Essai Mitsubishi Outlander: second cycle (1/2)

En novembre dernier, Mitsubishi France nous annonçait le début d’une nouvelle ère. Le premier « bébé » est l’Outlander troisième du nom. Il doit permettre à la marque aux trois diamants de reconquérir l’Europe.

Arbre généalogique

Pour nous montrer l’évolution de l’Outlander, le constructeur a apporté des exemplaires des deux précédentes générations.

L’Outlander I (2001-2005) est davantage un gros break surélevé. Jusque là, Mitsu construisait surtout des tout-terrains purs et durs (Pajero, L200…) L’Outlander est ainsi un premier pas vers les SUV.

L’Outlander II (2005-2011) est une montée en puissance, avec cette fois un authentique SUV.

En France, on se souvient surtout de ses dérivés Citroën C-Crosser et Peugeot 4007.

Et donc, voici l’Outlander III. Il a été dévoilé au salon de Genève. Néanmoins, le concept-car PX MiEV II du dernier salon de Tokyo l’annonçait déjà largement.

Les ventes cumulées des deux précédentes générations atteignent le million d’unités (hors dérivés PSA.)

Notez qu’a priori, l’Outlander III ne devrait pas avoir de cousins Français.

On ne peut pas plaire à tout le monde

Garons l’Outlander III face à côté du modèle qu’il remplace.

Le premier point qui saute aux yeux, c’est que la calandre « Jet fighter » (inaugurée par la Lancer) a disparu.

De plus, le nouveau modèle semble plus imposant, plus statutaire. Pourtant, il perd 10mm en longueur (à 4,655m), tandis que la largeur et la hauteur sont strictement identiques (avec respectivement 1,8m et 1,68m.)

La particularité des deux précédentes générations, c’est qu’il y avait un modèle pour les USA, un modèle pour le Japon et un modèle pour l’Europe. Par exemple, la calandre « jet fighter » de l’Outlander II était propre au vieux continent.

Pour le nouveau modèle, Mitsubishi a voulu concevoir un seul et unique véhicule pour l’ensemble de la planète.

Les Etats-Unis et la Chine étant les principaux marchés, il est avant tout pensé pour eux. Or, ce sont des clientèles aux goûts plutôt conservateurs. D’où un Outlander III au style un peu passe-muraille.

Le seul vrai effort concerne la calandre.

Des progrès, mais…

Pour la planche de bord, entre l’ancien (en haut) et le nouveau (en bas.) Il n’y a pas photo.

Les efforts en terme de qualité perçue sont évidents. Néanmoins, les histoires de plastique moussés n’intéressent que les journalistes Européens. Les Américains et les Chinois ne sont pas aussi regardant d’où une finition « moyen + ».

Les gros points forts de l’habitacle sont l’ergonomie et l’aspect intuitif.

Pas de Biactol! Le nombre de bouton est raisonnable et l’utilisation des différentes fonctions (climatisation, régulateur de vitesse, GPS…) est facile.

La seule fausse note, c’est le rangement de la clef de contact en bas de la console centrale. Un hommage à Saab?

La version testée est un 7 places. L’accès à la troisième rangée de sièges ne pose aucun problème:

Mitsubishi se vante d’avoir désormais un vrai « 7 places » et non plus un « 5+2 ». La troisième banquette est plus épaisse et elle est fractionnable 50/50.

Comme peut en témoigner notre ancien collaborateur, Nicolas Meunier, ce sont soit des places d’appoint, soit des places pour jeunes enfants.

L’Outlander III « normal » a été développé en parallèle à la version hybride plug-in. L’espace qui accueillera les batteries de ce dernier rogne sur le coffre. Y compris sur la version « normale », qui possède donc un « vide » à l’arrière.

A l’arrivée, le coffre gagne tout de même 50l (591l contre 541l pour l’ancien modèle.)

Ergonomie toujours, les sièges se déploient et se rabattent facilement.

Pour le moteur et le comportement routier, c’est par ici.

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