Audi a le vent en poupe, que ce soit dans ses concessions ou sur le marché de l’occasion. Ainsi, comme tous les véhicules à succès, nombre de modèles du constructeur aux Anneaux sont disponibles en seconde main. Nous avons piochés dans le stock d’Alvergnas Automobiles, une Audi A6 Avant, histoire de voir si vu son tarif, il vaut mieux la préférer à une rutilante et neuve voiture du segment inférieur.
Avec les restylages successifs et surtout la sortie de la toute nouvelle mouture de l’Audi A6, ce modèle de 2008 âgé d’à peine 3 ans prend un bon coup de vieux. Même pas de diodes à l’avant, c’est dire… Blague à part la vision de l’ancien modèle met en valeur la timide avancée stylistique que la marque opère avec sa descendante , bien que certains codes semblent ne pas vraiment changer à l’image de la proéminente calandre. Pour le reste, quand on évoque des boucliers exposés lors de l’essai de voitures dépourvues de protection, on n’en réalise pas toujours la portée. Justement on constate ici que les modèles de seconde main sont assez inégaux en termes de carrosserie. Ainsi la plus ou moins grande profusion de rayures et autres accros apparaissent comme un bon indice du soin avec lequel le précédent propriétaire à traiter sa voiture, sans même ouvrir le carnet d’entretien.
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http://www.youtube.com/watch?v=V7uAsBS13wkCe véhicule qui affiche 56 000 kilomètres environ au compteur, aurait donc roulé en moyenne moins de 20 000 bornes par an. Pas de quoi fatiguer prématurément ce destrier. Et cela se voit dans l’habitacle avec une jolie sellerie cuir à peine patinée. Sans rentrer dans le cliché « plastique moussé + assemblage millimétré + équipements fonctionnels + anneaux = allemande au top niveau», il faut bien reconnaitre que la réputation du constructeur en la matière n’apparait pas usurpée. En dehors du mauvais goût de l’ancien possesseur du modèle, qui a fait le choix de placages « similibois » qui apportent tout sauf du luxe, la critique semble difficile. Finalement, le gain en finition des voitures concurrentes ou qui succèdent à cette mouture, apparait tout à fait minime. Ce qui peut au moment de la réflexion de l’achat d’une automobile neuve, mettre le doute chez le potentiel acheteur qui peut avoir la qualité du dernier cri, mais en occasion et en moins onéreux.
Sous le capot, nous disposions du 3.0 V6 TDi de 233 chevaux. Clairement, là aussi l’ancienne génération se manifeste par un bruit ambiant assez marqué par rapport à ce qu’il se fait aujourd’hui, rien de rédhibitoire néanmoins. On s’en réjouit vu le relatif faible kilométrage et l’âge de cette A6 Avant, le moteur et la transmission Tiptronic n’avancent pas de signes de fatigue anticipée. Tous les chevaux sont présents, ainsi qu’un couple à la vigueur aussi pimpante qu’à ses premiers jours. Le contraire aurait été surprenant. Bien qu’un peu molle sur ses suspensions classiques (sans choix de loi d’amortissement « sport » ou « confort »), la voiture distille un confort et une tenue de route qui ne peuvent être à l’évidence perçus comme des défauts.
Sa capacité de chargement digne d’une camionnette biplace utilitaire d’artisan, fait ainsi de cette Audi A6 une alternative intéressante face par exemple à une A4 toute neuve mais évidemment moins logeable. Car au tarif de 32 890 €, cette voiture toute équipée offre la possibilité de rouler dans le segment supérieur pour le même prix, sans pour autant être plus coûteuse en termes d’entretien. Au final, même acquise en occasion, celle-ci reste une Audi avec le statut social qui va avec, ce qui pourra ravir une clientèle pour qui ce critère compte.