Le succès des Opel Mokka, Peugeot 2008 et Renault Captur énerve passablement les constructeurs qui ne proposent pas encore de SUV citadins. Parmi ceux-ci, on trouve Ford. La marque avait pourtant vaguement tenté de défricher le terrain, sans grand succès, avec la Fusion, sorte de break Fiesta surélevé. De cette auto, les ingénieurs de la filiale brésilienne avait extrapolé une première génération d’EcoSport. Aussi, au moment de remplacer ce dernier, on s’est dit du côté de Detroit qu’en faire profiter d’autres continents serait sans doute une bonne idée. Voici comment a débarqué en Europe un SUV dont l’idée a germé en Amérique du sud mais qui tombe de chaînes indiennes.
Présentation générale
Les baroudeurs n’ont plus la cote. Et même lorsqu’ils sont capables de prouesses en hors-bitume, ils préfèrent désormais arborer des airs de breaks surélevés. Et bien, chez Ford, on a décidé d’aller à contre-courant et d’offrir à l’EcoSport un look de « vrai » 4×4. Un comble sachant qu’il ne propose pas, en Europe, de version à transmission intégrale. Est-ce ce positionnement à contre-courant qui fait que les objectifs de Ford France (environ 4 000 exemplaires en année pleine) semblent dérisoires face aux volumes de ses concurrents tricolores (sans doute plus de 30 000 immatriculations chacun cette année) et de l’Opel Mokka (qui devrait finir 2014 aux alentours de 15 000 ventes) ? Officiellement, non. L’unique problème étant, en fait, la capacité de production de l’usine indienne de la marque. Et si le succès était au rendez-vous, Ford ne s’interdit pas d’ouvrir une ligne de production supplémentaire sur le vieux continent.
En France, l’EcoSport est disponible avec les incontournables 1.0 EcoBoost 125 ch et 1.5 TDCi 90 ch, mais également avec un inédit 1.5 essence de 110 ch, forcément couplé à la boîte PowerShift. Certains de nos voisins profitent pourtant également de la variante à boîte manuelle de ce dernier. La gamme est donc particulièrement réduite puisqu’un seul niveau d’équipement, baptisé Titanium, est disponible en France.
Style extérieur
Avec L’EcoSport, Ford tente un pari risqué, celui que nombre d’acheteurs potentiels de petits SUV ne se retrouvent pas dans les modèles déjà disponibles dont les rondeurs sont rarement évocatrices de « vrais » 4×4. Pour les séduire, la marque à l’ovale bleu met le paquet. Large prise d’air sur le bouclier avant abondamment habillée de chrome, lignes générales tracées à coups de règles, parties inférieures des boucliers et bas de caisse en plastique brut, pseudo-sabot de protection teinté alu à l’avant et roue de secours prenant place sur la porte de coffre. Cette dernière configuration impose, on s’en doute, une ouverture latérale. Un dispositif « à l’ancienne » que ne regrettaient pas les citadins. Chacun sera libre d’apprécier, ou pas, ce parti pris esthétique mais, au moins, il sera impossible de confondre l’EcoSport avec l’un de ses rivaux. Il est même permis de lui trouver des airs de 4×4 américain en réduction.
Style intérieur
Bien qu’il dispose d’une planche de bord qui lui soit propre, l’EcoSport s’est fortement inspiré de sa petite soeur, la Fiesta, pour son habitacle. On retrouve donc des lignes acérées. Seules les commandes de climatisation se distinguent avec leurs trois cercles. Au dessus, on retrouve le système multimédia SYNC qui, comme à chaque fois, fourmille de boutons. L’ergonomie n’est donc toujours pas une priorité sur les petites Ford. Autre grief, l’écran de ce système est toujours très petit. Mais ici, cela ne pénalisera pas la lecture des indications du GPS, puisque cet équipement n’est pas disponible sur l’EcoSport. Notre modèle d’essai, un véhicule de pré-série, souffrait également de matériaux de qualité moyenne et d’assemblages par endroits perfectibles. Ces défauts sont-ils un signe supplémentaire indiquant que l’EcoSPort n’a pas été développé en priorité pour l’exigeant marché européen ?
Equipement
Cette politique de la finition unique, à défaut d’offrir le choix, permet de ne pas faire l’impasse sur des équipements primordiaux. Ainsi, l’EcoSport embarque d’office les jantes alliage 16 pouces, les barres de toit, le radar de recul, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, les feux de jour à LED, le Ford Sync, l’air conditionné automatique, l’ouverture/démarrage mains libres et sept airbags (dont un pour les genoux du conducteur). Du coup, la liste des options se réduit à sa plus simple expression : peinture métallisée, sellerie cuir et jantes alliage 17″. Contrairement à ce que pourrait laisser croire son design, l’EcoSport n’est donc pas un véhicule rustique. En matière de connectivité, il est même parmi les modèles les plus évolués de sa catégorie avec son dispositif Applink qui permet de contrôler, à la voix, certaines des applications de votre smartphone.
Principaux équipements et options | |
Ford EcoSport 1,0 EcoBoost 125 ch | Titanium |
Jantes alliage 16″ | S |
Jantes alliage 17″ | 200 € |
Roue de secours avec cache-roue | S |
Barres de toit | S |
Rétroviseur intérieur électrochromatique | S |
Radar de recul | S |
Allumage automatique des phares et des essuie-glaces | S |
Feux de jour à led | S |
Volant cuir | S |
Audio Pack 2 (1) | S |
Climatisation automatique | S |
Chauffage auxiliaire | S |
Ouverture/démarrage mains libres KeyFree | S |
4 vitres électriques | S |
Sellerie cuir | 1,050 € |
Siège conducteur avec réglage lombaire | S |
7 airbags | S |
Contrôle de pression des pneus | S |
Peinture métallisée (sauf Smoke) | 500 € |
Peinture métallisée Smoke | 600 € |
Alarme périmétrique | S |
(1) Radio CD/MP3, prise AUX et USB, commandes au volant, et Ford Sync avec Applink, Bluetooth et commandes vocales |
Modularité/habitabilité
Malgré une longueur conséquente (4,27 m), contrepartie de sa roue de secours « en sac à dos », l’EcoSport ne se révèle pas être plus familial que ses rivaux. Il est toutefois capable de transporter quatre adultes dans des conditions tout à fait acceptables. La garde au toit aux places arrière est même à porter au chapitre de ses qualités. Le coffre, lui, profite d’un volume plutôt généreux (333l) qu’il est possible de moduler en inclinant plus (310l) ou moins (375l) le dossier de banquette. En le rabattant totalement, on dépasse même les 1200 litres de volume de chargement. Malheureusement, le plancher ainsi obtenu n’est pas parfaitement plat, l’assise restant fixe. Ici, donc, point de banquette coulissante ou de dossier de siège passager avant rabattable. L’EcoSport se concentre sur les solutions éprouvées et qui suffiront à satisfaire la majorité des utilisateurs.
Crédit photos : Cédric Morançais / le blog auto
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