Essai Kia Sportage restylé 1.6 CRDi 136 ch

Menues retouches esthétiques

Avec désormais ses 4 petits feux de jour dans les blocs optiques, son regard s’apparente plus que jamais à celui d’un SUV Porsche, on ose le dire. Mais la comparaison avec les luxueux véhicules de la marque allemande s’arrête ici. Pour le reste, on note un bouclier qui se modernise et gagne en élégance. La grille de calandre change, et une barrette chromée relie les antibrouillards.

Le profil reste plutôt identique. Quant à l’arrière, il évolue de façon encore moins évidente que l’avant. Le dessin des feux se veut plus moderne. Toutefois les clignotants et le reste des lumières obligatoires sont toujours décalés à la base du parechoc. On espère que pour améliorer encore un peu le style, ils arriveront à tout faire tenir au même endroit sur la prochaine génération.

Confort renforcé à l’arrière

A l´interieur, on note tout de suite le nouveau volant et le large écran tactile couleurs. On a à peu près fait le tour des modifications. La planche de bord garde la même présentation, avec toujours des équipements dans la tendance. Pour faciliter la vie des plus technophiles, Carplay et Android Auto font désormais partie de la panoplie. Cela étant, en termes de finition, on reste un cran en dessous des stars du marché.

Là où on apprécie encore plus le Sportage 2018, c’est au chapitre de l’habitabilité. Notamment en ce qui concerne le confort de la banquette arrière fractionnable et inclinable. On peut ainsi augmenter légèrement le volume du coffre ou maximiser le confort. Les passagers apprécieront sans nul doute.

Un ensemble moteur/boite qui fait le job

D’une certaine façon, il s’agit des places qu’on appréciera le mieux. En effet, la conduite du Sportage ne s’avère pas spécialement mauvaise, mais disons plutôt quelconque. Le moteur CRDi de 136 chevaux fait largement le job, même s’il mériterait d’être un peu plus discret. En quittant un péage, soyez rassurés, vous irez suffisamment vite pour distancer un poids-lourd ou un camping-car.

La transmission manuelle à 6 rapports s’avère plutôt bien étagée pour profiter de la modeste puissance. C’est encore sur l’autoroute qu’on aime d’ailleurs le mieux l’ensemble moteur / boite, là où on en a le moins besoin. Le couple suffit pour se relancer sans trop de peine pour passer de 90 à 130, après avoir patienté derrière un poids lourd en doublant un autre. Sur route à 80 km/h, on regarde juste le paysage défiler sans saveur particulière.

Sans soucis sur la route, surprenant en dehors

Car il faut dire que son amortissement taillé pour le confort, et donc les liaisons au long cours, ne respire pas vraiment le sport. Néanmoins, il annihile également toute notion de plaisir de conduite. Ce qui fait qu’aussi surprenant que cela puisse paraitre, on ne ressent pas de fatigue après le voyage. On vient juste d’effacer les kilomètres entre notre point de départ et celui d’arrivée. Tant mieux me direz-vous, et c’est en effet la première qualité qu’on lui demande.

En outre, nous nous sommes égarés dans les vignobles de Champagne. Évidemment les chemins serpentant entre les pieds de vignes de Grands Crus semblent à la base hostiles à un SUV de ville. Bonne surprise, sa garde au sol et ses porte-à-faux courts nous ont permis de les traverser sans problème, par temps sec même en 4X2. Au moment de rejoindre la vraie route par une descente rocailleuse, on a pu éprouver l’aide à la descente en première, à une allure maintenue par l’électronique à environ 10 km/h. Vignerons, si vous nous lisez…

Dès 24 390 €, garantie 7 ans

Le Kia Sportage ne viendra toujours pas titiller un Peugeot 3008 au chapitre du plaisir de conduite. Ni sur celui de la qualité des matériaux, toutefois la force du Coréen ne se situe de toute façon pas là. Il fait bien le travail sur la route pour ne pas la subir. Il offre toujours un intéressant rapport prix/équipements (dès 24 390 €, 36 490 € pour notre véhicule d’essai), la garantie 7 ans en plus.  De quoi s’assurer encore un bel avenir.

+ ON AIME
  • Équipements
  • Tarifs
  • Confort à l’arrière
ON AIME MOINS
  • Moteur un peu juste
  • Pas vraiment dynamique
  • Quelques détails de finition

KIA Sportage 1.6 CRDi
Prix (à partir de) 24 390 €
Prix du modèle essayé 36 490 €
Bonus / Malus 140 €
Moteur
Type et implantation  4 cylindres en ligne Turbo injection directe – Diesel
Cylindrée (cm3) 1 598
Puissance (kW/ch) 100  / 136
Couple (Nm)  320
Transmission
Roues motrices Avant
Boîte de vitesses Manuelle 6 rapports
Châssis
Suspension avant  à jambes de force type MacPherson
Suspension arrière Essieux multibras
Freins av. 305 /25 ar 302 / 10
Jantes et pneus 245 / 45 R19
Performances
Vitesse maximale (km/h)  180
0 à 100 km/h (s)  11,2
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) NEDC 5,1
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC  4,6
Cycle mixte (l/100 km) NEDC  4,8
CO2 (g/km) NEDC  126
Dimensions
Longueur (mm)  4 495
Largeur (mm)  1 855
Hauteur (mm)  1 635
Empattement (mm)  2 670
Volume de coffre (l) 480
Réservoir (l) 62
Masse à vide (kg)  1 576

(18 commentaires)

  1. « Moteur un peu juste », par les temps qui courent ? Vraiment ? N’est ce pas amplement suffisant 136ch ? Ema, un avis ?

  2. 1.6 T avec une essence pour faire 25.000 km, ça ne doit pas être encore envisageable en 2019…. Heureusement, qui marche au diesel… N’est-ce pas ?
    Même d’un point de vu écologique… à condition qu’il ne roule presque jamais en ville, bien entendu ! Et sur des parcours de plus 30 km quotidiens.
    J’imagine que sont SCx est inavouable.
    Le diesel a encore de beaux jours avec ce type d’auto.

    1. Eh oui surtout les versions d’essais presse. Faudrait pas sortir des consommations qui font peur lorsque le moteur est à essence.

      1. On doit n’être pas loin des 10L sur autoroute à 130. 😉 Comme dans les années 80.
        C’est ça rouler écolos ? 😉 😀

  3. Pas con comme idée @E.macron.
    Mais il faut le modifier ?
    Faut trouver le garage spécialisé dans l’installation à l’éthanol du boîtier dans son coin ?
    Kia, propose-t-il d’emblée une version E85 ?

    1. …et le nouveau malus encourage encore à rouler diesel !!!
      D’où l’obligation virtuelle pour les gros rouleurs a rouler diesel même si l’on préfère l’essence quand l’on roule dans du gros, lourd, et sur longue distance.

  4. J’ai du mal à comprendre la référence au « sport » que les journaliste s’obstinent à rechercher dans tous les véhicules qu’ils essaient. Je suis certain que 95 conducteurs sur 100 apprécient plus une voiture confortable qui ne fatigue pas ses passagers qu’une voiture raide de suspension le plus souvent désagréable sur routes dégradées et sur les pavés des villes.

  5. Un journaliste qui doit être sûrement payer par des marques françaises pour critiquer les marques coréennes quelle honte !

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