On la vu en première partie, la Fair Lady profite dune nouvelle évolution moteur. Ce petit plus de 20 chevaux devrait, a priori, profité davantage au roadster un peu plus lourd. Avant de lancer les deux modèles sur différents parcours, dont une virée en Allemagne avec le roadster, il est bon de voir ce qui se cache sous le capot. Le V6 VQ a, effectivement, été profondément revu. Puisse ce travail porter ses fruits
Ce 6 cylindres de V tout en aluminium de 24 soupapes a trouvé sa puissance dans les tours. De fait, elle passe de 280 ch à 6200 t/min à 300 ch (221 kW) à 6400 t/min (soit 200 t/min de plus) et le régime maxi passe de 6600 à 7000 t/min. Rien de miraculeux à cela. Les ingénieurs Nissan ont travaillé sur les méthodes traditionnelles pour booster un moteur. Dabord, pour mieux faire respirer la bête, ils ont redessiné les conduits dadmission. Pour réduire les frictions internes et atteindre des régimes plus élevés, de nombreux éléments ont été allégés et rigidifiés. De plus, ils ont aussi repensé les pistons, le profil darbre à cames, la chaîne de distribution, la pompe à huile et le collecteur dadmission a également été raccourci et élargi. Et puis une nouvelle cartographie de commande des soupapes déchappement a été adoptée. En réalité, ils navaient guère le choix car il fallait mettre la 350Z en conformité avec les normes Euro 4. Au final, ces changements ont mené à une légère diminution du couple maxi qui passe de 363 à 353 Nm à 4800 t/min avec une courbe plus linéaire.
Cela a-t-il un effet énergétique ? Pas vraiment. La vitesse de pointe reste bloquée par lélectronique à 250 km/h et le 0 à 100 km/h nécessite 5,8 s contre 5,9 s pour le coupé et 6,3 contre 6,4 s pour le roadster. Rien de vraiment transcendant. La seule différence vient de la répartition du couple et de la possibilité de faire chanter le moteur à 7000 tours. Dailleurs, il est possible de régler le voyant dindication de régime selon ses désirs. Perso, je lai mis à 6700 tr/min. Et quand on attend la lumière avant de passer le rapport supérieur, on entre dans une dimension où seul le lyrisme peut donner une petite idée des sensations ressenties.
La 350Z vrombit, impatiente dattendre la libération prochaine pour enfiler à toute allure une longue bande de lancement autoroutière. Laiguille du compte-tours est placée à bon escient. La première est enclenchée. Laccélérateur senfonce et Fair Lady sélance. Calé dans le siège, on sent la poussée des roues arrière. La mélodie motorisée monte dans les aigus sans que jamais la symphonie ne devienne indigeste. Très vite le voyant sanime obligeant le passage en deuxième. Le rythme du défilement de paysage ne ralentit pas. Le cur du bolide est toujours aussi prompt à battre et à nous entraîner. Voilà déjà la troisième. Les impuretés sur le tarmac deviennent volute de poussière. Mais lesprit na guère le temps de rêver. On passe la quatrième à presque 150 km/h. Il faut malheureusement en rester là et passer les deux derniers rapports à la volée en montant sur lautoroute limitée. On relâche la bride et on cale le régulateur de vitesse. Un peu plus loin, une portion déserte sans possibilité de photographie permet de samuser à repasser en cinquième pour soffrir un énième excès de vitesse virtuel. Heureusement, plus tard, on arrivera, avec le roadster, sur une Autobahn où la cavalerie peut sonner la cavalcade. Il ny a jamais que la météo capricieuse ce jour-là pour nous obliger à se contenter des 220 km/h. La 350Z garde le cap et la capote non doublée du roadster gâche un peu le plaisir musical de ce V6 diablement diabolique.
Lorsque la route se fait détour, la Nissan ne perd pas ses moyens. Son architecture aide dailleurs à la tenue de cap. Cette propulsion profite du moteur monté à lavant mais reculé au plus près de lhabitable. À larrêt, la 350Z possède une répartition des masses de 53/47. Un rapport qui passe à 50/50 lors du transfert de masse lors dune forte accélération en sortie de courbe. Le V6 est associé à une boîte à six rapports et à un arbre de transmission réalisé dune seule pièce en fibre de carbone. On bénéficie aussi dun différentiel autobloquant.
À suivre
Photos : Olivier Duquesne & Nissan