Essai Chevrolet Cruze SW : le parfait compromis ?

Relancée en Europe en 2005, Chevrolet a réussi à se faire une place avec plus de 2 500 points de vente sur tout le continent européen. La Cruze est devenue le modèle le plus vendu de la marque dans le monde, comptabilisant près d’1,3 millions d’unités commercialisées durant le premier trimestre 2012.

Profitant d’un léger restylage, la sortie de cette déclinaison break pourra également s’appuyer sur l’image de la Cruze en sport automobile. Depuis 2009, le français Yvan Muller au volant de l’américaine est une véritable figure du championnat WTCC (championnat du monde de voitures de tourisme). Triple champion de la discipline, il est devenu en quelque sorte l’ambassadeur européen de Chevrolet. Ce modèle peut également s’appuyer sur ses cousines Camaro et Corvette qui véhiculent une image de rêve américain dont le public européen ne demeure pas indifférent.

Pour en revenir à notre Cruze Break, sa ligne générale s’avère être plutôt dynamique et bien équilibrée, n’en faisant pas un break à gros coffre. La face avant, identique à celle des autres modèles Cruze, affirme son lien familial. Le break profite des mises à jour esthétiques de la gamme 2013 avec un avant légèrement plus anguleux et une calandre à lamelles horizontales. Les feux antibrouillard changent également de nid pour prendre place dans de nouveaux inserts plus profilés.

A l’intérieur, guère de changement par rapport à ce que vous avez déjà pu voir dans nos colonnes, les efforts pour notre marché sont bien visibles mais les plastiques restent toujours un peu trop durs. L’ensemble est pourtant plutôt agréable à l’œil avec ces plastiques gris et noirs brillants. Le plus important pour un break est souvent sa capacité de chargement et la Cruze se place assez bien avec 500l de volume et jusqu’à 1 478l une fois les sièges rabattus. A titre de comparaison, c’est inférieur au volume d’une Renault Mégane Break qui propose 1 593l mais supérieur à celui de la dernière Volvo V60 qui offre 1 241l.

Notre modèle était équipé de la finition haut de gamme LTZ+ qui profite d’une très jolie sellerie en cuir et des sièges avant chauffants. Viennent s’ajouter à cela les équipements de la finition juste en dessous, soit LTZ, tels que le démarrage sans clef, l’allumage automatique des phares et le capteur de pluie. Bien sûr, les équipements des niveaux encore inférieurs, LT et LS+ pour l’entrée de gamme, faisaient également partie du voyage comme l’ordinateur de bord, la prise USB assez fonctionnelle pour l’utilisation de matériels à la pomme, le radar de recul ou encore le pommeau et le volant en cuir.

Sous le capot, nous avions le plus puissant des diesels proposés à savoir le 2 litres VCDi de 163ch contrôlé par une boîte manuelle à 6 rapports. Il faut savoir qu’avec la sortie de cette version break, Chevrolet propose deux nouvelles motorisations, une diesel et une essence. Pour le diesel il s’agit d’un nouveau 1,7l, le plus sobre jamais monté sur une Cruze, qui promet une consommation moyenne de 4,5l/100 km. L’essence, quant à lui, est un nouveau 1,4l 16V aidé d’un turbo qui développe 140 chevaux pour 200 Nm de couple et qui vient en remplaçant du 1,8l qui développait la même puissance.

Notre version 2,0l diesel de 163ch s’est montrée réactive dès que l’on aspire à rouler un peu plus vite et que l’on pousse les rapports. Profitant d’un bon comportement et d’un châssis stable, la Cruze break s’est avérée rassurante. Les sièges sont plutôt durs mais tout à fait acceptables. Aucun souci pour tracter les 1 475kg avec ces 163ch et le couple répond présent en cas de difficile dépassement. Petit bémol, la sonorité du diesel qui s’avère être assez forte dès que l’on monte dans les tours. L’emplacement de la molette de température n’est également pas des plus pratiques, car pour un gabarit de plus d’1,80m qui n’aime pas conduire jambes tendues, le genou droit peut souvent se cogner sur celui-ci, amenant donc le conducteur à se retrouver soudainement pris d’une bouffée de chaleur impromptue.

Chevrolet offre également à partir de cet été le nouveau système d’info divertissement MyLink qui permet de contrôler le contenu de son smartphone grâce au tableau de bord et le large écran tactile de sept pouces. Via Bluetooth ou USB, presque tous les appareils équipés d’une mémoire de stockage comme les smartphones mais également les baladeurs MP3, Ipad etc. pourront être branchés. L’intérêt quant à l’usage téléphonique de l’appareil ? Appeler sans tapoter sur son mobile, avoir accès et lire facilement tout le contenu de son appareil. Le tuner du système MyLink peut être piloté par les commandes au volant et six haut-parleurs se chargent d’assurer une qualité audio respectable pour tous les occupants. Toutes les Cruze équipées de ce nouveau système bénéficieront de série de la caméra de recul, de quoi profiter du grand écran couleur.

Il reste que malgré les apparences, cette déclinaison n’est pas une grande auto et les voyages à cinq pourraient vite devenir compliqués. Proposée à partir de 17 800 euros pour l’essence d’entrée de gamme 1,6l de 124ch et 19 800euros pour le diesel 1,7l de 131ch, cette Cruze break s’avère être un bon compromis grâce notamment à son prix attractif. La version la plus chère étant le diesel de 163ch en boite automatique à 25 900 euros, ce petit break permettra à bon nombre de jeunes familles de se faire plaisir au niveau des options et des motorisations sans pour autant casser leur tirelire, chose impossible dès que l’on jette son dévolu sur une allemande. Commercialisée dès maintenant, la Cruze break a tous les éléments pour asseoir la carrière de la Cruze dans nos contrées.

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Crédit Photos : Leblogauto

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