Essai Mini Countryman Cooper S : ma famille d’abord ! (2/2)

Car autant le dire d’emblée, du haut de ses 1.380 kilos, le Countryman n’affiche pas la légèreté ni la vivacité des autres modèles. En bon véhicule familial, le SUV fait un effort en termes de confort, ce qui se traduit notamment par des suspensions plus conciliantes plus à même de filtrer les aspérités du bitume, sans pour autant en faire une référence dans le domaine. En effet, afin de préserver les valeurs chères à la marque (plus encore dans cette variante Cooper S), les ingénieurs ont tout de même tenté de trouver un compromis acceptable entre confort et comportement sportif. Et au final, le résultat semble tiraillé entre ces deux extrêmes, puisque l’amortissement se montre trop dur pour être vraiment confortable et trop «mou» pour être vraiment sportif.

Sous le capot de notre voiture de cette Cooper S, c’est le 1.6l issu de la collaboration avec PSA qui ronronne. Fort de ses 184 chevaux et 260Nm, il expédie l’auto à 100km/h en 7,9 secondes et lui autorise une vitesse de pointe de 210km/h. Voilà pour les données théoriques. Si ce moteur est commun aux autres Cooper S de la gamme, il semble faire preuve de moins de caractère dans le cas présent, et souffre d’une sonorité trop policée, nouvelle preuve de la vocation «Bon père de famille» de l’auto. Heureusement tout de même, quelques relents rauques provenant de l’échappement viennent pimenter le lever de pied de l’accélérateur, mais à l’accélération, ce n’est qu’une fois au dessus de 5.000tr/min que les vocalises deviennent enthousiasmantes.

Et pourtant, ce Countryman dégage tout de même quelques chose une fois derrière le volant, ne serait-ce que par le maniement de sa boîte de vitesses, précise et accrocheuse juste ce qu’il faut ou par sa direction directe et communicative, en mode sport du moins. Car bien entendu, le fameux mode sport est toujours de la partie pour les conducteurs désireux de s’offrir un peu plus de sensations. Pas de quoi, toutefois changer radicalement le comportement de l’auto, mais de quoi lui permettre de s’en tirer correctement dans les petites routes sinueuses, sans toutefois afficher la même facilité que ses soeurs. Sur route et autoroute, mieux vaut le désactiver pour apprécier la belle douceur d’utilisation et le silence de fonctionnement grâce à une insonorisation plutôt poussée de l’ensemble.

Le look surélevé n’est pas la que pour la frime, du moins dans cette version équipée du système à quatre roues motrices ALL4. Une solution qui ne change pas le SUV en baroudeur, loin de là, mais qui lui permet toutefois d’emprunter de temps à autres les chemins de traverse. Mieux vaudra tout de même garder à l’œil la garde au sol relativement faible de l’auto et ne pas se montrer trop optimiste face aux obstacles à franchir.

Enfin, si la consommation moyenne du Countryman est annoncée à 6,5l/100km, nous ne sommes pas descendus en dessous des 8,9l/100km lors de cet essai.

Conclusion :

S’il s’éloigne du tempérament des autres modèles de la gamme Mini, ce Countryman n’en reste pas moins attachant de par ses performances routières honorables d’une part et de par le fait qu’il soit vraiment utilisable par une petite famille d’autre part. Un maître achat pour qui recherche un petit véhicule fun et pratique, mais qui laissera sur leur faim ceux qui espéraient y retrouver la fougue d’une Mini.

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