Il n’y a presqu’aucun doute la dessus, la Mercedes CLS est vraiment une très belle voiture. L’intérieur comme on a pu le voir est plutôt très bien traité, mais qu’en est-il au quotidien? Est-ce une voiture facile et plaisante à conduire? Avec le moteur 3.0l diesel, peut-on dire que la CLS frise la perfection, en alliant beauté, confort, puissance, et consommation raisonnable?
Notre modèle d’essai était équipé de la fameuse suspension airmatic DC (Dual Control) associé à l’ADS (Adaptive Dumping System). Pour être un peu plus clair, les suspensions pneumatiques sont réglées individuellement, afin qu’elle soit en adéquation avec le style de conduite choisi, tout en maintenant une assiette la plus optimale. Et c’est ce qui fait la force de cette CLS, avec cet équipement, vous pouvez transformer le comportement de l’auto. Trois réglages de chassis sont possibles, à savoir Confort, Sport 1 et Sport 2.
En ce qui concerne la boite de vitesses 7G-tronic, vous pouvez aussi définir un mode confort ou Sport. Si vous n’êtes pas pressé, et souhaitez arriver à destination dans la meilleure des formes, alors oubliez le TGV. Même si ce dernier vous emmenera très vite et confortablement dans votre siège (loué en première classe évidemment), vous préférerez sûrement apprécier votre CLS pendant plusieurs heures. Une véritable invitation au voyage, tellement le silence regne à bord, dans une voiture qui semble suspendue au dessus du bitume. Le seul bruit qui serait parasite, pourrait être la mauvaise musique qu’aurait imposée l’un ou l’autre de vos accompagnateurs… Non plus sérieusement,ce qui m’aurait presque gêné, c’était d’entendre les bruits du passage des roues sur certains raccords de bitume, alors que vous ne ressentez rien. Si vous y faites attention, on pourrait dire que cela devient un bruit désagréable, mais là, j’exagère.
Certes, aucun à coups entre chaque passage de rapports de la 7G-tronic, mais il faut tout de même reconnaitre qu’elle est un tout petit peu lente. D’ailleurs, j’assimilerais plus le mode « sport » à un mode « normal », et supprimerais le mode « confort » qui pour moi n’a pas lieu d’être. Lorsque par contre, vous sélectionnez sport 1 ou 2 de la suspension Airmatic, le chassis se montre plus dure, et permet des passages en courbes plutôt rapides, sans pour autant que vous soyez bousculé à l’intérieur, et ça, c’est agréable. Il est aussi remarquable que, malgré son poids de plus de 1810kg, l’auto s’inscrive si facilement en virage, et se relance si vigoureusement en sortie d’épingle.
Le couple de 510Nm, qui répond présent à chaque sollicitation , permet d’adopter une conduite rythmée, avec des reprises franches mais pas brutales. La petite route qui relie Honfleur à Deauville trace quelques courbes sur un parcours valloné, qui a mis en valeur les qualités du chassis à deux visages de cette CLS. Seul regret, la sensation de n’avoir jamais vraiment la main en ce qui concerne le passage des rapports, même en manuel, tellement ils s’enchainent de manière coulée.
On se sent franchement en sécurité au volant, et si vous aurez des sueurs froides, c’est parce que vous aurez pris conscience que vous atteigniez des vitesses en totale désaccord avec les panneaux sur le bord de la route. Le V6 3.0 de 224 chevaux m’a paru être le bloc idéal, il distille un plaisir de conduite agréable, est très doux et hyper silencieux, la quasi-parfaite insonorisation aidant.
Après cela, je dois dire que je fus plutôt surpris que malgré l’adoption d’une conduite soutenue, la consommation moyenne s’élevait à moins de 9 litres de gazole après un parcours de 700km variant routes, villes et autoroutes. A ce moment là de la journée, l’ordinateur de bord affichait une autonomie d’encore environ 200km (réservoir de 80 litres).
Pendant la conduite, vous disposez de tous ce qui se fait de mieux en terme d’assistance, notamment d’un régulateur/limiteur de vitesse. L’ordinateur de bord se contrôle depuis les boutons sur le volant, d’où vous pourrez gérer toutes les fonctions de confort. vous pouvez choisir les informations qui s’affichent sur un petit écran au milieu du compteur de vitesse.
En ville, la voiture est plutôt dans un environnement hostile, avec les parchocs peints et les portes sans protections. Sa longueur ne facilite pas toujours les manoeuvres malgré les radars de proximités indispensables, et la visibilité arrière est loin d’être la meilleure. Les rétroviseurs sont exactement à la hauteur des yeux, ce qui est agréable, sauf qu’avec un montant déjà imposant, ils réduisent encore plus la visibité sur l’avant aux intersections.
Si quatres personnes pourront prendre place confortablement dans cette CLS, les passagers arrières n’ont pas intérêt à être trop grand… Lors de l’essai d’une CLS 63 AMG (prochainement dans le blogauto), un collègue de « seulement » 1.80m ne tenait pas, sa tête touchant le haut du pavillon. Cette Mercedes reste tout de même une berline, et sachez que les 500 litres du coffre devraient être suffisants pour loger quelques sacs de golf.
Puisqu’il faut bien parler des choses qui fachent, vous n’êtes pas sans savoir que les options chez Mercedes sont nombreuses… Je n’ai jamais eu le plaisir (encore?) de me rendre dans une concession de la marque à l’étoile en vue d’acquérir un de leurs modèles, mais j’imagine que choisir les équipements de la voiture est une tâche qui doit se révéler longue. En voici quelques uns des nombreux équipements de cette CLS: Système command (sans tuner TV) avec GPS, sièges réglables à mémoire conducteurs et passager, cuir étendu, ordinateur de bord, suspensions Airmatic DC, Climatisation thermatic 4 zones, etc etc… Le prix? Pas loin de 80 000 euros.
Quelques chiffres:
- Moteur: V6 3.0 Diesel 224cv
- Couple maxi: 510 Nm entre 1600 et 2800 tr/min
- 0 à 100km/h: 7 secondes
- Conso urbain / extra urbain /mixte : 10.6l / 6l / 7.6l (moins de 9l pendant l’essai)
- réservoir: 80 litres
- Poids: 1815kg
- Prix: environ 80 000 euros
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