Essai Mercedes Classe C Coupé Sport 220 CDI

Voici une occasion de redécouvrir le petit coupé Mercedes, juste avant un relifting annoncé pour les Classe C. Il est, ici, doté du kit sport Evolution et du 220 CDI. Modèle à part dans la gamme du constructeur allemand, ce coupé doit séduire un public qui nest peut-être pas habitué à placer Mercedes dans sa liste de choix potentiels. En prime, sa clientèle habituelle doit composer avec un design de larrière sortant du classicisme habituel de la marque. Elle se rassurera en regardant lavant typique des voitures à létoile.

La première chose qui frappe à bord, cest la position des sièges avant. Ils sont bas. Le passager peut presque sasseoir avec les jambes perpendiculaires au tronc. Évidemment, le réglage des sièges permet dadapter cette situation à sa morphologie. Pourtant, le conducteur, sil a de petites jambes, aura aussi cette impression. Bref, la Classe C Coupé montre doffice quelle est sportive dans lâme. Le kit sport Evolution confirmant cela avec des jantes en alliage 17 pouces, des pneus larges 225/40 R 17, un volant cuir sport et un châssis avec carrosserie surbaissée.

Sous le capot, on avait le turbodiesel C 220 CDI. Ce moteur de 2,3 litres affichait, sur notre voiture dessai, une puissance de 136 ch (100 kW) car il était adapté à la fiscalité belge. Dans les autres pays, sa puissance monte jusquà 150 ch. Le couple affiche un maximum de 340 Nm. Mercedes avait aussi équipé cette voiture de la boîte automatique à cinq rapports avec loption de commandes à impulsion au volant. Cette configuration autorise une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 10,5 s et une vitesse de pointe dépassant les 220 km/h. La consommation est de 6,9 litres en cycle mixte. Claquant à froid, le bloc se fait plus discret à température. Histoire doublier un peu quon roule en Diesel. Pour le reste, linsonorisation évite les bruits parasites.

Sur la route, la combinaison CDI et boîte auto donne pleine liberté au conducteur. Le couple assure des reprises efficaces et labsence dembrayage facilite le pilotage. Véritable propulsion, la Mercedes Classe C Coupé Sport autorise les pirouettes. En fait, elle est particulièrement stable et les virages peuvent senfiler à un rythme endiablé. Toutefois, malgré lélectronique embarquée, il nest pas interdit de se faire plaisir et doffrir quelques frayeurs au passager. Cest simple, en écrasant la pédale et en virant énergiquement, le coupé se mettra légèrement en travers. Ensuite, bien sûr, les dispositifs de sécurité empêcheront que la voiture ne se mette dans une position trop délicate. Cest sympa et cela plaît aux grands enfants comme moi. Et puis, tant quà afficher un look de jeune sportif et à rouler en propulsion, autant profiter des lois du genre.

Sur ce modèle, il y a le châssis sport. Il donne évidemment plus de poigne en courbe mais cela se paie aussi sur les mauvaises routes. La solution technique choisie est un essieu avant à trois bras et un essieu arrière multibras. La direction assistée profite dune démultiplication directe permettant une conduite dynamique. Dailleurs, toutes ces caractéristiques sont liées à ce que Mercedes appelle le Direct Control : un ensemble de mesures visant à améliorer le comportement de la voiture.

Amusante à conduire, la Classe C Coupé Sport avec kit Sport souffre parfois dune fermeté de suspension qui fâche un peu les passagers. Surtout ceux à larrière qui sont assis dans un espace restreint typique de ce type de carrosserie. Heureusement que lEasy Entry aide laccès à bord. Ceci dit, les sièges sont confortables. De plus, le superbe toit ouvrant panoramique en option donne un peu dimpression despace. La finition est travaillée avec ce style propre à Mercedes. Concernant le coffre à hayon, on dispose de 310 litres en temps normal. Un volume qui passe à 1100 litres lorsque lon rabat la banquette. Avec, en sus, un plancher plat. Revenons un bref instant sur le becquet arrière qui gêne un peu la vision dans le rétroviseur.

Parmi les options proposées dans le modèle dessai, il y avait les phares bixénon avec éclairage de virage. Des projecteurs spéciaux sont intégrés au bloc des antibrouillards. Ils sallument automatiquement jusquà la vitesse de 40 km/h lorsque le conducteur actionne le clignotant, tourne le volant et que les roues avant pivotent. Le projecteur droite ou gauche éclaire alors la zone située devant le véhicule selon un angle de 65 degrés maximum, sur 30 mètres environ. Le calculateur électronique nallume et néteint pas brusquement léclairage adaptatif, mais progressivement, pour mieux habituer lil. Relativement peu utile en ville, cette solution est efficace à la campagne dans les zones non éclairées. Et cest surtout lorsque lon reprend un véhicule sans éclairage adaptatif que lon se rend compte de la différence. Dautant que le système est particulièrement efficace dans les carrefours à angle droit.

En parlant doption, on est bien dans une vraie Mercedes personnalisable à souhait. À condition davoir la tirelire suffisamment gonflée. Néanmoins, la dotation de série nest pas une arnaque et lon y trouve déjà plus que le minimum nécessaire au confort quotidien. Enfin, les mordus du car wash apprécieront la laque spéciale apposée sur la peinture de carrosserie. En effet, des particules de céramique microscopiques sont présentes dans un vernis incolore utilisant la nanotechnologie recouvrant la voiture. Dans le four de linstallation de mise en peinture, ces particules durcissent en formant une sorte de résille très dense qui rend la peinture moins sensible aux rayures, notamment à celles que peuvent produire les stations de lavage automatique.

Sites constructeur : FranceBelgique

Photos : Mercedes

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