ce qu’un cabriolet Opel ? Quel est le « vocabulaire » commun aux différentes générations? Peugeot, leader du marché, est le spécialiste des cabriolets « popu », plutôt typé « jeunes » et il possède une marque de fabrique : le toit rigide rétractable. Renault et Volkswagen visent une clientèle plus âgée, qui ose le cabriolet, mais exige de la polyvalence et un badge rassurant.

A contrario, ces 20 dernières années, Opel est parti dans tous les sens. Il a proposé des cabriolets 4 places (Kadett, puis Astra), un roadster biplace (la Tigra) et des sportives très radicales (Speedster et GT.) Ce qui explique en partie ce manque d’unicité, c’est qu’elles ont toutes été conçues par d’autres (Bertone pour les Kadett et Astra, Heuliez pour la Tigra, Lotus pour le Speedster et GM USA pour la GT.) De quoi brouiller les pistes. D’ailleurs, après une décennie de toit rigide (appelé « Twintop » chez Opel), le constructeur revient au toit souple.

Style extérieur

Opel ne peut décemment pas dire : « On vise les vieux bobos! » D’où un discours alambiqué sur une volonté de « conquête » d’une clientèle qui « cherche un véhicule polyvalent ». En fait, le constructeur est sur la même cible que Renault et Volkswagen: des couples de CSP+ d’une cinquantaine, voir d’une soixantaine d’années. Les enfants ont grandi et ils n’ont plus besoin d’un monospace. Comme on ne vit qu’une fois, ils se font plaisir avec un cabriolet. Néanmoins, ils ont peur du qu’en-dira-t-on avec un premium allemand et ils veulent rester chez les généralistes.

Cette clientèle a des goûts assez conservateurs. D’où des lignes rassurantes, censées inspirées confiance (Deutsche sicherheit.) Le communiqué ne cite jamais l’Astra. Néanmoins, la parenté stylistique est évidente, surtout de face.

Pour aérer ce véhicule assez massif, les designers y ont glissé quelques gimmicks, comme ces « blades » sur les ailes, façon Astra OPC ou les « ailes de requin » sur les boucliers.

Par ailleurs, la Cascada joue les élégantes. La ligne de caisse, la calandre et les ailes de requin sus-citées se parent de chrome.

Une fois replié, le toit occupe un espace relativement important. Cela se traduit pour une poupe assez imposante, digne d’un coupé-cabriolet.

Avant de quitter l’arrière, notons que notre modèle d’essai disposait d’un monogramme « turbo », comme au bon vieux temps des années 80. Un détail en voie de disparition.

Style intérieur

La Cascada vise les cabriolets premium. Elle se doit donc de mettre proposer un habitacle suréquipé. Effectivement, c’est du grand luxe: cuir avec surpiqures, bois, chromes… En plus, la finition est nettement plus flatteuse que celle d’une Megane CC, par exemple.

Rien à redire sur l’accueil: pas de portes chromés, tapis de sol… En plus, tout ceci est de série, dès la finition « Cosmo ». La « Cosmo Pack » y ajoute les sièges en cuir ventilés, réglables électriquement. De toute façon, seules les versions 1,4l turbo et 2,0l CDTI (diesel) sont proposées en version « Cosmo ». Toutes les autres motorisations sont uniquement disponibles en version « Cosmo Pack ».

L’autre point fort de la Cascada, c’est l’espace à l’arrière. Avec 2,695m d’empattement, elle peut se montrer généreuse avec les passagers. C’est une vraie 4 places. Même capotée. Un fait suffisamment rare sur un cabriolet pour être souligné.

Notez par ailleurs que sur les « Cosmo Pack », les sièges s’avancent électriquement lorsqu’ils basculent. De quoi faciliter grandement l’accès.

Il n’y a pas beaucoup de remarques à faire sur l’habitacle. Il est luxueux et bien doté.

Parmi les fausses notes, il y a ce bras. Il est censé vous amener la ceinture lorsque vous vous installez (comme sur les Mercedes Classe E.) Or, il a décidé de travailler à mi-temps. Parfois, il vous amène la ceinture et parfois, il reste en place.

Accessoirement, le capot est maintenu par une tige métallique tordue, qui vient se loger dans un support en plastique jaune. C’est pas très « Deutsche qualität »… Et à 35 950€, on peut se montrer exigeant.

Beaucoup de constructeurs considèrent qu’une montée en gamme est synonyme d’augmentation du nombre de boutons. D’où cette console centrale façon Boeing, avec deux curseurs (mais zéro bouton « entrée ») et pleins de fonctions que personne n’utilisera jamais. Et c’est sans même parler du volant! Pour un véhicule ciblant une clientèle assez mûre, c’est un choix d’ergonomie des plus bizarres.

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Au volant

Conclusion

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