Après lessence, le Diesel. La Mini a changé de fournisseur. Fini le moteur Toyota sous la One D, maintenant on passe à PSA/Ford pour la Cooper D. La petite sen sort ainsi nettement mieux que sa devancière, mais aussi que sa sur fonctionnant à lessence. Grâce, notamment, à son couple. En prime, elle se veut Efficient Dynamics pour économiser chaque décilitre de carburant. Cette voiture de 110 chevaux affiche fièrement ses 104 g de CO2 rejetés par km.
Le 4 cylindres 1.6 turbodiesel à rampe commune sous le capot ne pèse que 123,5 kg par sa construction allégée en aluminium. Il développe 110 chevaux (80 kW) et un couple de 240 Nm entre 1750 et 2000 tr/min. Et avec loverboost, le couple maxi peut temporairement monter à 260 Nm. La rampe dinjection commune de deuxième génération fonctionne avec une pression maximale de 1600 bars. De nouveaux injecteurs pilotés, à six alésages fins, assurent à chaque temps moteur des injections multiples. Par ailleurs, la forme des chambres de combustion a été construite pour empêcher les turbulences et assurer une combustion homogène. Le système de suralimentation à turbocompresseur à géométrie variable a été spécialement conçu pour les besoins de la Mini Cooper D.
Le plus intéressant, surtout avec la motorisation Diesel, concerne les efforts faits par le constructeur BMW pour diminuer la consommation. Nous y reviendrons concrètement dans la troisième partie, mais il convient de déjà en dévoiler la technologie. En périphérie du moteur, on trouve trois systèmes destinés à rentabiliser au mieux lutilisation du carburant : la récupération de lénergie en décélération et au freinage (Brake Energy Regeneration), la fonction Start-Stop automatique et lindicateur de changement de vitesse optimal (Gear Shift Indicator).
Même en faisant fi des systèmes déconomie de carburant évoqués ci-dessus, la Mini Cooper D est particulièrement efficace. Ainsi, le moteur donne le petit plus qui manquait au tempérament de la Cooper essence. Couplé également à la boîte à six rapports Getrag, le 1560 cm³ est franchement agréable. Certes, la boîte tire un peu long, mais les capacités de reprise annihilent efficacement ces rapports allongés pour cause déconomie de carburant. En ne faisant guère attention à rouler « écolo », la consommation moyenne de lessai se situait à un petit 5 litres. Ceci étant dit, jai pris plus de plaisir avec la Cooper D. Son tempérament moins paresseux à bas régime ma permis de mieux profiter de léquilibre de son châssis et de sa tenue de route exemplaire. Dautant quune batterie de garde-fous électroniques se chargent de calmer les ardeurs.
Le tableau est quelque peu noirci par lamortissement insuffisant. Les routes au revêtement approximatif rendent finalement le comportement quelque peu chaotique. Voilà la Cooper D sautillante avec des vibrations au volant. Et à la vue dun pavé, on voit perler des gouttes de sueur sur la peau des occupants prêts à subir quelques coups de butoir. Quand le ruban de bitume se fait billard, la Mini retrouve ses aises, tout comme léquipage. Toutefois, linsonorisation ne nous épargne pas du ronronnement. Un compagnon de route que lon préfère camoufler en mettant de la bonne musique ou en discutant avec le passager.
La Cooper D soffre un 0 à 100 en 9,9 s intéressant. La vitesse maximale affichée est de 195 km/h. Comme pour tous les autres modèles Mini, le look et lambiance à bord sont les points forts de cette voiture. Par contre, elle domine la Cooper sur le plaisir de conduite, hormis les nuisances liées au bruit du bloc mazout sous le capot. Pour conclure le triptyque, nous allons tenter, dans le volet suivant, de nous rapprocher des 3,9 litres de consommation mixte annoncés officiellement par Mini.
À suivre : Eco Challenge
Photos : Olivier Duquesne & Mini