Essai Golf GTI : la descendante (2/2)

Contact. Le 2.0 FSI de 210 chevaux s’ébroue sous le capot et laisse s’échapper une sonorité…plutôt banale en fait. Contrairement à une Abarth ou une Focus RS à la voix rauque même au repos, la Golf GTI ne laisse rien transparaître de ses capacités. Même chose dans les démarrages tranquilles des premiers kilomètres effectués en ville, où la voiture se fait discrète, silencieuse.

Ce qui frappe directement en revanche, c’est l’extrême facilité de prise en main de cette voiture. Car contrairement à d’autres compactes musclées, les pédales d’embrayage et d’accélérateur se laissent doser de la pointe des pieds, la direction, bien assistée, s’avère légère et précise et le moteur fait preuve d’une grande souplesse, puisque son couple maxi de 280Nm est atteint dès 1.700 tr/min. Bref, un bon début, surtout dans les embouteillages avant de reprendre le «ring» de la capitale belge.

Ce n’est qu’une fois que la route se dégage que le moteur commence à s’exprimer en dégageant un bruit rageur en accélération ponctué d’un petit sifflement du turbo au moment de passer les rapports. Un vrai régal pour les oreilles.

Et 210 chevaux, pour 1.318 kilos, mine de rien, ça pousse ! A peine monté sur l’autoroute, coup d’œil sur le compteur, et celui-ci titille déjà la barre des 150 km/h sans qu’on s’en rende compte. Il va donc falloir lever le pied et, surtout, garder le tachymètre à l’œil si on veut conserver son permis.

Il faut dire que la sensation de vitesse est gommée par les grandes qualités de cette Golf que sont l’amortissement, qui reste ferme mais confortable, et l’insonorisation, toujours au meilleur niveau du segment. Du coup, sur autoroute, la Golf GTI se laisse conduire «le coude à la portière», avec toujours une réserve de chevaux sous le capot qui répondent instantanément présents à la moindre sollicitation.

Une fois sur des routes plus sinueuses, la Golf est prête à dévoiler tout son potentiel. La direction s’avère très précise et permet de positionner la voiture idéalement à l’entame de chaque courbe. Le train arrière suivra, sans rechigner. L’auto semble véritablement vissée à la route et enchaîne les virages sans broncher et sans donner le moindre signe de faiblesse, bien aidé en cela par son système XDS. Associé à l’ESP, ce dispositif permet, un peu à la manière d’un différentiel autobloquant de limiter le phénomène de sous-virage et d’améliorer la motricité en agissant sur la roue avant à l’intérieur du virage lorsqu’une perte d’adhérence est détectée.

Mais même sans cela, en désactivant l’ESP, le Golf conserve son comportement exemplaire et il faut vraiment la pousser très loin dans ses retranchements pour parvenir à faire dévier le train avant ou, pire encore, le train arrière. Une efficacité hors-pair donc, mais qui n’offre en revanche que très peu de sensations, hormis la poussée ressentie à l’accélération.

Notons encore que Dame écologie a également frappé à la porte de la Golf GTI qui se dote désormais d’un indicateur de changement de rapport qui informant le conducteur du rapport àenclencher pour adopter une conduite optimale, économiquement et écologiquement parlant. Etrangement, celui-ci ne fonctionne qu’au moment de passer un rapport, mais pas lorsqu’il s’agit de rétrograder.

Conclusion

Bien motorisée, bien finie et bien habillée, cette Golf GTI jouit en plus d’un comportement routier exemplaire en dépit d’un tempérament affirmé. Les pères de familles sportifs auront donc l’esprit tranquille en transportant leur progéniture en toute sécurité tout en profitant de la sonorité plaisante du moteur, mais ceux qui aiment sentir «vivre» leur auto devront définitivement se tourner vers la concurrence…

Cette sixième génération hérite donc plus des gênes de la précédente que des caractères bien trempés de ses aïeules. Et c’est aussi pour ça qu’on l’aime !

Essai Golf GTI : l’icône (1/2)

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