Une fois pris le temps de redécouvrir l’électronique de confort, et de s’accoutumer au système GPS-DVD couleur par ailleurs très efficace, il est temps de voir un peu comment se révèle cette R32 sur la route.
La première chose à remarquer, est que malgré son statut de voiture de sport dans la gamme, avec son chassis rabaissé de 20mm posé sur des grosses roues de 18 pouces, la voiture est confortable! Bien calé dans les baquets Recaro rembourrés, votre dos ne devrait pas se plaindre de prendre en partie l’absorption des irrégularités de la route.
Après avoir quitté l’encombré boulevard périphérique parisien, l’autoroute s’ouvre à moi, mais pas en grand… Cependant, cette Golf n’a pas grand chose à envier à d’autres berlines vouée à ce genre d’exercice, et la conduire sur ce genre de voie express n’est pas désagréable.
Puis, vint la première barrière de péage… L’occasion de voir ce que vaut un départ arrêté, en selectionnant la position « S » (pour Sport, qui induit passage plus rapide et plus tard de chaque vitesse) de la boite DSG.
N’éxagérons rien, en terme de sensations d’accélérations, il existe bien d’autres voitures dont l’effet de coup de botte au train est plus expressif. 0 à 100km/h en un peu plus de 6 secondes est tout de même un bon chiffre. L’exercice est très ludique avec cette R32, puisque la montée des rapports se fait via les boutons (car difficile de parler de palettes tellement elles sont petites) « + » et « – » situés derrière les branches horizontales du volant. Le bruit du moteur, ronflant et un peu plus métallique dans le haut, est vraiment une des particularités de l’auto. La troisième pas encore enclenchée, un coup d’oeil sur le tachymètre me rappelle que l’on dépasse déjà la barre « limite » des 130km/h.
Passons maintenant aux choses sérieuses, et de voyons comment l’auto se révèle sur les petites routes caractéristiques de Bourgogne.
La petite départementale D10 bien connue des essayeurs, reliant Plombières-lès-Dijon au mythique circuit de Dijon-Prenois apparait comme le terrain de jeu idéal! Epingles, virages et côtes ne résistent pas à cette Golf R32, et l’intervention de l’électronique, notamment l’ESP, n’a été que minime, malgré l’inondation de certaines courbes dues à la fonte des neiges. Petit bémol, les sélecteurs de vitesses fixes qui tournent avec le volant, obligent parfois à devoir se servir du pommeau, si on ne veut pas laisser l’électronique gérer le passage des rapports. Mais qu’importe, le plaisir est là. 4motion, ESP (déconnectable), Michelin Pilot Exalto, chassis surbaissé, voilà un package très intéressant. Encore une fois, que le bruit est enivrant! Plus on appuie, plus on en redemande, plus elle en redemande, et bizarrement, plus la frustration grandit, mais j’exagère, à part peut-être les difficiles, la belle arrive à nous tirer ce petit sourire en coin synonyme de plaisir… Impossible à prendre en défaut, elle vire à plat, freine fort, voire très fort si le besoin s’en ressent, et ce sans jamais se fatiguer. Pendant les relances en sortie d’épingle, force est de reconnaitre que les 1570kg se font sentir.
Bilan, cela peut être perçu comme un inconvénient ou un avantage, mais cette voiture est neutre. La direction est précise, et le sentiment de sécurité est grand. Difficile alors de la considérer comme une joueuse, mais pour le conducteur moyen non-pilote (que je suis), il faut avouer qu’elle correspond à ce que certains recherchent. Une voiture puissante, plutôt facile à maitriser lorsque l’on décide d’hausser le rythme.
Une fois arrivé à destination, la vue de la longue ligne droite du circuit côte-d’orien, qui fut le théatre de bras de fer légendaires, fait saliver, et je n’ai qu’une seule envie, m’en donner à coeur joie! Seulement voilà, la période est mal choisie, le verglas et la neige ayant recouvert la piste en certains endroits.
Tout de même, le cadre me paraissait très interessant pour de beaux clichés, et je remercie l’équipe du circuit de Dijon-Prenois de m’avoir autorisé à entrer dans l’enceinte.
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