En marge du Smart Day, c’est sous le soleil basque, que nous avons réalisé le premier de nos deux essais roadsters de l’été. Le temps fut idéal, voire un peu trop chaud pour apprécier ce petit Smart roadster.
Même si les décisions radicales prises dans les hautes sphères de la marque n’arrêtent pas de tomber, avec à la clé une gamme quasiment décimée, Smart n’en finit pas de communiquer pour tenter d’écumer les stocks. Le Smart Roadster, qui n’est donc plus produit, avait pourtant des qualités à revendre, qui auraient du l’emmener sur la voie du succès.
Esthétiquement, il étonne, fait tourner les têtes, avec ses formes rondouillardes et sa face avant de batracien. Cette version « sixty » arbore deux bandes blanches type Viper… On aime ou on n’aime pas, mais ce petit roadster Smart joue la carte de l’originalité.
Assis au ras du bitume, on a cette douce impression de faire corps avec l’auto qui vous fait bien ressentir la qualité des routes empruntées. Capote rangée, la ballade est agréable, avec cette douce brise rafraichissant le scalp surchauffé par le soleil. Le petit 3 cylindres turbocompressé de 82ch, lourd de 60 kg, donne de la voix, avec un petit effet poussif bien sympathique.
Si le Smart Roadster n’est pas un foudre de guerre au niveau des accélérations (0 à 100km/h en 10.9s), son chassis réglé un peu dur, ses roues au quatre coins avec un centre de gravité assez bas en font une machine à sensations! La boite de vitesses auto à mode manuel n’est pas des plus rapide, mais le temps de passage des rapports surtout en séquentiel n’est pas si lent. Comme chez beaucoup de constructeurs, on regrettera de devoir pousser le levier pour monter les vitesses, et tirer pour les descendre, ce qui n’est pas naturel à mon sens. Mais qu’importe, se conduisant comme un petit Kart, le plaisir est bel et bien là, les virages s’enchainent, le petit bruit du 3 cylindres incitant à toujours hausser le rythme. Il faut dire qu’avec 82ch pour 790kg, la fiche technique laissait augurer quelque chose d’intéressant. On peut regretter un peu plus de puissance, mais avec un alourdissement problablement nécessaire pour lui faire cracher plus de KW, peut-être que le comportement s’en trouverait changé. (A comparer avec un modèle Brabus)
L’intérieur est plutôt spartiate, faisant la part belle aux plastiques de mauvaise qualité, très exposés aux griffures en tout genre. Des petites touches de tissus viennent adoucir le haut de la planche de bord et les contre-portes, mais si vous cherchiez un intérieur chic, vous serez déçu. Les sièges au dessin original permettent un bon maintien, dans cette auto à l’habitacle exigu. Je passe le chapitre des rangements, puisqu’il n’y a pas vraiment grand chose à dire, tellement ils sont peu nombreux. Les petits coffres à l’avant et à l’arrière permettront de loger peut-être des petites affaires, mais pour une virée en WE à deux, l’imposante valise proposée en option est indispensable.
Cette ultime version « sixty » est disponible à 16 500 euros, ce qui n’est pas si chère pour une petite propulsion à sensations.
A suivre, l’essai du roadster Mercedes SL 500 restylé.
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