Grâce à sa conception originale, la Jazz propose une habitabilité et une modularité relativement inégalées dans son segment, qui lui permettent malgré ses dimensions relativement modestes de revendiquer un véritable rôle de familiale.
Cette seconde génération a pris un certain embonpoint, mais reste modeste en ne franchissant pas la barre des 4 mètres de longueur. Ses 3m90 de long, avec 1m69 de large, lui suffisent à proposer une habitabilité digne de monospaces habituellement plus imposants. Car on retrouve ici le principe de conception employé sur la précédente génération, comme sur la Civic et nombre de modèles compacts de Honda. Le réservoir de carburant est en effet déplacé sous le siège du conducteur et non plus sous la banquette arrière.
Le gain sur les dimensions extérieures se retrouve donc à bord, avec un espace plus que convenable pour quatre occupants, soit une famille classique. Une famille qui n’aura pas forcément à faire une croix sur tous ses bagages, car avec 399 dm3 et des formes assez régulières, il affiche une contenance plus souvent rencontrée par des modèles du segment supérieur.
La modularité est en outre un gros point fort de cette Jazz. A commencer par le coffre, qui dispose dès la version Elegance d’un double plancher, que l’on peut soit disposer tout au fond pour profiter d’un maximum de place, soit au niveau du seuil, pour un chargement plus aisé, tout en préservant un espace de rangement sous le plancher. Astucieux, une petite trappe y est aménagée pour accès à un petit bac avec filet.
Grâce à l’implantation technique du réservoir, la banquette pourra au choix, et surtout très facilement (d’une seule main si nécessaire), voir son assise relevée pour ménager un espace de chargement plus haut derrière les sièges avant, ou être totalement abaissée, dans le prolongement direct du plancher de coffre, et parfaitement à plat. Le tout étant bien entendu fractionné 1/3 – 2/3. Un défaut tout de même, les deux petites « rallonges » de la tablette arrière se fixent aux dossiers avec des pressions et s’avèrent peu pratiques à mettre en place. Le choix du velcro est plus simple, mais aussi moins résistant dans le temps…
L’accès à bord est grandement facilité par la large ouverture des portes, à l’avant comme à l’arrière, à près de 90°, ce qui participe aussi à l’impression globale d’habitabilité. La planche de bord est typique de l’aménagement Honda, avec une belle instrumentation à l’habillage soigné, et des commandes regroupées en hauteur, dégageant l’espace en bas de console pour de vastes rangements. Des rangements justement, on en trouve un peu partout dans l’habitacle, avec des dimensions raisonnables. La radio est un peu éloignée du conducteur, qui a néanmoins des commandes au volant, mais grâce à ses dimensions, elle se dote de grands boutons faciles à repérer et à utiliser. Elle est complétée d’une prise auxiliaire au format mini Jack et d’une prise USB, toutes deux disposées au niveau du rangement en bas de console, aux côtés de la prise 12V.
Les matériaux sont certes des plastiques durs, mais bien assemblés et d’un aspect plutôt flatteur, et formant surtout un ensemble cohérent. Les sièges avant sont bien dessinés, assez enveloppants avec un habillage dans un tissu agréable au toucher. La banquette arrière est assez plate, ce qui permet d’envisager d’y installer trois occupants, mais la largeur reste assez limitée pour trois adultes.
Une fois installé à bord, c’est la luminosité et la visibilité qui marquent. Les larges surfaces vitrées, qui peuvent être complétées par un toit panoramique en haut de gamme, illuminent un habitacle par ailleurs austère, car intégralement noir. Les montants avant ont été soigneusement conçus pour réduire leur impact négatif sur la visibilité. Le résultat est plutôt satisfaisant à l’usage.
Lire aussi :
– Essai Honda Jazz – Présentation 1/4
– Essai Honda Jazz – Sur la route 3/4
– Essai Honda Jazz – Conclusion 4/4 (Parution le 01/04 à 12H)