Depuis son arrivée en France il y a près de 10 ans, la marque Kia n’a cessé d’évoluer et de grapiller des parts de marché dans plusieurs segments. Mais c’est avec celui des tout-terrains que la firme coréenne s’impose le plus. Au fil de sa carrière, le Sorento est passé du stade de 4×4 rustique à celui de SUV avec une version plus cossue en 2010. En cette année 2012, le porte drapeau de Kia s’offre une cure de rajeunissement et nous avons eu l’occasion de l’essayer sur les routes de la région de Barcelone.
Style et équipements :
Au chapitre esthétique, le Kia Sorento affiche plus de modernité : le bouclier délaisse ses écopes en plastique noir et les phares longue portée viennent se fondre dans la carrosserie. L’ensemble s’enrichit de rampes de LEDs sur les optiques et d’une nouvelle calandre chromée. A l’arrière, même trajectoire. Les feux adoptent une forme moderne et les antibrouillards prennent une disposition verticale. De profil, le SUV ne change pas. Seules les nouvelles jantes de 19 pouces trahissent cette nouvelle version. Ces évolutions stylistiques permettent d’abaisser le Cx à 0,34. Une valeur insignifiante pour la plupart mais qui devrait être bénéfique pour les consommations sur trajets autoroutiers.
L’habitacle du pachyderme coréen n’est pas en reste. La qualité perçue fait un bon en avant même si certains éléments en plastique laissent à désirer à ce niveau : la planche de bord adopte des placages de bonne facture et le coup de crayon de l’ensemble a été revu. Le bloc d’instrumentation est plus dynamique, la console centrale reçoit un écran central de 7 pouces qui combine le GPS et la caméra de recul et sur les versions équipées de la boîte automatique le sélecteur devient rectiligne. Les utilisateurs en seront ravis lors des manœuvres.
Au rayon des options, le Sorento peut recevoir un toit panoramique dépourvu de poutre centrale et caché par un store motorisé, les sièges avant chauffants, le système Bluetooth, des vitres anti-UVs et une ventilation indépendante pour les trois rangées de sièges. Le Pack Techno, disponible à 1 500 € en finition Premium seulement, apporte l’assistance de direction Flex Steer, le radar de parking avant ou les projecteurs au Xénon.
Au delà de ces simples évolutions stylistiques, le Kia Sorento reçoit également quelques retouches sous sa robe : son châssis a été repensé vers plus d’efficacité (les éléments de la suspension offrent plus de précision) et plus de légèreté (50 kg de gagné sur la balance). Sous son capot, le Sorento adopte également quelques modifications. La seule et unique motorisation 2,2 l CRDi reçoit un nouveau système de recirculation des gaz d’échappement qui permet de limiter les consommations (annoncées à 6,8 l en cycle mixte sur les versions automatiques et 5,9 l en boîte manuelle) et les rejets de CO2 (175 g/km en automatique et 155 g/km en manuelle). La puissance de ce bloc diesel est fixée à 197 ch et 436 Nm (en boite automatique) et 421 Nm (en boîte manuelle).
Sur la route :
Avec ses nouveaux réglages châssis, le Kia Sorento adopte un comportement et un confort à l’allemande. Loin d’être un engin sportif, le SUV coréen repose sur une suspension ferme qui lui permet de limiter la prise de roulis sur parcours sinueux, au plus grand bénéfice de la tenue de route. Dommage pour les passagers qui auront tout le loisir de ressentir les irrégularités sur parcours bosselés ou hors des sentiers battus, un inconfort auquel il faut ajouter des assises trop fermes. Mais les ingénieurs de chez Kia ont eu à trancher entre confort de suspension et tenue de route car même avec cette suspension rigide, le gros bébé de 1 958 kg a parfois envie d’aller grignoter la voie inverse en sortie de courbe.
Sur cette version 2013, les tendances souvireuses du Sorento sont également corrigées par la transmission intégrale : dès qu’une des roues avant perd son adhérence, une partie du couple est transmise automatiquement au train arrière. Pour plus de sécurité, le conducteur a la possibilité de verrouiller le différentiel central afin de répartir le couple entre les trains avant et arrière de manière permanente.
Le Kia Sorento s’équipe aussi d’un mode économique, ce qui n’est pas un luxe face à l’appétit du SUV. Lors de notre essai, la consommation n’est pas descendue sous la barre des 11 l/100km (trajet sur routes nationales). Le bouton magique est chargé de brider la courbe de puissance et de couple du Sorento, limitant ainsi ses performances et marquant un peu plus la lenteur de sa boîte automatique.
Conclusion :
La barrière sécurisant l’entrée de l’Autodrome de Sitges ne nous a pas permis d’emmener le Sorento sur les bankings à 90° afin de le tester dans ses moindres retranchements. En revanche, le bilan global reste positif malgré une suspension raide et une boulimie à l’huile lourde. Le Kia Sorento n’atteint peut être pas le niveau des standards allemands sur la route, mais il sait se montrer efficace sur terrain meuble.
Il affiche de sérieux atouts afin de compenser son retrait face à la concurrence. Comme tous les autres modèles de la gamme, il bénéficie d’une garantie de 7 ans ou 150 000 km et d’un prix avantageux : à 46 990 € le haut de gamme Ultimate (uniquement disponible avec 7 places et en boite automatique) épargne à l’acheteur d’ouvrir le catalogue des options. Le Sorento a donc de beaux jours devant lui, en attendant que le Nissan Pathfinder ou le Hyundai Santa Fe ne viennent lui donner du fil à retordre…
La galerie complète (Crédit photo : SB/Leblogauto et Kia Motors)
[zenphotopress album=13978 sort=random number=4]