Du soleil d’Espagne au froid de Laponie
La neige s’apprête à disparaître pour de bon en Laponie. On a profité des derniers jours de blanc pour s’amuser au volant du Formentor dans sa version la plus véloce de 390 chevaux. Nous l’avions déjà essayé il y a quelques mois sous le soleil d’Espagne. Néanmoins avec sa puissance, on s’imagine déjà en train de crapahuter sur les routes rendues glissantes par l’hiver local. Tout d’abord, Cupra n’a pas eu besoin de sacrifier le look de sa bête.
Le constructeur a trouvé des gommes cloutées qui s’adaptent sur les jantes au look d’enfer de 20 pouces. Ces pneus s’avèrent indispensables pour pouvoir rouler sur les axes enneigés et verglacées de ce coin de Laponie en hiver. Les sportives sont plutôt rares dans cette région, surtout à cette saison. Du coup, notre frais Formentor dénote dans ce paysage et attire nettement les regards.
Des pneus cloutés qui font la différence
Les assistances à la conduite nous gardent aisément dans le droit chemin. Pas de mauvaises surprises à attendre, la voiture se comporte plutôt bien dans ces conditions. Le grip extraordinaire apporté par les pneumatiques joue évidemment beaucoup dans la facilité de conduite ressentie. La motricité sans faille offerte notamment par l’aide de la transmission intégrale intelligente, donne une confiance qui met très à l’aise.
Nous n’avons peur de rien au volant de ce Formentor sur les routes pourtant devenues hostiles avec la couche de glace. La voiture ne se laisse pas entrainer par son poids dans les virages, comme on peut le craindre parfois. On s’imagine même peut-être un peu plus alerte sur une route mouillée, que sur ces départementales où l’on arrive à peine à marcher. On a envie de voyager au volant de ce SUV survitaminé, et d’explorer cette très belle région, aux paysages magiques.
Quel moteur!
Mais rendez-vous était pris sur le circuit Driving de Rovaniemi. Pour bien prendre conscience de ce à quoi nous avons affaire, jetons un œil à notre fiche technique. Sous la capot, un moteur 5 cylindres 2.5 en provenance des cousins d’Audi. Ce bloc presque légendaire développe ici une poignée de chevaux de moins qu’à Ingolstadt. Il y a tout de même une hiérarchie à respecter. Avec ce gros couple de 480 Nm et cette confortable cavalerie, on se laisse un peu envahir par le stress sur ce tracé qui ne laisse aucune chance en cas de sortie.
Le circuit lui-même s’avère être une difficulté. Il est bien compliqué dans cet océan de blanc, de distinguer les limites de la piste. Le sens du virage saute parfois au visage, c’est pourquoi il paraît indispensable de reconnaître les deux ateliers qui nous attendent, à une vitesse d’abord modérée. Notre instructeur, nous demande si l’on a bien en tête les courbes… on lui répond poliment que oui. On se remet en tête les modes que nous allons utiliser, dont les trois qui nous intéressent, Sport, Cupra et Drift.
Un super mode Drift
On enclenche directement le dernier sur un tracé court, plus ou moins en forme d’haricot. On teste le patinage, le degré d’adhérence assez faible, qui nous ferait rentrer à la maison, même avec 50 chevaux. Avec le programme le plus dynamique, on se relance certes avec aisance, mais il n’apparaît pas facile de faire pivoter l’arrière. Inexorablement, on se trouve embarqué vers l’extérieur, beaucoup trop près des murs de neige. La meilleure chose à faire reste de lever le pied, pour garder un semblant de contrôle.
Il fallait ça pour mesurer ce qu’apporte le mode Drift. Le couple destiné au pont arrière, 50% en l’occurrence, se distribue aussi entre les deux roues, gauche et droite. Ici, pour pouvoir jouer les pilotes du dimanche, la roue extérieure à la courbe récupère tout le couple. Il suffit de s’insérer dans le virage, d’accélérer fortement et la magie opère. Cela s’avère beaucoup plus progressif que sur le sec où les sensations sont beaucoup plus violentes.
Très méchant malus…
Fort de cet enseignement, on s’engage sur le grand circuit. En prenant beaucoup plus de vitesse, le stress monte d’un cran, surtout qu’à chaque tour, on a le mauvais sentiment de courir sur un autre tracé. Ce sont les freins Akebono aux disques de 375 mm que nous mettons alors surtout à l’épreuve. Étrangement, on peut manquer de progressivité sur la pédale, l’ABS et le grip des pneus cloutés nous a sauvés chaque fois qu’on en avait besoin…
Sur la neige et le verglas, ce Cupra Formentor VZ5 se montre assez à l’aise. Il faut bien sur se montrer vigilant, mais son comportement à quelque chose de très rassurant. Mais la marque espagnole a surtout laisser de la place à l’amusement, qui s’exacerbe ici. Bon… Il faut débourser 60 000 €. Le malus est maximum, mais la gentille réglementation le limite tout de même à la moitié de la valeur de la voiture. Avec la carte grise, il faut débourser ainsi plus de 90 000 €. A ce prix-là, vous posséderez une voiture en édition limitée, puisque seulement 7 000 seront produits.
+ | ON AIME |
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– | ON AIME MOINS |
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Cupra Formentor VZ5 | |
Prix (à partir de) | 59 990 € |
Prix du modèle essayé | 59 990 € |
Bonus / Malus | + 29 995 € |
Moteur | |
Type et implantation | 5 cylindres en ligne – Injection directe turbo essence |
Cylindrée (cm3) | 2 480 |
Puissance (ch/kW) | 390 / 287 |
Couple (Nm) | 480 |
Transmission | |
Roues motrices | intégrale |
Boîte de vitesses | auto à 7 rapports |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 225/35 R20 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
0 à 100 km/h (s) | 4,2 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 8,2 à 9,0 |
CO2 (g/km) | 186 à 203 |
Dimensions | |
Longueur (m) | 4 450 |
Largeur (mm) | 1 839 |
Hauteur (mm) | 1 511 |
Empattement (mm) | 2 680 |
Volume de coffre (l) | 420 |
Poids avec conducteur (kg) | 1 644 |
Je vous invite a relire votre titre, la Cupra « Forment »? ^^
Son seul défaut est le malus ???