Essai Honda Civic 2.2 i-CTDi : rouge désir (1)

La Honda Civic na pas vraiment un physique discret. Mais si, en prime, on vous la prête en rouge en finition sport, vous avez intérêt à assurer au niveau vestimentaire parce que votre look sera passé au peigne fin. Normal, vous êtes au volant dune voiture qui a gagné quelques prix de design et qui ne passe vraiment pas inaperçu. Avec le 2.2 i-CTDi, le ramage ressemble au plumage et le dynamisme n’est pas un vain concept de marketing.

Véritable OVNI de la production actuelle qui semble tout droit sorti dun album de Jean Graton, la Honda Civic joue à fond son style décalé.  À lintérieur aussi on a droit à un décor inhabituel. De fait, le tableau de bord sur deux niveaux est tout aussi science-fiction que le reste. En réglant le volant en hauteur, on cache un peu les indications Dommage de ne pas avoir un gabarit ad hoc. Bah, on shabituera. Ceci dit, cette console bizone avec une instrumentation mélangeant lanalogique et le numérique est plutôt réussie. Sans parler du feu dartifice de couleur dans lobscurité. En réglant le rétroviseur central, on est directement interpellé par la vision coupée par le becquet de la lunette arrière. Il faudra donc apprendre à avoir le champ de vision barré.

Même si lallure ne le montre pas directement, la Honda Civic est une cinq portes. Les poignées des portières arrière sont discrètement placées sur le montant. Leur ouverture a pourtant montré un peu de réticence. En plus, laccès aux places arrière est quelque peu étriqué. Mais cest toujours mieux que rien. Question coffre, on profite de 456 litres.

Place au bitume. Pour conduire ce sublime engin, il faut dabord shabituer à appuyer sur le bouton rouge à gauche après avoir tourné la clé à droite. Cest comme cela que lon fait démarrer le moteur Diesel de 140 chevaux sous le capot. En général, cest drôle de démarrer ainsi une voiture. Mais, à la longue cest plutôt agaçant de devoir utiliser les deux mains pour faire vivre cette auto. Et cest la même chose pour la S2000. Honda pourrait peut-être déplacer ce bouton ou penser à un système de démarrage sans clé.

Une fois les mains posées sur le volant, les pieds peuvent enfin titiller les pédales alu de la finition sport. On nira pas par quatre chemins : Honda démontre ici quil est un vrai motoriste. Le moteur gasoil 2.2 de 140 chevaux est tout simplement abracadabrantesque. Subtil uvre dart de lingénierie japonaise, ce bloc est à la fois souple, performant, silencieux et économe. Que demander de plus ? Honnêtement : rien. Hormis peut-être une puissance plus intéressante fiscalement. Avec la transmission manuelle à six rapports, le groupe motopropulseur permet à la Civic de se déplacer à 205 km/h et de réussir le Tempo 100 en 8,6 secondes.

Dès les premiers kilomètres, on a appris à sentir la route. Effectivement, lamortissement de la Honda est très ferme. Cest un euphémisme. On a dabord pensé à un réglage spécial sport, mais limportateur belge a bien indiqué que non. La seule différence éventuelle est liée aux jantes 17 pouces. Si cela donne un comportement remarquable pour la stabilité en virage, aidé par une bonne direction assistée, on le paie durement sur les routes en mauvais état. Et les pneumatiques moins typés des finitions Comfort et Executive devraient à peine compenser les aspérités de la route.

Avant dentrer dans le détail de cet essai dans les prochains épisodes, on termine ce premier opus de cette saga de science-fiction par un dernier coup dil sur lallure de la Civic. Honda a choisi ouvertement de proposer quelque chose de totalement différent. On nest pas déçu. Y compris dans le détail avec la double sortie déchappement triangulaire et la calandre tout en transparence.

À suivre

Sites constructeur : France Belgique

Photos : Honda

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