Essai Mini Cooper S Cabrio 192 ch pack JCW

Style extérieur

Disons le tout de suite, on craque sur la bouille de cette nouvelle Mini Cabrio. Il faut dire que Mini ne peut pas vraiment prendre de risque avec un design qui l’éloignerait trop de ces codes stylistiques imposés. Cela étant, il sera tout de même difficile pour les non-initiés de repérer au premier coup d’œil s’il se tient devant la toute dernière ou sa devancière. La face avant évolue à la marge, et on détecte à peine le capot un peu plus dimensionné pour s’adapter aux normes de choc piéton. Pour le reste, surtout dans notre version Cooper S John Cooper Works, elle s’équipe de boucliers avant et arrière spécifiques, plus en adéquation avec son caractère de petite nerveuse.

Style intérieur et équipement

A l’intérieur également la prise de risque apparaît limitée. La Mini Cabrio reste la citadine chic la plus originale, avec un charme qui fait toujours son effet quand on entre à bord. Encore une fois, notre finition John Cooper Works dynamise le style. Ses sièges sont magnifiques, elle se modernise encore plus et surtout fait le plein d’équipements technologiques. En plus d’un système multimédia embarqué, incontournable de nos jours, elle récupère une lecture des instruments tête haute, un régulateur de vitesse automatique, et plein de petites choses pour agrémenter et tranquilliser les voyages. Surtout, et on y reviendra un peu plus en détails, elle dispose de programmes personnalisés pour plus ou moins dynamiser la conduite. On tient normalement à 4 dans cette nouvelle Mini Cabrio, ce qui est le cas, même si à l’arrière le relatif confort ne sera pas supportable longtemps sans faire une pause.

Châssis et motorisation

Sous notre capot, un 2 litres turbo de 192 chevaux. A priori, il y a largement de quoi s’amuser avec une telle cavalerie. Et d’autant plus que le constructeur britannique a tout fait pour valoriser son conducteur, avec un bruit à l’échappement qui flatte l’oreille. En effet, en mode sport, un clapet vient renforcer ses vocalises, pour le plus grand bonheur des passagers et des passants. Ce bloc délivre sa puissance de manière un peu brutale, lui donnant un caractère de petite furieuse. Mais on dispose aussi d’une botte secrète! Un bouton spécial, qui booste la puissance à 211 ch, histoire de passer d’une coupe déstructurée, à un brushing bien lisse. De la sorte, elle se révèle encore un peu plus pointue, et pousse un peu plus loin encore la vigilance. Toutefois un mode dit « Green » nous permet d’évoluer en douceur, avec une boîte automatique qui égrène ses rapports sans heurts. Même la suspension pilotée se montre un peu plus docile avec nos dos fragiles.

Sur la route

Néanmoins, c’est sur les petites routes que la petite anglaise, au comportement de kart comme on aime à le dire, est supposée délivrer tout son potentiel. Avec l’embonpoint du aux renforts pour la rigidité de la caisse et le système de décapotage, son comportement se voit légèrement impacté. Mais rien de bien méchant cela étant, elle demeure terriblement amusante à mener dans les tournants. A vrai dire, elle bondit de virage en virage, donne le sourire tant elle semble tourner autour d’elle-même, mais il faut tout de même se méfier parfois des réactions de son train arrière. A force de prendre le volant de voitures aseptisées au comportement particulièrement équilibré, même pour les sportives, on se fait surprendre par cette Mini à fort caractère. L’électronique veille au grain, mais il faut tout de même rester assez attentif quand on la mène à la limite. Ce qui arrive finalement assez souvent, tant on a envie de la bousculer sans cesse. Et on a presque failli l’oublier, tout cela se passe cheveux aux vents, une sensation qui dynamise encore plus les sensations. Une vingtaine de secondes, c’est le temps nécessaire à la manœuvre pour passer du brushing à une coupe déstructurée, et jusqu’à 30 km/h.

Tarif et conclusion

Cette nouvelle Mini Cabriolet dans sa version Cooper S, ne se brade pas, et on n’en attendait pas moins. On la compare sans cesse à la Fiat 500C, qui selon nous joue à tous les niveaux dans une catégorie tout de même inférieure, et notamment au chapitre des tarifs. A partir de 29 450€, voire 35 350 € avec le pack John Cooper Works qui fait gagner 20 ch. A ne pas confondre avec la Mini John Cooper Works de 231 ch à 36 450 €. Cette grille tarifaire s’entend bien entendu hors options, qui peut sérieusement saler la note, de plus de 10 000 euros en ce qui nous concerne. Mais quand on voit le succès des précédentes générations, et les prestations de celle-ci, on ne s’attend pas à un autre destin pour sa carrière.

Photos essai : le blog auto

+ Style
Moteur plein de ressources
Comportement conservé
Grille tarifaire pas très « mini »
Bruit de l’échappement envahissant

Mini Cooper S Cabrio
Moteur
Type et implantation 4 cylindres essence turbocompressé
Cylindrée (cm3) 1998
Puissance (kW/ch) à tr/mn 141/192 à 5000
Couple (Nm) à tr/mn 280 à 1250
Transmission
Roues motrices Avant
Boîte de vitesses Automatique à 8 rapports
Châssis
Suspension avant MacPherson
Suspension arrière Multibras
Freins Disques ventilés AV disques AR
Jantes et pneus 225/45 R17
Performances
Vitesse maximale (km/h) 230
0 à 100 km/h (s) 7,2
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) 7,9
Cycle extra-urbain (l/100 km) 5,1
Cycle mixte (l/100 km) 6,1
CO2 (g/km) 142
Dimensions
Longueur (mm) 3850
Largeur (mm) 1727
Hauteur (mm) 1415
Empattement (mm) 2490
Volume de coffre (l) 215
Réservoir (l) 44
Masse à vide (kg) 1350

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *