Essai Cupra Formentor de 310 chevaux

Identique au concept-car

Cupra ne se cache pas, leurs voitures jouent la carte du sport. Certaines modestes motorisations du catalogue s’accordent moins avec cela, mais esthétiquement peu de doutes. Ces lignes tendues, son pavillon abaissé donnent le ton. Le Formentor ne manque pas d’agressivité. Le logo trône fièrement au milieu de la calandre.

Ce SUV n’apprécie que l’asphalte au menu. Malgré sa garde au sol, on ne l’imagine pas une seule seconde sur un chemin. L’arrière ne trahit pas son caractère, à l’image de son bouclier intégrant deux doubles sorties d’échappement rondes. Dans la nuit, on le reconnaîtra au premier coup d’œil, avec ce long bandeau rouge illuminé allant d’une aile à l’autre. Question look, le pari semble gagné.

Habitacle moderne

À bord, logiquement l’environnement nous rapproche de celui d’une Leon. Néanmoins Cupra y apporte ses touches lui conférant sa propre personnalité. Cela se traduit par le badge bien entendu, mais aussi par les surpiqures et encadrements de couleur cuivre. Cet intérieur transpire la modernité, à l’instar de cette très large dalle tactile personnalisable à l’envie, même un peu trop. Les compteurs sont évidemment digitaux.

Une touche accrochée à une branche du volant permet d’accéder immédiatement aux réglages les plus radicaux. Avec si peu de boutons physiques, il faut un moment d’adaptation pour maitriser toutes les commandes. La place surprend sur la banquette derrière les sièges baquets, compte tenu du design de la voiture. Quant au coffre de 420 litres, il suffit pour la plupart des situations, sans être géant.

La touche Cupra qui fait la différence

Sous notre capot officie un 4 cylindres suralimenté sans hybridation de 310 chevaux. À l’usage, on a la sensation d’en avoir un peu plus, compte tenu de l’énergie qu’il délivre. Notre Formentor décolle aisément depuis l’arrêt, alors que les reprises s’apparentent à de simples formalités. Et pourtant, on n’a même pas choisi un programme Sport, parmi les 5 disponibles. L’ensemble moteur/boite sait être docile et discret quand il s’agit d’aligner les bornes en paix.

Puis, en un instant, on peut le réveiller, juste en poussant le bouton frappé du logo Cupra. La sonorité change immédiatement, notamment grâce aux enceintes. Cependant, l’échappement n’apparaît pas factice, on l’entend crépiter lors des passages de rapports, surtout lors des rétrogradages. La boite se montre réactive, et répond plutôt bien aux sollicitations en mode manuel qu’on privilégie surtout pour s’amuser avec le son.

Un comportement efficace

La plateforme MQB Evo adaptée aux cotes du Formentor ne déçoit pas. Le comportement rigoureux, bien aidé par une direction précise, rend cette Cupra facile à mener. Cela rassurera la plupart des conducteurs, l’arrière enroule sans jamais se dérober. Ajoutez à cela une transmission intégrale bien calibrée, et on a une motricité difficile à prendre en défaut.

Justement, cet arsenal électronique et ces réglages ne laissent pas de place au fun. En mode Cupra la suspension pilotée se raffermit, la direction gagne en consistance pour une efficacité redoutable. Les freins Brembo à 4 pistons à l’avant accompagnent le mouvement. Le Formentor montre principalement deux visages, un pour la route, et l’autre pour l’agrément de conduite quand on le cravache. Il en manque juste un dernier, qui nous offrirait un peu plus de liberté quand on cherche à jouer avec les sensations, et moins avec la vitesse.

Dès 33 050 €

Le Cupra Formentor frappe fort d’entrée de jeu. Ce porte-drapeau de cette nouvelle marque coche la plupart des bonnes cases, en misant sur la polyvalence. Au premier coup d’accélérateur, on sent tout de suite que l’on va jouer dans une division supérieure. Cela fonctionne avec cette version de 310 chevaux, mais il faudra voir si ce charme demeure sur des puissances plus modestes. Hors malus, comptez 52 290 € pour notre modèle (44 670 € hors options).

+ ON AIME
  •  Look
  • Aménagement intérieur
  • Agrément de conduite
ON AIME MOINS
  •  Trop efficace?
  • Malus de cette version…
  • Ergonomie du tout tactile

Cupra Formentor
Prix (à partir de) 33 050 €
Prix du modèle essayé 52 290 €
Bonus / Malus maxi + 21 171 €
Moteur
Type et implantation 4 cylindres en ligne – Injection directe turbo essence
Cylindrée (cm3) 1 984
Puissance (ch/kW) 310 / 228
Couple (Nm)  400
Transmission
Roues motrices  intégrale
Boîte de vitesses  auto
Châssis
Freins  à disques
Jantes et pneus  245/40 R19
Performances
Vitesse maximale (km/h) 250
0 à 100 km/h (s) 4,9
Consommation
Cycle mixte (l/100 km)  8,2 à 9,0
CO2 (g/km) 186 à 203
Dimensions
Longueur (m) 4,45
Largeur (m) 1,83
Hauteur (m)  1,51
Empattement (m)  2,86
Volume de coffre (l)  420
Poids (kg)  1 644

(29 commentaires)

  1. 21000€ de malus, 50% du prix de la voiture… ou comment détruire le travail acharné d’ingénieurs passionnés, juste par une petite ligne dans le journal officiel. Triste transition énergétique.

  2. Une chose intéressante sur cette voiture (sauf erreur), les signaux LED d’angle mort sur les portes avant.

    Le reste aussi bon soit-il m’interesse beaucoup moins par le simple fait de la marque et de son contenu affectif :

    Cupra n’est rien d’autre à l’heure actuel que Seat avec un tatouage ethnique sur la nuque ou le bas du dos (comme c’est original : se singulariser comme tout le monde…bref),
    La ligne de cette Fromentor (+_) n’est pas vilaine mais reste sans âme à mon goût.

    Outre l’aspect malus, je ne crois toujours pas sur cette base à la pérennité de Cupra. Ils auraient réalisé une voiture qui s’écarte fondamentalement du style Seat, alors peut-être…ici, non.

    (Aussi performante que soit la voiture hein !)

    1. Oui en effet, c’est juste une réinterprétation des Seat, difficile de faire croire à de l’original et nouveau. Niveau performance ça à l’air vraiment bien, mais au moment de l’achat, pourquoi choisir un blason Cupra quand une Audi avec la même mécanique est pratiquement au même prix?
      Si c’est pour l’espace à bord, le client moyen du SUV qui aime le style « Sport », mais s’interesse d’abord au pratique et économique. s’il y a des versions diesels, il s’en vendra peut être, mais alors la griffe Cupra n’aura pas d’intérêt.

    2. je l’attendais celle là…
      non pas le même schéma au sens strict, oui, une marque dérivée, mais la DS3CB n’a pas vraiement son pendant chez Citroen, tandis que la Ds4 ne correspond pas à la C4 mais à la 308III, la DS7CB entre 3008 et 5008 mais pas C5…
      Là on a une léon vitaminée, en attendant du plus perso ?

  3. En France peut-être, en Suisse déjà les T-Roc R se vendent à la pelle, les RSQ3 parreil et cette Cupra devrait aussi bien marcher.

  4. Je ne comprends pas l’intérêt de créer une sous marque dans le giron d’un grand constructeur, pourquoi faire une niche sportive dans la niche SEAT voiture popu ?(ça fait un peu chien chien ça ?)

  5. env. 49 % de malus (hors options) cela fait vraiment mal.
    Si l’on taxerait qu’avec la taxe carbone, on pourrait éviter ces conneries de malus et je ne pense pas qu’il soit vraiment polluant par rapport aux vieux tromblons mazoutés en circulation.

  6. Lancer une marque purement vroom vroom en cette période ?Est ce une réelle bonne idée ?
    On sait les Seat efficaces et bien pensées sans être onéreuses mais là le malus signifie parfaitement l’inadéquation de l’engin et du monde qui l’entoure…
    On ne parle pas non plus du coté too much de ces plaquages cuivrés (Ok Cupra…) qui font console de jeu un tantinet tunée…
    Pour le reste que reste t’il à Audi ?

  7. Si c’est pour se taper une boîte auto, alors ils auraient pu développer une version hybride. Une BMW 330e ou même une S60 T8 de 400 cv ne payent aucun malus.

    Oui, ce sont des voitures plus chères. Mais elles démontrent qu’on peut faire puissant sans faire exploser le compteur à CO2.

    Encore que, la 330e débute au prix de cette Seat.

    1. Permettez-moi, mais je partage qu’a moitié votre remarque quant à la dépense énergétique d’un véhicule électrique… De plus, bien souvent les véhicules puissants font proportionnellement moins de kilomètres. Ce n’est que mon point de vue et n’engage que moi…

  8. Voiture du passé. On peut faire aussi bien en polluant beaucoup moins.
    Curieuse stratégie de VW, qui veut avoir un modèle dans chaque niche de marché.

  9.  » 4 cylindres en ligne – injection directe  »

    ??

    Ce n’est pas le moteur bi-injection ? Ils n’ont pas droit chez cupra ?

  10. « Ce SUV n’apprécie que l’asphalte au menu. Malgré sa garde au sol, on ne l’imagine pas une seule seconde sur un chemin »
    Mais alors quel est l’intérêt du format SUV s’il n’est destiné qu’au bitume ?
    Pourquoi ne pas avoir uniquement une berline avec une garde au sol « normale ». quitte à surélever l’intérieur pour avoir un aspect SUV.
    est ce que ça n’améliorerait pas le SCX et donc la consommation et le CO2 et le malus ?

    1. C’est tendance d’avoir des grosses voitures qui prennent de la place et bine haute pour se sentir au dessus du bas peuple.

      1. Si vraiment tu veux être pragmatique, tu pourrais aussi souligner que 300 CV n’est pas si utile ? Mais c’est tendance de critiquer les SUV 🙂

          1. Ah ? Pour aller au Super U ou pour aller chercher les gosses à l’école ?

  11. Invendable en France , ils ont eu le courage de faire une présentation chez nous, juste histoire d’en parler , quoi …

  12. Pas mal suv awd leger et puissant et dun prix imbattable

    Sa promet !

    Merci cupra le rebel esoagnol….continu sur cette lancée !

    La prochaine sa sera v8 biturbo awd on a confiance !

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