Essai Infiniti M (1/3): l’Infiniti qui M l’Europe

Jusqu’à présent, la gamme Infiniti était composée de modèles développées pour le marché Nord Américain, puis adaptés pour l’Europe. Cela se traduisait principalement par des véhicules imposants, au look un peu racoleur, propulsé par des motorisations puissantes, mais aussi, surtout sur le FX, par une finition un peu trop « américaine »…

La M marque un tournant, puisqu’il s’agit cette fois d’un véhicule qui dès le départ, devait prendre en compte les contraintes et attentes des principaux marchés mondiaux, et donc de l’Europe. Pari réussi ? Est-elle au niveau de ses concurrentes européennes ? Prenez place avec nous pour le découvrir.

La M couvre un nouveau segment dans la gamme Infiniti et vient se positionner au dessus de la G. Si la M est un modèle inédit en Europe, il n’en est pas de même en Amérique du Nord où cette voiture en est déjà à sa 3e génération. Son style est une évolution de la version précédente, mais avec plus de courbes. Ce modèle est également déjà connu au Japon, marché pour lequel il change de marque et patronyme pour s’appeler Nissan Fuga. Si vous avez bonne mémoire, vous vous rappellerez peut-être d’une première prise de contact au Japon en début d’année.

Depuis l’arrêt de la Q, la M représente le haut de gamme Infiniti. A Rome ou nous avons pris contact avec elle, elle se retrouve dans une arène déjà bien occupée par des gladiateurs à la réputation bien ancrée qui se nomment entre autres : BMW 5, Mercedes Classe E, Audi A6, Jaguar XF. Du beau monde donc.

Pour affronter ses concurrentes, l’Infiniti M présente une architecture classique : berline 4 portes à coffre, pas de quoi révolutionner la catégorie. Le style extérieur se caractérise par des courbes omniprésentes sur la carrosserie qui ont pour but de lui donner une impression de musculature imposante. L’effet est effectivement réussi, et la voiture dégage une certaine prestance et une allure dynamique, grâce notamment au faible porte à faux avant. Mais certains lui trouveront également un style un peu lourd. Question de goût, mais la mode la plus récente semble plutôt aller vers un style plus svelte avec des courbes concaves et des lignes plus acérées, pour, à l’opposé, donner une impression de légèreté, synonyme de plus faible consommation pour de nombreux clients.

Les courbes de la carrosserie se voient également depuis l’intérieur, notamment au niveau du capot bombé qui laisse deviner la position des phares. Un style que l’on retrouvait déjà sur le FX. De ce point de vue, la M s’intègre donc parfaitement à la gamme Infiniti.

Des mécaniques connues et éprouvées

Mécaniquement parlant, la M reprend la plateforme commune aux autres modèles de la marque, de la G au FX en passant par l’EX. C’est la même base que la Nissan 370Z. Les moteurs sont également connus, puisque nous retrouvons le désormais familier 3,7l essence de 320 chevaux (M37), mais aussi le tout dernier 3l diesel que nous avions déjà testé sur le FX30d. Pour rappel, ce bloc est dérivé du 3l DCi utilisé par la Laguna coupé, mais retravaillé par Infiniti.

En France, c’est la version diesel qui devrait représenter la grande majorité des ventes (80% selon Infiniti).

Au printemps, une version hybride viendra s’ajouter à la gamme, qui utilisera l’ancienne version du V6 (avec une cylindré de 3,5l) accouplé à un moteur électrique. La technologie employée sera entièrement développée par Infiniti, et non plus utilisée sous licence Toyota, comme c’est le cas actuellement pour la Nissan Altima en Amérique du Nord.

Néanmoins, pour l’Europe du moins, c’est la version diesel qui devrait s’imposer, la version hybride ayant un intérêt surtout dans les marchés réfractaires au diesel.

Les versions V8 (M56), et celles à transmission intégrale (M37x et M56x) ne font, elles, pas partie du voyage, la consommation supplémentaire les auraient de toute façon cantonnées à une distribution anecdotique. De même, la motorisation V6 2,5l n’est disponible qu’au Japon.

Contrairement à la concurrence, surtout allemande, Infiniti a simplifié la gamme M, qui dès le premier niveau de finition, dispose déjà de nombreux équipements de série. Voila qui nous change de la politique des options chère (dans tous les sens du terme) aux marques premium allemande. Ainsi les M30d et M37 disposent de base de projecteurs bi-xenon, de sièges avant électriques, d’une caméra de recul, d’un système audio avec disque dur.

La gamme continue avec 2 versions, la GT plus typée luxe, et la S, plutôt typée sport. Enfin, à ces deux versions peuvent encore s’ajouter un pack premium. Et c’est tout, soit au total 2 motorisations et 3 niveaux de finition.

Un oubli tout de même, l’excellent système Birdview qui permet d’avoir une vue d’ensemble du véhicule et que nous avions trouvé indispensable sur le FX, n’est pour le moment pas disponible sur la M. Mais, selon Infiniti, cette option devrait apparaitre plus tard.

Lors de cet essai, 2 versions étaient à notre disposition que nous allons vous détailler :

–    la M30d en finition GT Premium

–    la M37S en finition S Premium

En route dans les environs de Rome, pour voir si cette M et moi, on s’M à l’italienne…

Lire également:

Essai Infiniti M30d GT Premium (2/3): elle M le diesel?

Essai Infiniti M37 S Premium (3/3): elle M le sport?

Galerie Infiniti M30d GT Premium

Galerie Infiniti M37S Premium

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *