Essai Ford Ranger 2.2 TDCi 150 ch (2/3) – A l’ancienne

Châssis, confort et comportement

Une charge utile de 1 135 kg, une charge tractable de 3 350 kg… Deux chiffres qui en disent long sur les capacités de ce Ranger, mais aussi sur les choix techniques qui en découlent. Pas question de sophistication. Ici, on trouve des ressorts à lames à l’arrière. Une solution qui a fait ses preuves en matière de robustesse, mais beaucoup moins en matière de confort. Résultat, à la moindre irrégularité de la chaussée, le Ranger semble d’humeur sautillante. Rien de dangereux tant que l’on reste dans les limites du raisonnable, puisque l’ESP n’hésite pas à remettre la « bête » dans le droit chemin si nécessaire. Reste que les passagers arrière apprécieront peu la combinaison avec la banquette qui semble rembourrée aux noyaux de cerise. A l’avant, c’est un peu mieux grâce à des sièges de qualité correcte. Le conducteur saluera même le bon accord trouvé entre la direction et le train avant. Attention toutefois si vous n’êtes pas habitué à ce genre de véhicule, le jeu du volant autour du point milieu est déconcertant. Avant de clore ce chapitre consacré au confort, il faut souligner le niveau sonore élevé en toutes circonstances. D’autant que le 2.2 rappellera quelques souvenirs aux amateurs de diesel « old school ». Au final, les longs trajets n’ont donc rien d’une sinécure au volant du Ranger.

Les amateurs de hors-bitume trouveront toutefois pas mal de qualités à cette conception bien éloignée de celle d’une routière. Ne comptez pas trop sur le Ranger pour évoluer en toute aisance en tout-terrain, son gabarit limite rapidement ses véléités. Mais sur des chemins en (très) mauvais état, ses suspensions à large débattement se montrent dans leur élément. Toutefois, en présence de boue, les pneumatiques d’origine avoueront rapidement leur impuissance.

Moteur et transmission

Economies d’échelle obligent, les constructeurs partagent au maximum les moteurs entre les différents modèles de leur gamme. Ce Ranger ne fait pas exception puisque le 2.2 TDCi dont nous disposions est déjà bien connu du Transit. Il développe ici 150 ch, une configuration inédite mais qui semble toutefois « légère » rapportée aux 2 065 kg à vide. De plus, afin de sans doute favoriser la fiabilité, le bloc ne délivre ici que 375 Nm (à 1 500 tr/mn) contre 385 Nm (de 1 600 à 2 300 tr/mn) dans l’utilitaire.

Sur la route, les performances se montrent pourtant suffisantes, du moins lorsque le Ranger est peu chargé. Au contraire, il n’apprécie guère la ville, à cause d’un premier rapport extrêmement court, d’abord calibré pour le tout-terrain. De même, sur autoroute, le moteur manque singulièrement d’allonge lorsqu’un raidillon se présente. Le couple largement disponible à bas régime permet toutefois de progresser sans changer en permanence de rapport. Un vrai plus tant la boîte de vitesses se montre désagréable -elle a tendance à accrocher et demande de bien décomposer ses mouvements- à l’usage. De même, il ne faut pas hésiter à débrayer franchement si l’on ne veut pas faire craquer la transmission.

Avec son poids de cétacé et son coefficient aérodynamique d’armoire normande, le Ranger fait, naturellement, preuve d’un solide appétit. Comptez entre 9 et 10 l/100 km en moyenne. Mais, en ville ou sur autoroute, il faudra davantage tabler sur 12 l/100 km. On est bien loin des chiffres annoncés par les SUV familiaux.

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