Essai occasion: BMW 325D cabriolet

Série 3 Cabriolet 325D : D comme Diesel. N’en déplaise aux farouches opposants de l’association du carburant lourd à un véhicule plaisir, le temps de la domination de l’essence sur le marché des cabriolets est presque révolue. Après tout, certains propriétaires de ces véhicules estiment que ce genre de modèles s’apprécient surtout pour la balade et moins pour le sport, notamment à cause d’une rigidité souvent imparfaite.

Pour le design, BMW a accompli un petit tour de force: réussir à coller dans le coffre de sa série 3 cabriolet un toit rigide automatique en 3 parties, sans pour autant élargir  son popotin. Certes, hardtop en place, on ne trompera personne, l’allure n’apparait pas aussi élancée que le coupé. Il n’empêche que son profil n’apparait pas déséquilibré, à l’inverse de beaucoup de voitures du genre.

Notre modèle disposait d’un intérieur clair du plus bel effet, qui se marie bien mieux avec des placages bois qu’une sellerie noire. On retrouve évidemment le même environnement qu’un coupé Série 3 du sol au plafond à l’exception d’une banquette arrière aux dossiers toujours trop verticaux, comme on le regrette souvent sur ce segment. Suivant le gabarit du passager avant et du conducteur, les occupants à l’arrière supporteront une virée avec les genoux plus ou moins pliés, mais sans doute plus difficilement des centaines de kilomètres.

A propos du coffre, la partition ne diffère pas de celle jouée par la plupart des CC. Toit en place, sa contenance apparait tout juste correcte. Toutefois, une fois le toit replié, on y disposera les vestes et guère plus. En outre, vu l’accessibilité (20 cm à peine), si ces dernières glissent au fond, il sera même difficile d’aller les chercher. La mécanique d’ouverture et de fermeture se fait de manière complètement automatique, en 23 secondes et uniquement à l’arrêt.

Sous le capot, ça tombe sous le sens, on ne retrouve pas à l’oreille les envolées lyriques des 6 cylindres de la maison. Néanmoins, on a connu des 4 pattes mazout moins supportable  pour les oreilles. Presque aphone grâce à une bonne isolation en configuration coupé, la musique que beaucoup trouveraient épouvantable à chaque accélération, n’a rien en fait de rédhibitoire. Qui plus est, avec  197 chevaux et surtout un couple de 400 Nm (dès 1 300 tr/min), nul besoin de rester longtemps dans les tours pour s’arracher, un moindre mal pour les mélomanes. Avec un 0 à 100 km/h abattu en 7.9 s et des reprises qui rassurent sur l’état de forme de chacun des canassons enfermés à l’avant, il y a de quoi transformer quelques balades en footings.

Son comportement plus dynamique que certaines de ses concurrentes, autorise en effet quelques libertés en haussant le rythme. Néanmoins, le poids de 1 815 kg rappelle rapidement que l’agilité ne peut égaler celle de son penchant coupé. En revanche, l’avance technique de BMW en termes de motorisations se traduit ici par des chiffres de consommation étonnamment raisonnable au regard de la puissance. En fait, malgré l’adoption d’une conduite que nous qualifieront de musclée pendant tout un après-midi, nous n’atteignions même pas les 8 litres aux 100 km.

Neuve, elle s’échangeait à un tarif dissuasif pour l’amateur tout juste à l’aise avec ses finances : près de 50 000€. Pour donner une idée de sa valeur sur le marché de l’occasion, le modèle que nous avions en mains toutes options, commercialisé en janvier 2009 avec aujourd’hui 18 300 km au compteur, se voit proposé à 35 890 €.

Remerciements : Alvergnas auto

Grand’Maisons

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