Style extérieur
Evidemment, au premier regard, l’interrogation paraît légitime. Quels sont véritablement les ajustements cosmétiques opérés lors de ce restylage ? Histoire de se faciliter la vie et se donner l’impression de conduire une voiture au tout nouveau visage, nous nous sommes dirigés vers une version « GT Line », une finition inédite sur la Cee’d, appelée à se décliner sur d’autres modèles du catalogue.
Ainsi, on se retrouve avec un pack esthétique reprenant le style de la Pro Cee’d GT pour donner un look sport à la voiture, à l’instar du S-Line chez Audi ou pack AMG chez Mercedes entre autres. Ici cela se manifeste à l’avant par des enjoliveurs d’antibrouillards incorporant un canon de quatre leds en guise de feux de jour dans un bouclier spécifique. On retrouve ensuite strictement le même arrière que la Pro Cee’d GT et notamment les deux sorties d’échappement. A noter que ce pack GT Line se décline également sur la 5 portes.
Style intérieur et équipement
A l’intérieur, en revanche point de sièges Recaro, cela s’avère réservé à la « vraie » Pro Cee’d GT, et c’est bien normal. En entrant dans l’habitacle, on s’interroge sur les menues différences par rapport au modèle précédent, au point de s’en remettre au staff de Kia pour s’assurer que des choses ont bougé. On nous apprend alors que oui cela se limite pour ce qui est visible, à des entourages chromés qui n’existaient pas auparavant. Il faut dire que la planche de bord arborait déjà une présentation correcte et un assemblage de bonne facture.
Cela étant, on ne change pas de génération, la Cee’d reste donc toujours un cran en dessous de ses rivales européennes, 308 ou Golf. En fait, il faut surtout se pencher sur la liste des équipements. La voiture gagne quelques options, comme des applications intégrées type Coyote, et des petits gadgets technologiques à l’image du détecteur d’angle mort. Pour rester dans la course au moment de la comparaison des catalogues, il fallait effectivement que la coréenne s’enrichisse en la matière.
Châssis et motorisation
En vérité, Kia s’est surtout penché sur la mécanique et la transmission pour redonner une vraie jeunesse à sa compacte. D’abord pour se mettre en accord avec la législation européenne, et redonner un coup de boost bienvenue. Sous notre capot le 1.6 Diesel qui passe de 128 à 136 ch, et le couple grimpe également. Avec seulement 102 grammes de CO2 rejetés par km, elle reste dans le vert au jeu de l’écotaxe. Quand la consommation dans notre réalité montagneuse, elle resta en dessous des 8 litres, malgré un pied lourd.
Ce que l’on remarque en premier au tour de clé, ou plutôt lorsqu’on presse le bouton de démarrage : l’insonorisation ! Cela va de concert avec un chassis privilégiant le confort, surtout sur certaines portions de routes dégradées de la région. Elle avale les inégalités de la route sans flotter exagérément ni trop secouer les passagers.
Sur la route
En revanche, on regrette une direction trop floue, et ce même malgré les trois modes de personnalisation, Confort, Normal et Sport. Même dans ce dernier, quand on hausse le rythme, elle continue de manquer de consistance. L’arrivée de la boîte DCT7, à double embrayage, devrait supposément améliorer l’agrément. Il faut avouer qu’en mode automatique, elle lisse les rapports et tranquillise la conduite. Toutefois les palettes derrière le volant pousse à vouloir les utiliser, ne serait-ce parfois que pour devancer une tombée de rapport pour anticiper une côte à venir. Dans ces conditions, non seulement la commande manque de réactivité par rapport à ses homologues, mais un étonnant sentiment de patinage s’invite dans l’action à la manière d’une… automatique conventionnelle.
En outre, on réclame une monte pneumatique de meilleure qualité (Hankook d’origine), qui selon nous suffirait à endiguer le souvirage qui ne surprend pas car il intervient de manière progressive, mais l’avant glisse tout de même un peu trop tôt sans même trop de survitesse.
Conclusion
Au passage en caisse en sortant du concessionnaire, la nouvelle Cee’d se démarque de la bonne façon. Si on oublie l’entrée de gamme à 17 900 euros que personne ne prendra, la Cee’d dans sa gamme Diesel est raisonnablement équipée à 23 300 euros avec des douceurs appréciables comme l’autoradio GPS connecté, se montrant bien plus compétitive qu’une 308 équivalente qui réclame plus de 3000 euros supplémentaires. Comme à l’accoutumée, la garantie de 7 ans continue de s’appliquer, histoire de rouler longtemps l’esprit tranquille.
Crédit photos : Kia
+ | Style |
Equipement | |
Tarif | |
– | Boîte de vitesses |
Pneus |
Kia Cee’d CRDi 136 DCT7 | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne
Diesel |
Cylindrée (cm3) | 1582 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 136 ch à 4000 |
Couple (Nm) à tr/mn | 280 à 1500 |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Automatique à 7 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | MacPherson |
Suspension arrière | Multi-liens |
Freins | Av : disques ventilés AR : disques |
Jantes et pneus | Av/Ar 205/55 R16 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 200 |
0 à 100 km/h (s) | 10,6 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 4,6 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 3,9 |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,2 |
CO2 (g/km) | 109 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4310 |
Largeur (mm) | 1780 |
Hauteur (mm) | 1470 |
Empattement (mm) | 2650 |
Volume de coffre (l) | 380 → 1318 |
Réservoir (l) | 53 |
Masse à vide (kg) | 1316 |