Il y a sportive… et sportive!
« C’est bon pour l’AMG GT R », voici comment a débuté cette histoire, par un email. Pour mesurer l’écart qui sépare cette sportive d’exception d’un crossover moderne actuel, nous avons les jours précédents pris le volant de deux SUV hybrides, d’autres Diesel et essence. Puis pour monter gentiment en puissance, nous nous sommes glissés dans une MINI JCW Clubman de 300 chevaux. Puis vint le jour J.
Il y a d’abord une procédure administrative dont il faut s’acquitter avant de pouvoir prendre possession de cette AMG GT R. Elle ne diffère en rien de celle due pour le GLA essayé deux jours plus tôt. Sauf que là, l’excitation est à son maximum. Une minute dure une heure, et chaque nuage aperçu par la fenêtre apparaît comme une menace. Une fois la paperasse terminée, rendez-vous sur le parking.
Superbe peinture verte AMG Magno
La bête parée de sa peinture mate vert AMG magno apparaît. Cette Mercedes, nous l’avons déjà vue sous les lumières des salons automobiles, et même parfois dans la rue. La voir rouler, sachant qu’elle allait être nôtre durant les jours suivants… Ça fait quelque chose ! Son long capot impressionne, ses grandes roues, sa calandre, son toit bas et profilé, les énormes échappements intégrés dans le diffuseur de compétition également. Et puis même au ralenti, elle glougloute fort…
Notre modèle plein d’options, a notamment l’AMG Track Package qui inclut une paire de harnais 4 points et des baquets dont on ne peut régler que l’avance. Première épreuve difficile, l’installation dans ce « fauteuil » taillé pour des personnes au gabarit moins impressionnant que celui de votre serviteur. Les ceintures jaunes de course resteront dans leur carton, on se contentera de la classique plus compatible avec la vie quotidienne.
Pas si difficile en ville
En quittant l’endroit où nous avons récupéré la voiture, d’emblée en voyant le capot interminable et les ailes profilées devant nous, nous nous disons que le contexte urbain nous posera quelques soucis. Nous rejoignions alors à un train de sénateur la vallée de Chevreuse pour une mise en jambes. Dans un premier temps, nous restons plutôt raisonnables. Cette Mercedes moderne possède les dernières aides à la conduite pour rendre les liaisons faciles d’un spot à l’autre.
Dans cette première heure du jour 1, nous découvrions l’auto, il n’était pas question de jouer les Fangio, surtout avec un ciel menaçant. Le hasard a voulu que nous croisions un confrère. « Quelle voiture ! » dit-il. Nous prenons le volant de plus de 50 nouveautés par an, mais notre AMG GT R n’a rien de commun avec la plupart des autos que nous conduisons, sportives comprises. Dans ce cockpit, on se prend pour un pilote de GT en smoking.
Paris lui va plutôt bien
Notre rendez-vous suivant : Paris ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle est facile à vivre dans ces conditions. Le mode « C » pour confort, que nous sélectionnons via la molette sur le volant s’occupe de tout. Les rapports passent tôt et en douceur, l’échappement reste « relativement discret », les suspensions encaissent mieux les irrégularités de la route. Un shooting avec la Tour Eiffel pour matérialiser notre départ paraissait indispensable.
Puis nous devions retrouver Johanna, une habituée de nos virées chaque fois que nous essayons une sportive. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant de voir notre AMG GT R sur son réseau social. Nous lui faisions découvrir le Launch Control, un exercice qu’apprécient toujours nos passagers. 0 à 100 km/h en 3,6 s, ce n’est pas si courant. En outre, des données affichées à l’écran nous renseignent sur notre performance. Puis une Tesla Model 3 voulut se mesurer à nous entre deux feux. Ce fut notre seule défaite… Après quelques photos Place Vendôme, il était temps enfin de quitter la ville.
La route? Une formalité…
Notre étape, Dijon via l’autoroute pour être au plus près ensuite des petites routes de la région. En pleine nuit, régulateur sur 130 km/h les bornes défilent sans encombre. La gendarmerie présente au péage nous regarde de loin, nous en profitons pour démarrer en trombe, avant de lever le pied à 131… Le reste du temps, pour rester éveillé, on joue avec les reprises tonitruantes. Doubler et larguer tout ce qui se colle ? Une formalité ! L’AMG GT R sait être une bonne voyageuse, voire meilleure que beaucoup de compactes ou routières pourtant taillées pour l’exercice.
Notre arrivée marque les esprits dans cette ville qui ne voit pas des voitures aussi sportives tous les jours, surtout dans cette couleur. Ce vendredi soir, les jeunes de sortie après des semaines de confinement n’en croient pas leurs yeux. Notre passage dans le coin ressemble plutôt au tapis rouge du festival de Cannes, au milieu des smartphones immortalisant le moment. Nous n’avons pas posé nos roues sur un circuit, mais juste pour la photo, nous avons fait un stop à l’entrée de celui de Prenois sur notre route.
Sur un tracé de course de côte…
Après 48 heures, nous connaissons mieux la voiture. Nous pouvons enfin commencer à la bousculer. Pour cela, nous avons un spot parfait, la montée d’Urcy, qui sert de théâtre à l’une des plus populaires courses de côte du pays. Porsche, Ferrari, motos, nous n’avons donné pas rendez-vous, mais nous sommes pourtant entre amoureux de belles mécaniques. Chacun laisse de l’air à l’autre, personne ne veut se gêner. L’occasion de passer en mode « Race » et profiter sur une route adéquate des 585 chevaux.
Dans ces virages qui voient passer une fois par an des bolides survitaminés, l’AMG GT R s’exprime pleinement ! Son V8 d’abord, qui taquine la zone rouge entre deux rapports dans un râle tellement jouissif… L’échappement donne de la voix, et les restrictions en termes de normes ne l’ont pas rendu pour autant muet, loin de là ! On dépasse à peu près tout ce qui se présente devant nous, en dérangeant probablement la faune avec ce son délirant. Les vitesses passent à la volée, elle freine très fort, cela devient carrément éprouvant physiquement.
Un comportement de premier ordre!
En outre, l’aérodynamique léchée et les roues directrices la mettent à l’aise dans tous les types de courbes. Dans les virages rapides, la voiture littéralement aspirée par la route fait preuve d’une stabilité sans commune mesure. Nul besoin de tourner beaucoup le volant pour chercher et tenir son cap. La consistance de la direction ne s’allège pas à l’accélération et avec la vitesse, comme on le ressentait parfois en SLS AMG. Elle nous paraît en fait un peu surdimensionnée pour la route.
On pousse notre petit roadtrip encore un peu plus au sud, dans le vignoble bourguignon. Notre Mercedes devient alors GT. On loue ses équipements dernier cri, que ce soit les aides à la conduite ou les fonctions de confort. Régulateur adaptatif avec maintien de file actif, navigation connectée, CarPlay, volant multifonctions identique (avec l’alcantara et le repère en plus) à celui des berlines à l’Etoile… toute les supersportives ne sont pas aussi bien dotées. Même les obstacles urbains ne s’avèrent pas si méchants, que ce soit une rampe d’accès ou un dos d’âne. Toutefois on regrettera un coffre un peu petit, après la visite d’une cave.
Faites un voeu…
Cette Mercedes-AMG GT R offre une sportivité qui la met en concurrence directe avec ce qui se fait de mieux en la matière, sans trop pénaliser finalement le confort. Ce qui fait d’elle également une croqueuse de bornes, même si pour cela il faudra éviter les baquets, et faire le choix des sièges standards. En outre, on ne s’imagine pas la prendre dans une autre couleur. La qualité de la peinture n’a rien à voir avec les autres mates que l’ont peut voir habituellement. Père Noël, je veux celle-ci sous le sapin, et j’ai été très sage…
130 photos à voir en cliquant juste en dessous!
+ | ON AIME |
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– | ON AIME MOINS |
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Mercedes-AMG GT R | |
Prix (à partir de) | 179 650 € |
Prix du modèle essayé | 204 850 € |
Bonus / Malus | + 20 000 € |
Moteur | |
Type et implantation | 8 cylindres en V – Injection directe biturbo essence |
Cylindrée (cm3) | 3 982 |
Puissance (ch/kW) | 585 / 430 |
Couple (Nm) | 700 |
Transmission | |
Roues motrices | ar |
Boîte de vitesses | auto à 8 rapports |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | ar 325/30 ZR20 – av 275/35 ZR19 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 318 |
0 à 100 km/h (s) | 3,6 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 12,8 |
CO2 (g/km) | 291 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 551 |
Largeur (mm) | 2 075 |
Hauteur (mm) | 1 284 |
Empattement (mm) | 2 630 |
Volume de coffre (l) | 285 |
Poids (kg) | 1 650 |
Cool pour Noel !!
Ça change des tronçonneuses habituelles !!!
?
Elle existe en électrique et limitée à 45 km/h ? 😛
…j’dois vous dire qu’à chaque fois que je mets en route une troçonneuse, j’ai une forte appréhension , tant ces outils sont dangereuses. Par contre les nouvelles autos , tout genre, sont ultra abouties sécuritairement parlant. Le capot de la Merco grande longueur serait le « Guide »du potage disponible, un peu comme l’outil du bucheron qui en dit long sur la machine. Cette auto au temps de Noël est du meilleur goût, j’y reviens, salive et finis. On prendrait bien une part de bûche , n’est-ce pas ?
Auto parfumée ! genre grosse empreinte au sol. Belle en verte. 4 litres v8 dble turbos; même avec le filtre dans les échappements , ça pousse – à mettre dans le cornet de la Nissan GTR Nismo je crois !
Pour Noël … au mois de juin …
https://www.instagram.com/p/CBordLNiWVV/
Nissan GTR: indétronable!!!
Vous avez ouvert vos cadeaux en avance. Vous avez des lien privilégié avec la famille Noël!
Profitez en bien, et bonne fin d’année vrombissante.
On en voit quelques unes à Monaco, au milieu des hordes de 911.
La question est de savoir si c’est aussi bien qu’une Ferrari ou une Aston. Question de philosophie.
Rien à voir avec une Ferrari……
Un camion à côté…
vu le pedigree de l’auto je vais me faire tailler en morceaux mais tant pis je me lance : c’est pas ma came.. En fait le modèle de base avait un charme fou à sa sortie, avec cette unique barette chromée au milieu de la calandre et un très simple gris métal en peinture. C’était le juste compromis elegance / sportivité pour moi, sont ensuite venues les versions à calandre verticale, l’immense aileron, les couleurs flashy et là j’ai lâché l’affaire. Il fallait peut-être autant de grillage pour refroidir le bouilleur sous le capot ? Dommage car à part ça on a l’air d’avoir affaire à une super auto capable de tout. Mais je préférais qd meme la SLS…
heureusement il me reste mon ford tourneo courier pour rêver
vous avez entièrement raison ,la première était d’une élégance rare alors qu’aujourd’hui elle ressemble à une voiture de tuning tout à fait grotesque avec ses appendices de toutes sortes et des ailerons hideux qui ne servent que sur circuit alors que les 3/4 n’iront jamais…..La première est tout en discrétion classe alors que maintenant c’est le matuvu qui fait le Jacky ! et à ce prix … faut être fou !
Vous avez laché l’affaire? A deux doigts de la signature? C’est dommage… Du coup vous pouvez trouver des SLS en occasion, c’est un bon investissement elles ne decotent pas. Bonne recherche à vous.
@mich quel bonheur de se lever en consultant votre petit tacle à la gorge concernant mon pouvoir d’achat qui, comme je l’indique dans mon précédent commentaire, se limite à l’achat d’un ludospace Ford d’occasion pour trimballer mes gosses le matin.
J’avais dans l’idée que les commentaires puissent donner la possibilité d’émettre un avis sur l’article, et je donnais justement le mien sur l’évolution du design de cette voiture que, loin de pouvoir m’offrir, je prenais du plaisir à contempler à sa sortie et dont l’évolution stylistique m’a déçu.
Maintenant si vous tenez à ce point à vous montrer méprisant et sarcastique, je vous suggère de trouver quelqu’un d’autre que vous défouler que sur un malheureux amoureux de l’automobile qui donne son avis sur un article.
Je promets de vous tenir au courant d’ici 30 ou 40 ans qd mes finances m’autoriseront l’acquisition d’une SLS.
Passez une belle journée
« Puis une Tesla Model 3 voulut se mesurer à nous entre deux feux. Ce fut notre seule défaite… »
Tiens personne ne relève, étonnant non ?
Rien d’étonnant c’est peut être pour ça
Superbe simplement un pti détail remplacer les petit 4l par le 5.5l biturbo serait top sur ce jolie petit coupé
En souvenir du 6.2l atmo sur la sls