Essai koda Octavia RS TDI : véloce

On avait déjà évoqué lOctavia RS en version essence il y a presque un an, en la faisant parcourir une étape du Tour de France. Une expérience vraiment captivante et étonnante quon espère réitérer, cette fois-ci, en TDI. Effectivement, on sintéresse ici à la version Diesel de 170 ch de cette Tchèque nerveuse. Toujours dans la version break. Un combiné qui est paré à répondre à toutes les livraisons expresses longue distance en Allemagne bien entendu.

Esthétiquement, les RS et RS TDI sont fort similaires. Toutes les deux saffichent avec un châssis sport surbaissé, des pare-chocs spécifiques avec spoiler intégré, un pare-chocs arrière avec des réflecteurs bridés, un spoiler sur le hayon (en Berline), un double embout déchappement, des jantes 17 » en alliage léger, un volant trois branches, des sièges sport, un mélange de cuir et de tissu pour lhabitacle et plusieurs logos RS dedans comme dehors. On regrette juste la disparition des étriers verts de la version essence qui laissent la place à des étriers rouges plus conventionnels sur le TDI.

Confortablement installé dans le siège baquet, on prend plaisir à conduire à bord de lOctavia Combi RS TDI. Une sensation agréable liée à son châssis imperturbable, à sa direction assistée directe, à son freinage serein et à sa commande de boîte 6 manuelle précise. Sous le pied droit, on dispose dune réserve de puissance de 170 ch (125 kW) et dun couple de 350 Nm disponible dès 1800 tr/min. Dailleurs, cette marge est cruciale. En dessous ce nest pas terrible, mais une fois quon la dépasse, alors le 2 litres à injection directe par injecteurs pompes avec éléments piézo-électriques balance toute la sauce jusquà 3000 tr/min.

Ce break Diesel se montre tout aussi agile que sa sur essence. Les suspensions sont évidemment raffermies mais les ingénieurs koda ont su trouver la juste dose defficacité et de confort. Il nest dès lors pas inconfortable de se lancer sur de longs parcours. Les autoroutiers devront toutefois sacquitter de loption régulateur de vitesse, indispensable, sur les routes du Président Sarkozy. Car cette Octavia Combi peut filer à 224 km/h et avaler le 0 à 100 km/h en 8,6 secondes. En démarrage et en relance, la motricité tire partie des roues Zenith de 17 pouces et de lélectronique. Cela patine peu compte tenu de la réserve disponible.

Le tableau serait idyllique si le TDI avait la sonorité du turbo essence de la RS de 200 ch. Mais, malgré de beaux efforts dinsonorisation et de contrôle des vibrations, la sonorité du moteur et de son échappement ne peut rivaliser. Par contre, avec son volume de chargement, lOctavia Combi RS TDI est un vrai break rapide. Le volume de coffre de 560 litres passe à 1620 litres si on rabat la banquette. En cas de déménagement urgent, il y a du cargo à larrière. En temps normal, lhabitabilité est évidemment à la hauteur et chacun y trouve sa place et son confort.

Enfin, cette koda a la bienséance de se vendre à un prix honnête (à peine plus de 25.000 euros) et de contrôler sa consommation. En conduite « pépère », on peut espérer, en cycle mixte, un débit de 5,8 litres aux 100 km. Les émissions de CO2 sont de 157 g/km. Et puis ce 2.0 TDI est équipé dun filtre à particules DPF. Finalement, ces données compensent un peu le manque de plaisir sonore et se disant quon ne peut pas tout avoir, le beurre, largent du beurre et le sourire de la crémière. Mais, au moins, on possède une voiture à multiples profils. Tantôt bûcheuse, tantôt virevoltante, tantôt économe.

Sites constructeur : BelgiqueFrance

Photos : Olivier Duquesne

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