Essai Hyundai Veloster : l’anticonformiste ! (+vidéo)

Situé sous la Genesis Coupé dans la gamme, le Veloster vient en réalité prendre la relève du «Coupé» dont la production s’est arrêtée voilà trois ans. Son originalité, il la doit à sa troisième porte latérale du côté du passager, à la manière d’une Mazda RX8 ou d’une Mini Clubman. Sauf que contrairement à ces dernières, le Veloster a droit à une vraie porte à ouverture classique, simplifiant l’accès aux places arrière.

Le style est très affirmé, tant à l’extérieur que dans l’habitacle. La face avant s’inscrit dans la lignée des derniers produits de la marque, avec un regard acéré et une calandre trapézoïdale. L’arrière se situe quant à lui à mi-chemin entre une compacte et un coupé classique grâce à sa chute de toit pas trop prononcée, et le pare-choc intègre un large pseudo-diffuseur destiné à supporter la plaque d’immatriculation et le double embout d’échappement carré. Le tout, habillé de couleurs pimpantes et campé sur des jantes de 18 pouces qui donnent à cette voiture un véritable cachet dans la circulation.

L’habitacle est également dans la veine des dernières productions du constructeur, avec notamment cette console verticale plaquée de plastique «façon alu» (pas toujours du meilleur effet) qui se termine pas le bouton «Start» placé bien en évidence. Le poste de conduite se veut soigné et sportif, avec une casquette surplombant des cadrans ronds cerclés de chrome.

On appréciera l’impression de dynamisme que renvoie donc l’intérieur, mais l’on déplorera en revanche la qualité de certains matériaux choisis, notamment les plastiques durs sensibles aux rayures dans un ensemble plutôt bien senti.

L’habitabilité au niveau des jambes et des épaules est digne d’une compacte, y compris aux places arrière où, comme l’on pouvait s’y attendre, c’est surtout la garde au toit qui fait défaut. Attention d’ailleurs aux grands gabarits qui s’installeraient à l’arrière avec le hayon ouvert, ils risquent bien de prendre un sérieux coup sur la tête à la fermeture de celui-ci !

Le coffre, d’une contenance de 320 litres autorise d’utiliser le Veloster pour les courses mensuelles ou les départs en vacances. Seul son seuil de chargement placé très haut restera un obstacle.

Comme c’est devenu une tradition chez Hyundai, l’équipement de série s’avère des plus convaincants dès le niveau d’entrée de gamme qui propose d’emblée l’ESP, la climatisation, 6 airbags et la connexion USB. En version haut de gamme comme notre véhicule d’essai, on a droit à la totale allant du système de navigation tactile aux sièges chauffants en passant par le toit ouvrant panoramique !

L’unique motorisation  proposée pour l’instant est le tout nouveau moteur 1.6 GDI mis au point par le constructeur. Sa fiche technique est plutôt alléchante, puisque doté de l’injection directe d’essence, il délivre 140 chevaux et 167Nm de couple. Des valeurs dans la norme des petits moteurs se passant de suralimentation.

Pourtant, ce moteur constitue la vraie déception de cette attachante voiture. S’il emmène correctement le Veloster en toutes circonstances, on aurait aimé qu’il fasse preuve de plus de caractère, à fortiori à moyen régime. Sa puissance maximale, atteinte à 6.300tr/min, oblige à rester à des rotations plutôt élevées pour qui veut un semblant de sportivité, au risque de devoir user et abuser de la boîte de vitesse, heureusement bien étagée, pour les relances. Mais hélas, cela nuit autant à la consommation qu’à la sonorité, qu’on aurait aimé plus musicale tant elle se fait présente à bord.

De même, si le comportement du petit coupé est convaincant, avec une direction correctement calibrée et un freinage mordant, on regrettera le set-up des suspensions, dont le tarage pourtant ferme semble avoir du mal à contenir la prise de roulis et les mouvements de caisse en conduite active.

Vous regarderez donc ailleurs si vous êtes à la recherche d’une petite sportive. Pourtant, le Veloster n’en est pas moins une affaire intéressante si l’on tient compte du rapport puissance/prix/équipement : son tarif débute à 22.390 euros (21.699 euros en Belgique) avec tout l’équipement cité plus haut.

Conclusion

Avec une ligne aussi agressive, on s’attendait à un comportement plus pointu de la part de ce Veloster. Pas vraiment prêt à aller taquiner les ténors du segment dans le domaine de la sportivité, cet original petit coupé quatre portes se pose en revanche comme une alternative des plus crédibles et intéressantes pour qui ne veut pas rouler dans une «simple» familiale compacte. Et comme les mélanges des genres sont dans l’air du temps, pourquoi pas !?

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