Essai Mitsubishi Pajero : baroud(eur) d’honneur

On n’en fait plus beaucoup des comme lui ! Tout-terrain discret mais agile et infatigable, le Mitsubishi Pajero méritait bien un essai pour le rappeler au bon souvenir de tous.

Il y a quelques années, Mitsubishi avait réalisé un micro-trottoir en France. Le résultat était sans appel : pour les badauds, la marque est avant tout synonyme de rallye-raids et de 4×4 purs et durs. Bref, de Pajero. Comme ses compatriotes Nissan Patrol et Toyota Land Cruiser, le Mitsubishi Pajero s’est fait une réputation de baroudeur indestructible. La différence, c’est qu’en plus, le « Mitsu » y ajoute une image sportive et dynamique, grâce à douze succès au Dakar. Légendaire ? N’allons pas jusque là, en tout cas, le Pajero possède une belle réputation.

Pendant un quart de siècle, il n’a cessé d’évoluer. Mais depuis quelques années, le chef de projet est en vacances. La quatrième génération est apparue en 2006 et à ce jour, aucun remplacement n’est prévu à moyen terme. Les seules évolutions récentes sont une nouvelle calandre (qui est d’ailleurs moins jolie que l’ancienne) et un moteur aux normes Euro 6. L’arrière est censé avoir été remodelé. Mais là, même les fans auront du mal à distinguer les nouveautés.

Style extérieur

Depuis toujours, il est commercialisé en trois portes et en cinq portes avec deux longueurs d’empattements différentes. Signalons qu’il adopte néanmoins une construction monocoque. En trois portes, le quat’quat nippon a des proportions étonnantes : court (4,38 m), mais large (1,87 m) et surtout, très haut (1,84 m). Lignes taillées à la serpe, roue de secours sur le coffre, garde au sol généreuse… Aucun doute : on a affaire à un authentique 4×4 de mâle viril, pas à un SUV de fillettes ! On dit qu’à sa seule vue, les écologistes ont des crises d’urticaires. La fonction prime sur la forme et le Pajero est bâti pour le hors piste. Ainsi, il revendique un angle d’attaque de 34° et un angle de sortie de 34°.

Style intérieur et équipement

Il sait recevoir. Petit à l’extérieur, il est grand à l’intérieur. Du moins, tant que vous êtes deux. Car le coffre (290 litres) est trop juste pour les virées en groupe. Mieux vaut préférer le châssis long, beaucoup plus spacieux. Par ailleurs, il faut aimer la verticalité. Les petits gabarits devront faire de l’escalade pour se hisser à bord. Les puristes râlent contre les marchepieds qui grignotent sur la garde-au-sol, mais ils sont bien utiles… Ensuite, on peut apprécier un habitacle lumineux (impression renforcée par le toit ouvrant) et des sièges moelleux. La planche de bord est sobre et sans chichis. Là aussi, la fonction prime sur les gadgets. Les poignées de maintien, sur le montant du pare-brise, rappellent que l’engin aime le franchissement. L’imposant tunnel de transmission, avec le levier réservé aux réducteurs, est un deuxième indice.

Le bémol, c’est une finition en deçà des standards et qui a vieilli, tant du point de vue du choix des matériaux que de l’équipement… La climatisation bizone, par exemple, serait un plus. Les inserts en bois ont disparu au profit d’une affreuse imitation d’aluminium.

De plus, entre autres archaïsmes, le Pajero possède un coffre à ouverture sur le côté, avec roue de secours montée à l’extérieur. C’est sympa pour le côté « Gamol Trophy », mais à l’usage, on est plus mitigé. En ville, la porte n’est pas du tout pratique et elle est très lourde. La roue de secours embarque la caméra de recul, qui attire les poussières et la saleté comme un aimant.

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Gros poumon

Gros coeur

Conclusion

Crédit photo : Joest Jonathan Ouaknine/le blog auto

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