Electrique, visiblement
Esthétiquement, le e-NV200 Evalia reprend les mêmes lignes que le fourgon. La face avant simplifiée est là, mais ici le bouclier est peint ton carrosserie ce qui massifie un peu cette face avant. Coté tons de carrosserie justement seuls le blanc et le bleu métallisé électrique sont disponibles. Cela passe plutôt bien sur ce véhicule, surtout avec le pack style qui comprend les jantes alliage mais aussi les vitres teintées.
Les rétroviseurs extérieurs sont spécifiques et revêtent eux aussi la couleur de la carrosserie sur leur coque. Pour le reste, la silhouette est tout de même celle d’un fourgon et s’il n’est pas vilain, ce n’est pas du coté du look extérieur qu’il faut chercher l’élément différenciant du e-NV200 Evalia.
A l’intérieur, on retrouve la planche de bord du NV200 avec les spécificités de l’électrique. Les compteurs sont remplacés par un affichage numérique plutôt sophistiqué et des touches métal sont ajoutées. Plus cossu que la version fourgon, l’intérieur reste tout de même assez brut. Les plastiques ne sont pas très flatteurs et là encore le manque de rangements se fait sentir.
Un équipement complet au prix fort
Les sièges sont là aussi confortables et seule la position du volant pas assez verticale est désagréable à la longue. En revanche, côté équipement, le e-NV200 Evalia fait la totale. Disponible en une seule version, Connect, il propose la climatisation automatique (attention ce n’est pas une pompe à chaleur comme sur la Leaf), les vitres et rétroviseurs électriques, le régulateur/limiteur de vitesse, les sièges chauffants, l’allumage automatique des feux ou des essuie-glaces, ainsi que le système de navigation spécifique Carwings. Ce dernier indique les points de charge à proximité pour permettre les voyages au (presque) long cours.
Cet équipement pléthorique se paye au prix fort puisque l’e-NV200 Evalia est affiché à 24 570 euros TTC, bonus déduit, avec location de la batterie (Flex) ou 30 470 € TTC avec achat complet. La location de batterie commence à 88 euros TTC pour 10 000 km/an et un abonnement de 3 ans ou plus. Cela représente 10,56 euros pour 100 km. Côté entretien, il y en a évidemment moins que pour un thermique classique mais le calcul brut du prix de reviens du km repoussera certains.
Pour comparaison, une Nissan Leaf en version Tekna (toute équipée+sellerie cuir) est à partir de 23 390 euros TTC bonus déduit avec la location de la batterie (système Flex).
Si à l’avant on est plutôt bien installé, en revanche à l’arrière tout n’est pas rose. L’assise de la banquette est relativement ferme mais ce sont surtout les charnières proéminentes qui gêneront certains gabarits. Cette banquette se rabat 2/3-1/3 et on peut carrément basculer l’assise pour dégager un coffre plus important. Les passagers arrière ne doivent de plus pas être claustrophobes vu les « meurtrières » qui servent de fenêtres (comme souvent sur les fourgons).
Si de l’extérieur les surfaces vitrées arrières paraissent importantes, de l’intérieur, seul un petit morceau s’entrouvre. Au rang des petits détails embêtants, les tablettes disposées sur les dossiers ne résisteront pas cinq minutes à des garnements.
Ses points forts : coffre géant et motorisation électrique
L’un des points forts de ce e-NV200 Evalia est son coffre. 2 100 litres de volume de chargement ! De quoi embarquer de volumineux bagages, qui pourront être lourds également (charge utile à 681 kg). Plancher plat très bas et sans « marche » pour le seuil de chargement, ce coffre est véritablement un plus.
Autre plus, évidemment, la motorisation électrique qui permet de rouler différent dans ce e-NV200 Evalia. Même moteur que le fourgon e-NV200, l’Evalia développe 109 ch et 254 Nm de couple. Le poids est ici de 1539 à vide et la motorisation est suffisante pour le milieu urbain et péri-urbain. La vitesse maximale de 123 km/h et surtout la consommation quand on frise cette vitesse rend déraisonnable les trajets sur autoroute. En revanche, pas de souci pour aller sur une voie rapide.
L’autonomie homologuée est de 170 km (NEDC) mais il est difficile de les atteindre. Les 140 km sont facilement atteignables et ils permettent donc d’envisager tous les trajets quotidiens.
Concrètement, ce e-NV200 Evalia ne s’adresse pas (trop) aux particuliers. D’ailleurs Nissan ne les vise pas directement mais cible plutôt le transport de personnes. Dérivé dans des versions taxi, notamment à Barcelone où il est assemblé, le e-NV200 Evalia ferait un très bon taxi parisien (homologation en cours). Différents hôtels ou organismes réalisant beaucoup de navettes pourraient également être intéressés par le coté « écologique » de ce transport.
Toutefois, pour ces derniers, il faudra envisager sérieusement une sellerie cuir spécifique et pourquoi pas des banquettes en vis-à-vis pour espérer contrer les Mercedes Classe V par exemple. Pour le retour de Nissan en LMP1 au Mans, ce e-NV200 serait une parfaite navette dans les allées.
Les cellules Lithium ion sont fabriquées en Angleterre dans la même usine que la Leaf puis sont envoyées en Espagne à Barcelone où elles sont assemblées dans le e-NV200. Avec très bientôt des taxis jaune et noir zéro émission, Barcelone se convertit à l’électrique et fait sien l’ancien adage catalan « Brindemos por nuestras mujeres, nuestros caballos, y los que los montan ». En résumé, même si le e-NV200 Evalia n’a pas énormément de chevaux, cela n’en reste pas moins un bon véhicule dans certains usages.
<<< LIRE LE DEBUT
e-NV200, l’électrutilitaire A l’extérieur Vie à bord Le silence de l’électrique |
LIRE LA SUITE >>>
Un fourgon convaincant Fiche technique du e-NV200 Fiche technique du e-NV200 Evalia |
Illustration : T. Emme / Le Blog Auto