Essai Cupra Ateca restylé : changement de calandre

Après moins de deux ans de carrière, le premier modèle de la marque Cupra passe déjà par la case restylage. Celui qu’il ne faut surtout pas appeler « Seat » reçoit en effet une face avant modifiée pour s’accorder à la nouvelle identité de la marque, portée par les récentes Leon et Formentor. Le voilà donc doté d’une calandre différente et de boucliers avant plus agressifs, surtout avec les jantes et la combinaison de couleurs de certains exemplaires disponibles pendant notre essai (le gris-bronze, il faut oser).

Les changements ne sautent pas aux yeux à l’intérieur, avec seulement quelques détails qui diffèrent par rapport à la précédente mouture du SUV sportif : on remarque juste les deux boutons (démarrage et réglages dynamiques) ajoutés au volant, qui rappellent ceux d’une Audi R8 ou d’un TT-RS. Mis à part un tableau de bord numérique de taille plus généreuse et de nouveaux équipements de série ou en option (activation Apple Carplay & Android Auto sans fil, conduite semi-autonome, assistant à reconnaissance vocale, prises USB-C…), rien d’autre ne bouge à bord de la nouvelle mouture.

Et sous le capot ? Pas mieux : l’engin conserve le 4 cylindres turbo de 2,0 litres commun à toutes les sportives compactes du groupe Volkswagen (hors Audi RS 3 et TT-RS). Comme sur la dernière Cupra Leon, le T-Roc R ou l’Audi SQ2, il revendique 300 ch pour 400 Nm de couple. Accouplé à une transmission Haldex à quatre roues motrices et une boîte automatique à 7 rapports DSG, il ne progresse qu’au registre du 0 à 100 km/h. Grâce à une meilleure programmation du launch control, l’exercice s’exécute en 4,9 secondes contre 5,3 précédemment.

RAS

Autant le préciser tout de suite : volant en main, on fait difficilement la différence avec l’ancienne mouture. Notre exemplaire disposait du nouvel échappement Akrapovic optionnel, mais j’aurais bien du mal à vous dire s’il chante mieux que la monte de série (la sonorité reste relativement discrète dans l’absolu). Cette absence de gros changements ne constitue cependant pas un vrai problème : l’Ateca Cupra développait déjà des performances étonnantes sur le plan dynamique avant son repoudrage.

On retrouve ainsi une mécanique hargneuse et un comportement très facile à lire, neutre, sous-vireur à la limite mais doté d’un train arrière réactif à l’inscription et au lever de pied. Dès qu’on le violente, l’Ateca démontre une efficacité remarquable et une tenue de caisse excellente malgré le roulis. Sur les routes parfois glissantes de notre théâtre d’essai espagnol, les sensations remontées permettent réellement de s’amuser gentiment malgré la boite DSG toujours trop peu permissive en mode manuel.

Les freins semblent également tenir le choc d’une montée d’attaque sur route fermée mais attention, nos modèles d’essai disposaient des gros disques Brembo optionnels. L’Ateca brille aussi par son confort d’amortissement, digne d’un SUV compact classique malgré la suspension raffermie. Côté consommation, comptez sur un peu plus de 10 litres aux 100 km en conduite normale.

Mieux qu’un Audi SQ2 mais…

Le Cupra Ateca restylée se négocie à partir de 44 900€. Plus abordable que ses deux cousins le Volkswagen Tiguan R (55 875€) et l’Audi SQ2 (55 140€), il se montre beaucoup plus habitable que ce derniers tout en conservant le même niveau niveau de performances (à un dixième près sur le 0 à 100 km/h). Dans un genre aussi spacieux, le Peugeot 3008 Hybrid 300 de 300 chevaux reste nettement moins sportif et performant en plus de coûter plus cher (53 800€), même si le malus de 16 810€ de l’Espagnol rend le Français moins hors de prix au final.

Alors, oui, l’Ateca Cupra s’impose toujours comme un engin redoutable dans le genre familial compact sportif. Mais, au Blog Auto, nous ne saurions que trop vous conseiller de lorgner plutôt du côté de la nouvelle Cupra Leon. Disponible en version break (Sportstourer), cette dernière promet de meilleures performances, une consommation légèrement moins importante, un malus moins rédhibitoire, un prix plus abordable et un habitacle quasiment aussi généreux. Etes-vous vraiment sûr de vouloir absolument un SUV ?

(19 commentaires)

  1. Cupra doit être très riche pour re-styler sur des détails un véhicule tout neuf.
    Ça me fait plus penser aux évolutions des années modèles d’antan..
    la version 80 avait des chromes là où la 81 recevait la peinture…
    bref SGI…
    (sans grand intérêt).
    Sinon faudra quand même expliquer aux clients potentiels comment se faire fourguer une VW identique 5000€ plus chère voir 10000 chez Audi (en ajoutant les options pour la mise à niveau).
    On va me dire : oui mais la valeur résiduelle..

    1. Eh oui Zeboss, la valeur résiduelle… Celle qui détermine les montants de la LOA, choisie par la quasi totalité des acheteurs de ce type de véhicule.
      Et pour Audi on est à un autre niveau pour la qualité de fabrication et la finition, c’est indéniable

        1. Je trouve les anciennes Audi comme la Q2 qui partage le tdb de l ancienne a3 mieux finies , les nouvelles a3 et q3 sont trop “plastique” et on sent trop les économies d échelle comme chez VW récemment

      1. C’est vrai que la qualité de fabrication des Audi assemblées sur la même ligne que des Seat doit être diablement différentes…

        1. La qualité de fabrication… Oui, mais pas obligatoirement la qualité des matériaux, qui reste en fonction des cahiers de charges du constructeur.
          Cela dit, il est connu qu’Audi a cherché de faire des économies sur leurs modèles « Bas de gamme »… DS fait maintenant mieux sans problème.

          1. D’ailleurs, apparemment, la nouvelle DS4 bas de gamme donne une leçon de savoir-vivre à la dernière BMW Série 1 traction ! 😉
            Il va vouloir s’y faire… Les Françaises ne sont plus sys1tématiquement derrière les BAM au niveau finition.

          2. Si ça peut rassurer les bidochons, c’est bien! Malgré tout, DS n’a aucune image de marque! Tu ne peux pas mettre de la chantilly sur de la merde et dire que c’est un gâteau au chocolat! Les personnes qui veulent du premium ne regarderont même pas la DS, ils se tourneront plutôt sur les asiat genre Lexus si ils désirent rouler différemment

          3. @Lolobjectif, votre commentaire est contradictoire.
            Si l’on parle objectivement, les DS4 sont mieux finis que leurs concurrentes directes BAM… Donc la « Merde » est la qualité !?
            Il me semble que vous faites l’amalgame entre la qualité réelle et l’image de marque ainsi que le pricing power que n’ont pas pour le moment les constructeurs français.
            La DS4 n’a comme lacunes que la faiblesse de ses motorisations ainsi que ses tarifs en location nettement plus élevés pour DS.

          4. La Ds4 a été la première voiture française que j ai failli acheter depuis que je peux me permettre d acheter “premium”. La ligne et l intérieur m ont vraiment séduit , un vrai progrès par rapport aux autres DS. Juste un problème de timing pour la version hybride. Même si je ne suis pas un patriote pur et dur, à choisir a qualité égale, autant rouler français ou européen. ( Ds9 est une be picture chinoise de mon point de vue)

  2. Y a encore le Kona N comme petit Suv Sportif certes un peu moins puissant, mais avec un look atypique pour celui qui veut rouler différent. De plus la sonorité des modeles n d chez Hyundia n’est pas trop degueu.

  3. On en voit pas mal au Luxembourg et en Allemagne et bizarrement aucune 3008 Hybrid 4. On peut épiloguer des heures sur la pertinence et la rentabilité de ses SUV sportifs dans le groupe VW mais ils ont encore une certaine audience et surtout l’aura qui rejaillit sur le reste de leurs gammes respectives. Arrêter les GTI chezPeugeot, les OPC chez Opel et les VTS chez Citroen, je crois personnellement que c’est erreur majeure, tout comme on attend toujours la division performance de DS. Apres une DS3 Racing réussie et un concept DS4 Racing mort né
    https://www.largus.fr/actualite-automobile/ds4-racing-la-version-sportive-qui-na-jamais-ete-commercialisee-9322390.html

    1. D’ailleurs quelques chiffres pour étayer mon discours:Cupra en Allemagne depuis le debut de l’année : 22 670 immat, DS en Allemagne : 1 547 immat soit 14 fois moins

      1. Ce sont exactement les mêmes proportions que la C4 de 2010 VS la Golf de l’époque…Que donnait pourtant parfois la Citroën gagnante face à la VW sur des comparatives de journaux allemands ? La C4… Au pire proche de la Golf se vendait déjà à l’époque 14 fois moins.
        Mais qu’est-ce que cela prouve ?
        La C4 était une si mauvaise voiture !?
        Ce genre de démonstration fonctionne pour des raisons de points de vente et de réputation et préférence nationale totalement normale.
        Mais parfois bien éloigné des qualités intrinsèques des modèles.

    2. SUV… « sportif »!
      C’était pas déjà censé être dans l’acronyme? Remarque, quand on voit l’allure du sportif qui en sort le plus souvent, il fallait faire la version puissante afin de traîner l’ensemble et entretenir le roulis en espérant que ça le fasse dégueuler pour faire régime. Mais à la manière d’une midinette anorexique, il gagnerait à se coller 2 doigts pour le même effet et sans faire chier le monde sur les routes avec son tas de merde!
      Foutre ce budget dans un étron pareil, franchement, pareil mauvais goût mérite de se sortir au premier virage sur surplomb de 200m…

  4. Et SGL, on arrête la mauvaise foi de temps en temps? On parle de Cupra division sportive de Seat faite marque à part entière en 2018 et de DS, citadine branchée à succès faite marque également, mais depuis 2015 soit trois ans plus tôt. Il est pas question de VW ici la marque domestique . Je trouve au contraire le parallèle entre les deux marques premium / sportives dérivées de deux marques mères généralistes à l’image un peu flou dans l’ombre de leur embêtant grandes sœurs a succes (VW et Peugeot ) très proche.

    1. Quelle mauvaise foi ? … Déjà Cupra est une marque depuis début 2018 à part entières, que certains disent que l’inspiration vient de DS justement.
      Pour moi, la quantité n’est pas toujours synonyme de la meilleure voiture… Certainement une très bonne voiture avec une très bonne image de marque.
      L’exemple de la C4 de 2010 est typique… Très bonne voiture, mais tombée pas dans la bonne marque… Trop banale pour une Citroën, manque cruel d’image de marque, pas assez de points de vente, etc.

  5. Tellement d’accord avec la conclusion !!
    En plus, l’Ateca dérive de l’ancienne Leon (tout comme son habitacle très similaire).
    Et pour ceux qui sont encore dans l’hésitation, il reste le Formentor, ni plus ni moins qu’une caisse de Leon rehaussée et un peu maquillée.

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